Magazine Culture

Treaty

Publié le 09 novembre 2016 par Polyphrene
I've seen you change the water into wineI've seen you change it back to water tooI sit at your table every nightI try but I just don't get high with you
I wish there was a treaty we could signI do not care who takes this bloody hillI'm angry and I'm tired all the timeI wish there was a treatyI wish there was a treatyBetween your love and mine
They're dancing in the street, it's JubileeWe sold ourselves for love but now we're freeI'm sorry for the ghost I made you beOnly one of us was real and that was me
I haven't said a word since you've been goneThat any liar couldn't say as wellI just can't believe the static coming onYou were my ground, my safe and soundYou were my aerial
The fields are crying out, it's JubileeWe sold ourselves for love but now we're freeI'm sorry for the ghost I made you beOnly one of us was real and that was me
I heard the snake was baffled by his sinHe shed his scales to find the snake withinBut born again is born without a skinThe poison enters into everything
And I wish there was a treaty we could signI do not care who takes this bloody hillI'm angry and I'm tired all the timeI wish there was a treatyI wish there was a treatyBetween your love and mine
TreatyPar quel étrange chemin, de la Genèse et son perfide serpent jusqu’aux noces de Canaen passant par la re-naissanceselon la vision du christianisme évangélique, Léonard Cohen nous conduit-il, mettant en scène l’amour comme une bataille où chacun s’efforce de conquérir le terrain ? Entre rêve et réalité, quel amour est vainqueur si chacun s’attache à une image, une projection, un fantôme ? S’il faut renaître, pur et sans tache, débarrassé des souillures de la vie, n’est-ce pas en abandonnant toute protection pour devenir plus vulnérable encore ?Et que vient faire ici la Reine Elisabeth II et son Jubilé (50ième anniversaire de son accession au trône) ? Il est vrai qu’elle avait demandé que « Hallelujah » soit chanté par Rufus Wainwright lors de cette fête, en 2002, ce qui laisse supposer que c’est à cette époque que Léonard Cohen rédigea ce poème.Quoi qu’il en soit, le combat amoureux semble engendrer fatigue et lassitude, faisant espérer une trêve, voire un traité de paix, sans vainqueur ni vaincu. Léonard Cohen a maintes fois évoquél’aporie de l’amour, qui ne le rend pas moins vital ni moins désirable.ALN
Traité
Je t’ai vu quand tu changeais l’eau en vinMais aussi le vin en eau, quelquefoisJe m’assieds à ta table chaque soirSans pouvoir me défoncer avec toi
J’aimerais que nous signions un traitéPeu m’importe qui prend cette fichue côteJe suis las et furieux tout le tempsJ’aim’rais qu’il y ait un traitéJ’aim’rais qu’il y ait un traitéEntre mon amour et le tien
Les gens dansent dans la rue : c’est JubiléNous ne sommes plus, pour l’amour, aliénésJ’ai fait de toi un spectre ; j’en suis navréDe nous deux, je suis le seul qui était vrai
Depuis ton départ, je n’ai dit un motQu’un quelconque menteur n’eût pu direJe ne peux croire à ce brouillage radioTu étais ma saine et sûre, ma terreTu étais mon antenne
Les champs poussent des cris ; c’est JubiléNous ne sommes plus, pour l’amour, aliénésJ’ai fait de toi un spectre ; j’en suis navréDe nous deux, je suis le seul qui était vrai
Le serpent, stupéfait de son péchéPour trouver en lui le serpent, a muéDit-on, mais renaître, c’est naître dénudéLe poison, partout, peut s’insinuer
Et j’aimerais que nous signions un traitéPeu m’importe qui prend cette fichue côteJe suis las et furieux tout le tempsJ’aim’rais qu’il y ait un traitéJ’aim’rais qu’il y ait un traitéEntre mon amour et le tien

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Polyphrene 49 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines