Tu connais ces jours, où toute l'énergie karmique s'est donnée le mot pour tout retourner?
ces journées, n'ayons pas peur des mots...de merde. Et oui.
Celles qui te rappellent que tu n'es rien, que tu ne maîtrises rien. Celles où ton humeur tente de rester assertive mais finit par passer du côté obscur du mauvais poil.
Récit.
8h43 : réveil. Super tardif, vu que j'ai deux jeunes tigresses à la maison.
9h01 :je me traîne vers la cuisine. Je vais préparer un super petit déj du dimanche car je suis une super maman.
9h47 : je lâche le téléphone et déballe un paquet de préparation de Dr Oetker pour préparer des beignets maison.
10h12 : je sors pour déposer ma fille à un anniversaire. En pyjama. J'enfile ma jellaba occidentalisée de chez HNA et mes Ugg, camouflage de flemarde du dimanche. Heureusement, le Elle Belgique a dit qu'on pouvait sortir en pyjama (mais avec talons aiguilles) et le mien est un Le Chat .
11h37 : une partie de ma tribu arrive, ils étaient prévus pour 10h. En meme temps, on est dimanche, on est laaaarge.
11h42 : on démarre notre 2eme petit déj. On sert de la crème anglaise avec les beignets tous chauds de Dr Oetker. Une tuerie. Que ce soit à dissocier ou à associer, on s'en fout.
12h09 : Je pars pour l'interview qui était prévue à 12h. En même temps, c'est dimanche, on est laaaaarge. Je laisse ma smala terminer chez moi.
12h13 : mes filles ont joué avec le tuyau d'arrosage dans le jardin. En ont mis partout, mais ont surtout oublié de le fermer. ça m'apprendra à vouloir faire sècher des trucs dans le jardin.
12h59 : Je m'esquive pour aller piquer un plouf à l'Aspria Louise. J'avais oublié de sortir mon bonnet et mon maillot depuis la dernière fois, ils sont toujours mouillés. On fera avec. Berk.
13h58 : j'essaye de me sécher les cheveux. Ils sont un peu énervés, au garde à vous, toussa. j'ai 3 mèches qui s'entêtent à m'indiquer le pôle-nord.
14h12 : je mets ma capuche de jogging sur la tête pour éviter de faire circuler l'info qu'une lionne circule en ville. Graaaaarouw.
14h29 : je récupère ma fille à son anniversaire. Je ne trouve pas de place, je me gare devant des poubelles, mais j'oublie le frein à main et la rue était en pente. Je n'oublierais jamais le regard du 4×4 de luxe en face de moi.
14h43 : je vais chercher mon autre fille et mes clés qui sont chez ma belle-soeur. . Je prends ma fille, je mets le GPS vers le théâtre où se joue " de Bruxelles à la Mecque " (Ras El Hanout).
14h59 : je me suis transformée en homme, je n'écoute pas les instructions du GPS et je fais le tour d'Evere pour revenir à Schaerbeek. Les enfants, à 4 derrière, jouent à Koh Lanta. Il y'en a un de trop, seuls 3 survivront. Ou pas.
15h32 : après avoir klaxonné et insinué des grossièretés à ceux qui voulaient me piquer ma priorité Place Liedts, j'arrive enfin au théâtre.
15h35 : mes cheveux sont toujours indomptables, et j'ai oublié de récupérer un livre pour l'interview de mardi. Je repars.
16h10 : les enfants veulent une glace, mais pas n'importe laquelle, un cornet. On tente notre chance au Park, mais là, nous ne trouvons qu'un arc-en-ciel sur une fontaine. On ne peut pas tout avoir.
16h49 : nous saluons les militaires devant l'ambassade américaine et ma fille fait semblant de se voiler avec mon châle Hermes. Ils restent de marbre.
17h12 : nous trouvons enfin un camion-glacier, place Poelaert. Il est derrière une manifestation " droit de naître " visiblement contre l'avortement. Ma fille se transforme en Anne Sinclair et finit par me faire arracher l'explication de ce mouvement et le principe de l'avortement.
17h16 : Elle me demande, un cornet de glace au citron et de petits bonbons chimiques dessus, aussi pourquoi le Palais de Justice est encore et toujours en travaux. J'explique qu'il est vieux, compliqué et cher à rénover, sur ce mon supplément chantilly se fait la malle sur le parking Poelaert. Elle m'annonce qu'elle veut bien participer financièrement au chantier car, e cite, " il en va de la beauté de notre patrimoine bruxellois ". Je précise aux politiques qui me lisent qu'elle a 8 ans et qu'elle ne peut être tenue responsable de ses propos. Je ne paierais donc pas.
17h23 : nous partons chez mon amie pour dîner. En arrivant, je reçois un sms de ma belle-soeur : elle a toujours mes clés. Bravo. Elle est toujours à Schaerbeek et n'a évidemment plus de batterie. C'est un peu comme l'appel à un ami ou l'appel de la prison qui ne dure jamais assez longtemps.
17h43 : je me décide à y retourner. Je me retrouve donc Chaussée de Haecht un dimanche après-midi. J'applique les techniques de respiration apprise par ma coach soprhologue, mais ça ne m'empêche pas de klaxonner et de faire des queues de poisson. On est comme un lundi 17h30 Place Stéphanie, le tunnel est toujours fermé, c'est l'heure de pointe et tous les coups sont permis.
17h59 : j'arrive enfin au théâtre. Je fais le tour 3 fois de la rue, impossible de se garer. Je finis par m'arrêter en double file, comme les 3 voitures devant moi.
18h02 : je tape un sprint phénoménal pour récupérer les clés. Je vois mon neveu de 2 mois, je lui fais des gazouillis. Pendant ce temps là qui passe et que j'oublie, un tram 92 essaye de passer. Il note ma plaque. ça fera 50 euros le gazouillis, enfin je crois. Plus les pauvres passagers bloqués. Désolée, je n'avais pas vu, je vous jure, Wallah. C'est vrai, en plus.
18h53 : je reviens chez mon amie. Un fast-food plus tard, ma fille a mal au ventre, on rentre.
19h23 : mon chat est resté dans le hall de l'immeuble tout l'après-midi. Toi aussi ma belle, t'as passé une journée de merde. Comme ça on est toutes dans le même panier.
21h15 : je lis la réaction tiédasse de Charles Michel aux propos diffamatoires et amalgamants de Jan Jambon et la façon dont nous sommes vus à à l'étranger. Je me dis qu'elle peut encore être plus pourrie, cette journée.
21h45 : j'exorcise et vous raconte tout ça. Je vais me coucher. Elle était bizarre ma journée. On aurait dit une bien bonne journée de merde, sauf qu'il y'avait des moments chouettes dedans.
Belle semaine!