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Villa d'Este Wine Symposium édition 2016

Par Mauss

Ce n'est certes pas à moi de faire un rapport style publi-reportage sur la dernière édition du VDEWS. Les journalistes présents (allemands, italiens, américains et autres) vont publier leur papier dans leurs organes de presse respectifs, et ainsi, ce sera l'expression, en toute liberté, de points de vue différents.

Pour la France, comme depuis quelques années, le rapport qui est de loin le plus complet est celui qu'Oliv publie sur le forum LPV : ICI .

Dire qu'on n'est pas obligé de partager son point de vue - que j'estime particulièrement rigoureux - sur les vins dégustés, c'est de bonne guerre. Mais recevoir ainsi, sur l'ensemble des vins dégustés lors de ces 3 jours, une somme de commentaires venant d'un seul palais, c'est sacrément intéressant. 

Donc, évoquons d'autres aspects de cet événement.

D'abord il faut préciser qu'il y avait sur les bords du lac de Côme plus de 24 nationalités différentes, du Chili et Brésil en passant par les USA pour traverser l'Europe, Géorgie et Russie comprises, et atteindre un joli contingent asiatique et indien.

Du côté des Producteurs, à côté des grands noms habitués à Villa d'Este comme le Domaine de la Romanée-Conti, Antinori, Gaja, Huber, Wassmer, Von Winning, Cheval-Blanc et Yquem, Abi Duhr, Bruno Rocca et Roberto Voerzio, Guerrieri Gonzague, on a eu la chance d'avoir quelques nouveaux et plus modestes (en surface de vignes) comme le Domaine Coche-Dury, Ca' Növa, Marie-Thérèse Chappaz, ValaisMundi, Graillot, Gabriele Bava, Dönnhoff, Forte, Monti, etc.

Clairement, les amateurs faisaient le gros des troupes et le fait de ne jamais placer les gens à table est un outil puissant pour que les participants se mêlent entre eux, échangent la plupart du temps dans un anglais qui fait force de loi comme langue de communication, et surtout s'associent à vanter la cuisine "italienissime" du Chef Zambanini. Un exploit quotidien de 30 cuisiniers capables de servir avec un personnel de 30 Maîtres d'hôtel/serveurs des menus superbement composés autour des vins choisis, et le tout en moins de 2H00 café "espresso" compris ! Ces repas pour plus de 200 couverts sont simplement une référence unique en la matière. Une leçon.

Les séminaires étaient bien suivis quand bien même, lors des secondes parties "debriefing" nous avions introduit en alternative une nouveauté, ce qu'on appelle les ateliers qui ont connu un succès immédiat : Cheval-Blanc, Yquem, Derenoncourt.

En sus des séminaires dont on trouvera une présentation complète avec le rapport d'Oliv cité plus haut, Antoine Petit, PDG de l'INRIA, a réussi à captiver ses auditeurs avec une présentation de l'Intelligence Artificielle, une conférence hors monde du vin, comme cela se fait chaque année avec des noms comme Etienne Klein, Brian Schmidt (prix Nobel de physique 2011 qui revient l'an prochain) ou Vidal-Madjar ou David Khayat, cancérologue-bacchusien notoire.

Enfin, et grâce à un Partenariat avec FAZIOLI (superbe pianoforte grand'queue) notre trio musical Maurizio Baglini, Silvia Chiesa et Nicolas Dautricourt (Stradivarius "Fombrauge") nous avait concocté un programme magnifique avec la lecture du Dante de Liszt (Maurizio a mis un extrait sur FB de la vidéo amateur que nous avons faite de ce concert (un grand merci à Jean-Luc Taupin) : ICI ) et surtout l'Introduction et Rondo Capriccioso de Saint-Saens. Une émotion rare.

Que les choses soient claires : le succès d'un tel événement est avant tout celui de la qualité des participants, personne ne se haussant vainement du col. Incontestablement, le Grand Vin dont on aime à répéter qu'il contient deux dimensions à ne jamais oublier : historique et culturelle, le Grand Vin est un puissant fédérateur. Les deux dégustations de prestige (verticale comparative de La Tâche et Grands Echézeaux avec Aubert de Villaine; comparatif entre Meursault les Rougeots et Meursault Perrières, chacun sur 4 millésimes différents, du Domaine Coche-Dury avec Jean-François et Raphaël au pupitre) ont simplement été des moments d'émotion rare, une sorte de communion autour de vins venus directement des propriétés dont ils n'avaient jamais bougé. S'il fallait un manifeste pour faire comprendre la notion de climats bourguignons, de terroirs, rien de plus évident que de tels comparatifs.

Le soleil nous a gâté pour la belle journée du jeudi et la fine pluie du samedi a montré avec grâce que sur les lacs italiens, cela ne peut que générer une cote d'amour intemporel.

Merci à l'Italie qui nous reçoit avec tant de générosité : c'est assez unique en Europe. Euphémisme majeur.

DES IMAGES : ICI


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