On y arrive : les nuits sont fraîches et on va bientôt changer d'horaire, ce qui va occasionner quelques reportages récurrents sur les vaches de l'oncle Albert.
A côté de ça, des émissions en veux-tu en voilà, sur les politiques qui essaient, vaille que vaille, à nous convaincre qu'enfin, oui, ils feront ce qu'ils promettent.
Aucun journaliste, y compris la petite dame en pleine lumière médiatique, n'ose poser la question majeure :
Oui ou non, ces projets qu'on a tirés de rapports endormis dans bien des tiroirs de commissions idoines, pourront-ils franchir la barrière de ce qu'on appelle en douce France, "la paix sociale" ?
Vous savez, cette notion qui fait que bien des mairies acceptent que leur personnel s'octroie des jours de congé pas prévus au programme. A Bordeaux, on est dans le groupe de tête sur cette question. On dépasse une moyenne par employé de 25 jours par an. Vous imaginez cela dans un Domaine viticole ?
Bon : ne soyons pas trop mauvaise langue, la politique étant l'art du compromis.
Aux USA, s'il est évident que le sieur Trump a quelques casseroles bien accrochées, cela ne donne pas automatiquement un aura de vierge intelligente à dame Clinton qui a aussi quelques poussières sous son tapis. Bref : pas de quoi s'enthousiasmer sur l'un ou l'autre. Qu'on imagine une seule seconde ce qui se serait passé pour Kennedy si on avait, à l'époque, sorti les dissolutions de sa vie privée ?
Voilà tout le problème politique majeur de nos jours : la recherche systématique par les médias de toutes les vilenies, petites ou grandes, que tout homme ou toute femme a fatalement engrangé dans sa vie. Finalement, on peut féliciter tous ces postulants à des fonctions issues d'élections : ces transparences permanentes dont raffolent ce qu'on appelle les réseaux sociaux, deviennent quand même un sacré handicap à faire monter aux créneaux des intelligences supérieures … qui ont certainement fauté à un moment ou un autre. D'ici à ce qu'on cherche si oui ou non le pape a fait un zizipanpan dans sa jeunesse… Vraiment : du n'importe quoi !
Et ces nouveaux modes de communication touchent aussi nos passions :
- un restaurant reçoit une mauvaise note sur Trip machin chose, et hop, il s'oblige immédiatement à répondre, à s'excuser, à solliciter un retrait du mauvais commentaire contre une invitation gracieuse.
- un producteur de vin se fait morigéner sur un site en vue ? Il envoie des amis fidèles pour contre-balancer cette note négative.
Définitivement, la notion de temps est la grande modification à prendre en compte en ce début du XXIème siècle. Va falloir faire plancher Etienne Klein sur la chose :-)
Et cet autre olibrius qui relance l'idée de référendum juste histoire de reprendre le dessus sur le Bonze, alors que toutes les lois existent dans les Dalloz pour encadrer ces turpitudes d'esprits même pas fragiles, mais simplement inhumains ?
Il devrait y avoir une police de l'intelligence pour recadrer ces zozos !
Et pendant ce temps là, un mien ami me fait parvenir un lien sur un article qu'à tout le moins nos journalistes férus des lumières TV feraient bien de lire afin de sortir du ron-ron de leurs questions à la spounz.
Où sont les Raymond Aron de ce début de siècle ?
Restons positifs : Bach et Mozart (celui de la Flûte) sont toujours là pour minimiser les spleens actuels et ces jeunes qui ont découvert Ausone 2008 ont une lucidité sur les choses de la vie que nous n'avions pas - à tout le moins ma pomme - à leur âge. Chapeau à cette jeunesse dont on espère qu'elle sera nettement supérieure à notre propre génération.
Relire Achille Talon : juste histoire de revoir du beau français :-)
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