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Pour un week-end où il y a autre chose que le vin

Par Mauss

D'abord, si vous aimez vous faire quelque chaleur indirecte, une visite des vidéo YOUTUBE les plus dingues de l'année : ICI

Ensuite, histoire de nourrir vos neurones, section intelligence et compréhension des choses via des points de vue de philosophes : ICI

Mais comme vous voulez trouver "le" vin qui sera ouf pour les fêtes, un choix perso :

Le sommet bordelais dans le millésime 1986 : Pape-Clément.

Pour tous ceux qui veulent connaître ce que devenaient les grands crus en évolution de goût, de style dans les années 60. Oui, oui : ce 1986 vous apprendra énormément de choses sur la vie d'un vin issu d'un véritable terroir. Une immensité vous laissant sans voix. Il doit en rester au Château : commandez vite !

Une approche luxueuse de la Bourgogne : Lavaux St Jacques d'Arnaud Mortet.

C'est cher, difficile à trouver, mais dieu que c'est bon ! Un ami solide, connaisseur et producteur ailleurs, veut en faire son vin du dimanche "a minima" : on le comprend. La soie, la douceur, la force, et surtout un vin qui ne pose aucune question et donne plein de réponses. Pratiquement quelque soit le millésime.

Une approche  plus abordable de la Bourgogne : Clos des Portes à Marsannay de Jean-Michel Guillon.

C'est simple : là encore tout ce qu'on espère et attend d'un grand bourgogne, à savoir une subtilité de force et de finesse dans un soyeux sans égal. Une des fiertés de ce domaine discret à suivre de près. Impératif d'aller se référencer sur place.

Un sommet en blanc : Clos Sainte-Hune 1992 : le graal des rieslings style "France".

La quête sera longue et douloureuse, mais comme toute quête de sommet, le chemin sera parcouru de beautés éducationnelles. Bref : vous allez enfin comprendre pourquoi dans les cépages blancs, le riesling, c'est autre chose. Vous avez le droit de préférer un 1990 … mais ne touchez pas au 2007 encore en adolescence.

Plus abordable, mais tout aussi fascinant : un Prälat de Loosen ou un Hermanshöle GC de Dönnhoff.

La version allemande du riesling, moins riche en alcool, mais d'une finesse incroyable, tout en tension comme dirait l'autre. Nécessité absolue d'avoir à portée de main des petites soeurs accortes et en belle fraîcheur : rien de plus fâcheux que de ne pouvoir en resservir à vos hôtes.

En Champagne, cherchez le vineux et donc là, pas d'hésitation : Bollinger.

Si vous avez gagné au loto : un magnum de 1964 RD.

Incroyable maelström d'arômes fascinants dont la noisette. Si, si.Un sommet.

Si vous avez perdu au loto : consolez vous avec la première cuvée de Roederer : là encore un vin qui ne pose pas de questions et qui donne plein de réponses : à vous de savoir l'écouter.

Pour vos fromages d'Antony, le luxe suprême : un Auslese d'Egon Müller Scharzhofberger 1959

Que vous dire ? L'expérience d'une vie en blanc. Une magie totale, la plus belle approche de l'infini et des étoiles. Pensez y quand vous serez devant St Pierre : de grandes chances que cela facilitera votre entrée au paradis. Donc bien donner les instructions nécessaires à vos proches pour que ce cru unique soit mis consciencieusement dans votre cercueil au chêne centenaire de la forêt de Tronçais. Evitez alors l'erreur de l'incinération : ce serait dommage :-)

Une alternative abordable et souveraine : un Château Guiraud de Sauternes.

Avant qu'on bousille cette région pour une sorte de TGV dont l'utilité est nettement moins évidente que la sauvegarde d'un type de vin issu de plusieurs siècles.

Un oubli interdit : un Jaune de Macle

Trouvez lui un beau mariage, faites un effort, mais ne jamais prévoir une soirée bacchusienne sans un Macle.

Maintenant, ces vins devant être vos joyaux de soirées entre convives bien intentionnés ayant eu le soin, chacun, de vous porter au moins deux topettes de leur cave, pensez aux déjeuners préparatifs avec les délicatesses suivantes :

Pour les amateurs exclusifs de la Gironde : Haut-Carles 2005 ou 2010 ou 2011.

Comme dirait notre ami Audiard :

"- Louis (= Haut-Carles) !... Il est d'une honnêteté monstrueuse, un vrai pervers, enfin je veux dire... il n'a jamais eu une contredanse quoi...

Pour une générosité bien servie : Clos des Grives de Combier et Première Vendange de Marionnet

Deux noms, deux crus sur un pot au feu récompensant une marche matutinale où on a chanté aïe Y - aïe O

Pour de luxueuses sorties de route : Barbaresco de Cà Növa et Sorcières de Bizeul

Achtung à la température de service. Ce sont des vins délicats quoique solides, méritant de beaux verres à pied. Prévoir de larges espaces rabelaisiens.

Pour les thuriféraires ès Pinot Noir : Un GC de Wassmer ou de Huber.

Oui, deux allemands, histoire de rappeler à ses hôtes que ce cépage difficile mérite une belle attention. Michel Bettane ajoutera quelques noms supérieurs : à chacun ses goûts :-)

Sans oublier, pour toutes ces fêtes, une belle bulle pour les Dames ayant voué leur gosier à la seule noblesse de l'effervescent : avoir sous la main un Cà del Bosco Anna Maria Clementi ou un Rosé de Billecart-Salmon.

Il est bien évident que ces sélections, basées sur de solides expériences historiques et récentes ne sont en aucune façon une définition de l'indispensable. Quelques sérieux écrivaillons de la chose vous donneront doctement d'autres avis : mais plus ils seront sérieux, moins il faudra les croire…

:-)

Et un rappel fondamental d'un homme qui s'y connaissait niveau biture première classe :

" « Si le vin disparaissait de la production humaine, il se ferait dans la santé et dans l'intelligence un vide, une absence plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable.  » Charles Baudelaire


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