En remplacement des solutions chimiques, plusieurs chercheurs envisagent un système basé sur des rayons lumineux pour réduire la dangerosité de certains aliments.
3 000 Américains décèdent chaque année des suites d’une intoxication alimentaire. La statistique du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies a de quoi inquiéter. En première ligne sur ce dossier, les experts de l’Institute of Food Technologies, basé à Chicago envisagent une nouvelle solution pour s’assurer de la sécurité des aliments : la lumière.
La technologie n’est pour le moment que dans une phase de test, mais les scientifiques semblent optimistes. « Les technologies basées sur la lumière peuvent aider à détruire les cellules bactériennes dans les produits alimentaires » explique le docteur Kathiravan Krishnamurthy de l’Illinois Institute of Technology dans le communiqué. Concrètement, un dispositif de LED et d’ultraviolets pourraient à la fois éliminer certaines bactéries, dans le lait et les jus de fruits et par conséquence, allonger leur durée de conservation.
Ce sont actuellement des solutions chimiques qui sont utilisées, comme la pasteurisation ou l’usage de conservateurs. L’avantage de ces technologies basées sur la lumière serait donc de ne plus dépendre de ces ajouts chimiques, et donc, de développer des aliments plus naturels.
Ces procédés ne sont toutefois pas encore au point. Les chercheurs de l’université de Singapour ont ainsi réussi à supprimer des bactéries alimentaires présentes dans la viande en les exposant à des LED bleues réglés à une certaine température. Reste à vérifier que ces rayons n’endommagent pas aussi la nourriture. « Plus de recherches doivent encore être effectuées ; ces technologies en sont encore dans leurs débuts », souligne le docteur Krishnamurthy.
Dans le même domaine, une start-up hongkongaise, Vitargent exploite des embryons de poissons. Génétiquement modifiés, ces derniers scintillent, tels des vers luisants, au contact de certaines bactéries, rendant la détection beaucoup plus rapide que les procédés actuels selon le directeur de la start-up. Il est cependant à parier que la start-up aura un long chemin à faire avant de convaincre industriels et consommateurs d’utiliser des embryons génétiquement modifiés pour tester leurs aliments.