Nous, les méditerranéennes, avons un rapport compliqué et schizophrénique avec nos cheveux.
Enfin, je pars d’un postulat, puisque toute mon adolescence, j’ai navigué dans une zone obscure d’un « je t’aime moi non plus ». une relation passionnée, avec ses hauts et ses bas.
J’ai mis plus de 30 ans à accepter mes cheveux ni lisses, ni bouclés, ni crépus, ni raides, ni secs, ni gras. Ni l’un, ni l’autre, comme dirait Stromae.
Le salut m’est arrivé via deux voies : d’abord accepter la nature profonde de mes cheveux, puis trouver une façon de les mettre en valeur dans un climat qui n’est décidément pas fait pour les frisottis. Il est vrai que comme toute méditerranéenne qui se respecte, j’avais l’air, ces jours pluvieux (soit 360 jours par an à Bruxelles) au pire, d’un mouton contrarié (c’est la saison, remarque) au mieux, de Diana Ross qui aurait oublié son peigne lors d’un de ses concerts à Los Angeles.
Voici donc quelques petits trucs pour dompter votre tignasse :
- Les masques pré-shampoing. Des recettes d’antant de nos grands-mères, les masques à l’ail et à l’oignon je vous éviterais, car de vos compagnons, pitié, j’aurais. Sous ces airs de Master Yoda du cheveu, se cache de véritables trésors de nourriture pour votre fibre capillaire : au choix et à mixer à volonté : yoghourt, banane, curcuma et/ou safran pur pour un petit peps de couleur, œufs, huiles diverses (mes préférées : Nigelle, Eucalyptus, figue de barbarie, argane et amande douce).
- La coloration naturelle. Je ne jure plus que par elle depuis 1 an. J’ai trouvé le seul coiffeur capable d’en fabriquer comme mes ancêtres en feraient, mais dans un salon hype, sympa, cool qui prend soin de vous. J’aime toujours autant y aller et les voir mélanger henné et autres plantes naturelles, huiles et toussa dans une sorte de science infuse que seuls eux possèdent. Je les laisse appliquer sur mes cheveux une fois tous les deux mois et savoure à l’avance de sortir avec des cheveux bien plus beaux qu’en arrivant. J’adore également me la raconter sur ma couleur vibrante en disant qu’elle est 100% végétale. Salon Marianne Gray, près de la Grand-Place. Pour les plus discrètes, un salon à l’étage où l’on peut être servi par une femme est disponible.
- Une cure de keratine. Ce mot qu’on voit à peu près partout n’est autre que la matière naturellement présente dans nos cheveux. Il se trouve qu’on ne nait pas tous égaux en termes d’identité capillaire (la discrimination, se trouve là aussi) et qu’on en a donc plus ou moins. A part ces lissages parfois douteux à la keratine, il existe différents traitement à la kératine qu’on peut prendre à la pharmacie pour renforcer le cheveu. D’après eux, plus un cheveux est bouclé, plus il en demande. Je teste en ce moment la gamme Capilae, tout nouveau tout beau, à base d’une keratine de qualité premium. On s’en reparle dans un mois :-)