Magazine Culture

Chelsea Hotel #2

Publié le 21 février 2016 par Polyphrene
I remember you wellIn the Chelsea Hotel, you were talking so brave and so sweet, giving me head On the unmade bed, while the limousines wait in the street. Those were the reasons and that was New York, we were running for the money and the flesh. And that was called love for the workers in song probably still is for those of them left.Ah but you got away, didn't you babe, you just turned your back on the crowd, you got away, I never once heard you say, I need you, I don't need you, I need you, I don't need you and all of that jiving around.
I remember you wellIn the Chelsea Hotel you were famous, your heart was a legend. You told me again you preferred handsome men but for me you would make an exception. And clenching your fist for the ones like us who are oppressed by the figures of beauty, you fixed yourself, you said, "Well never mind, we are ugly but we have the music."
And then you got away, didn't you babe...
I don't mean to suggestthat I loved you the best, I can't keep track of each fallen robin. I remember you wellIn the Chelsea Hotel, that's all, I don't eventhink of you that often.
Chelsea Hotel #2Voici ma 127èmetraduction – adaptation de chansons de Léonard Cohen, et ce n’est pas un hasard si j’ai longtemps délaissé cette chanson, pourtant très célèbre et remarquable à de nombreux égards. Ce délai est le fait d’une gêne, non pas à l’évocation crue d’une relation sexuelle, mais parce que cette chanson révèle l’intimité de la vie d’une tierce personne, en l’occurrence Janis Joplin, nommément désignée par Léonard Cohen à de nombreuses reprises. C’est sans doute la chanson à propos de laquelle il est le plus loquace. Il a du reste admis que cette désignation était, de sa part, « une indiscrétion », notamment par la révélation de détails intimes que l’on ne devrait pas dévoiler sans le consentement de l’intéressée. Il a précisé aussi, modestement et par égard à la vérité, que cette relation occasionnelle n’a pas fait de lui un proche de Janis Joplin. Il est vrai que la biographie de Janis Joplin ne fait pas mystère de sa vie agitée et de son addiction…Néanmoins, cette chanson se veut d’abord un hommage, et c’est en des termes très élogieux qu’il parle de Janis Joplin, comme une très grande artiste, libre et indépendante… De son côté, Janis Joplin a évoqué cette rencontre (et celle de Jim Morrison) sans en donner de détails « anatomiques », mais en l’expliquant par le désir de savoir ce que des personnages connus avaient à dire, et en concluant que sa quête était restée vaine…Dans ses prologues, Léonard Cohen fait preuve, une fois de plus, de son humour fondé sur l’autodérision, en expliquant que Janis Joplin cherchait à rencontrer Kris Kristofferson, plus célèbre et plus grand que lui, mais qu’elle s’est contentée de lui par défaut. Il décrit aussi la vie des artistes au « Chelsea Hotel », puis les conditions dans lesquelles il écrivit cette chanson, longtemps après le décès de Janis Joplin, dans un bar à Miami…« Chelsea Hotel #2 » est, comme le numéro l’indique, la deuxième version de cette chanson, la première n’étant pas actuellement disponible. Les différences– modestes – entre les deux versions sont aussi à l’origine d’une polémique sur les droits d’auteurs relatifs aux arrangements.ALN
Chelsea Hôtel n°2
Bien sûr, je me rappelleToi, au Chelsea HôtelSi audacieuse et douce, tu parlaisTu me suçaisSur le lit défaitDans la rue, les voitures attendaientC’étaient les raisons et c’était New YorkNous courions après l’argent et la chair fraîcheÇa servait d’amour aux forçats d’la chansonSans doute encore à ceux d’entre eux qui restentAh, mais tu est partie,N’est-ce-pas, chérieEn tournant le dos à la fouleTu es partieJe n’t’ai jamais entendue dire :« Je te veux, je n’ te veux pas »« Je te veux, je n’ te veux pas »Et toutes ces balivernes
Bien sûr, je me rappelleToi, au Chelsea HôtelTu étais célèbre, et ton cœur légendaireTu redis que tu préférais les beaux mecsMais tu ferais pour moi une exceptionEt serrant le poing pour ceux comme nousQu’oppriment toujours les canons de la beautéTu as pris ta dose et dit « Ne t’en fais pas,On est affreux mais on a la musique. »
Et tu es partie…
Je n’ prétends pas que j’aiEté l’amant parfaitJe n’ peux compterTous les moineaux tombésBien sûr, je me rappelleToi, au Chelsea HôtelC’est toutJe n’pense même pasA toi si souvent qu’ ça
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Polyphrene 49 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines