Non, rien de rien, non, Google n'efface rien. En 2014, la cour Européenne de justice décidait d'imposer au moteur de recherche le droit à l'oubli. Dans la foulée, la société Réputation VIP mettait à disposition de ses clients l'application forget.me, afin de faciliter les requêtes de déréférencement. La société fait aujourd'hui le bilan de deux ans de combats avec Google, comme le rapporte le site Arobase.
Tout d'abord, on constate que la majorité des requêtes proviennent d'Allemagne et du Royaume Uni, qui compilent à eux deux plus de 50% des demandes. Ils sont suivis par la France, avec 14,5% de formulaires envoyés. Alors que Google refusait l'année dernière une requête sur deux, c'est bien aujourd'hui entre 70 et 75% des requêtes qui sont retoquées.
Réseaux sociaux/communautés, annuaires/agrégateurs de contenus, blogs, sites de presse, Wikipédia sont les supports les plus soumis à Google. Quels sont les motifs des plaignants ? Sans grande surprise, les mêmes causes reviennent : violation de la vie privée, atteinte à la réputation ou à l'image, procédures judiciaires, usurpation d'identité. En revanche, les réponses de Google peuvent s'avérer surprenantes : ainsi, si l'objet de la requête concerne la vie professionnelle, ou a été mis en ligne par les soins de l'émetteur de la requête, cela lui vaudra un refus définitif. En d'autres termes : attention à ce que l'on met en ligne, il faudra réunir des éléments réellement probants pour obtenir un déréférencement postérieur.
En revanche, bonne nouvelle : en deux ans, le délai de traitement est passé de 49 (!) à 20 jours. Autrement dit, le chemin est long pour que Google se mette à l'écoute des internautes, ce qui promet un bel avenir aux sociétés d'e-réputation. Avec une part de marché culminant à 93,64% en Europe, le moteur de recherche peut pour l'instant se permettre de telles privautés.