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American Tune

Publié le 24 février 2017 par Polyphrene

Many’s the time I’ve been mistaken And many times confused Yes, and I’ve often felt forsaken And certainly misused Oh, but I’m all right, I’m all right I’m just weary to my bones Still, you don’t expect to be Bright and bon vivant So far away from home, So far away from home
I don’t know a soul who’s not been battered I don’t have a friend who feels at ease I don’t know a dream that’s not been shattered Or driven to its knees Oh, but it’s all right, it’s all right For lived so well so long Still, when I think of the road We’re traveling on I wonder what went wrong I can’t help it, I wonder what’s gone wrong
And I dreamed I was dying And I dreamed that my soul rose unexpectedly And looking back down at me Smiled reassuringly And I dreamed I was flying And high above my eyes could clearly see The Statue of Liberty Sailing away to sea And I dreamed I was flying
Oh, we come on the ship they call the Mayflower We come on the ship that sailed the moon We come in the age’s most uncertain hour And sing an American tune Oh, it’s all right, it’s all right It’s all right, it’s all right You can’t be forever blessed Still, tomorrow’s going to be another working day And I’m trying to get some rest That’s all I’m trying to get some rest
American TuneFils de juifs hongrois émigrés aux Etats-Unis, Paul Simonsait mieux que beaucoup ce que peut signifier le « Rêve Américain » et ne fait manifestement pas partie de ceux qui « ferment la porte derrière eux ». Est-ce un hasard si, le 10 novembre 2016, à Manchester, donc deux jours après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d’Amérique, il termina son concert non pas par l’habituel « Sound of Silence » mais par « American Tune » ? Lorsque Paul Simon a, pour la première fois, chanté et enregistré cette chanson, en 1973, le « Rêve Américain » était déjà bien souillé par la guerre du Vietnam, le scandale du « Watergate », et l’atmosphère de violence gagnant l’Amérique jusque dans ses manifestations musicales.Paul Simon confronte donc, dans cette chanson, la triste et inquiétante réalité aux notions de liberté, de justice, et de sécurité qui sont (ou étaient) associées à « l’Amérique ». Cette Amérique destination des immigrés du Mayflower, l’Amérique qui a exploré la Lune, l’Amérique qui a pour symbole la statue de la Liberté… se trouvait, disait-il, « à l’heure la plus incertaine de tous les temps ». C’est le même terme d’incertitude qui revient aujourd’hui sous la plume de nombreux commentateurs lorsque le nouveau président « du monde libre » entreprend la démolition systématique des acquis sociaux et des libertés fondamentales pour lesquels se sont battues les générations précédentes.NB : La magnifique mélodie de la chanson de Paul Simon, « American Tune », s’inspire d’une cantate de JS Bach, elle-même reprenant un madrigal de Hans Leo Hassler.ALN
Air Américain
Plus d’une fois, j’ai été berné Souvent désorienté Me sentant souvent abandonné Et sans doute exploité Oh, mais je vais bien, je vais bien Je suis simplement si las ‘Faut pas s’attendre à être Vif et plein d’entrain Aussi loin de chez soi Aussi loin de chez soi
Je n’ connais pas une âme qui n’ fut malmenée J’ n’ai pas un ami qui se sente bien Je n’ connais pas d’ rêve qui ne fut ruiné Ou réduit à moins qu’ rien Mais ça va bien, ça va bien Longtemps, si bien, vécu Pourtant, quand j’ pense au chemin Que nous suivons Qu’est-ce qui a tout perdu Je m’ demande bien, qu’est-ce qui a tout perdu
Et j’ai rêvé que je mourrais Et j’ai rêvé qu’ mon âme s’envolait subit’ment Et, penché vers moi, faisait Un sourire rassurant Et j’ai rêvé que je volais Et, tout là-haut, mes yeux clairement voyaient La Statue d’ la Liberté Qui, sur la mer, voguait Et je rêvais que je volais
Nous venons sur ce vaisseau, le Mayflower Ce vaisseau qui, de la lune, revient Nous venons au temps le plus incertain Chantant un air américain Oh, ça va bien, ça va bien Ça va bien, ça va bien On n’ peut êtr’ toujours béni Mais demain sera encore un autre jour de boulot Et je cherche un peu de repos C’est tout ; je cherche un peu de repos
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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