Sous ce terme d'apparence un peu technique se pose en réalité une question existentielle que nombre d'entre nous se posent : qu'est ce qui détermine quand un film est au cinéma, sur nos écrans, sur certaines plateformes, en vidéo à la demande, sur certaines chaînes ou pas. Ce modèle linéaire à la base, tend à avoir de plus en plus d'exceptions. Décryptage et explications à l'aide du directeur des acquisitions et des co-productions chez VOO, Philippe Logie.
Les bases
Le fonctionnement classique, traditionnel, que nous évoquions d'ailleurs lundi dernier lorsque nous parlions de la polémique Netflix à Cannes est la suivante : Un film sort au cinéma, puis se retrouve en VOD, puis est distribué au sein d'un catalogue sur des plateformes avec accès payant, celles qui se prennent en plus de votre abonnement TV, puis est distribué sur les chaînes dites classiques et généralistes, puis 3 ans après au minimum sur Netflix. ça, c'est pour la règle générale.
Les exceptions ...
Comme vous le vivez vous-même, cette règle n'a pas changé mais en effet, s'incrustent bon gré mal gré et brouillent les pistes pour la compréhension du modèle. De manière générale, je dirais que ce modèle prévaut uniquement dans notre zone culturelle TV/cinema, très inspirée et synchro avec le modèle de nos voisins français. Vu que l'offre s'ouvre à l'international, force est de constater que les failles du modèle s'effritent et laissent la place à des exceptions télévisuelles. un peu comme un mur qui se veut solide, mais qui avec le temps, laisse apparaître quelques failles. Aujourd'hui le débat commence à s'ouvrir.
Et Netflix dans tout ça?
Oui, mais pas que. Le modèle Netflix est la quintessence de cette exportation qui perturbe nos ondes chez nous. Au delà de sa plateforme payante à laquelle on accède à des films qui ont déjà eu une ou plusieurs vies, Netflix produit également son contenu et contredit la façon dont nous percevons ce modèle.
Si vous allez en France, par exemple, vous verrez que le catalogue n'est pas le même et que même certains anciens films, ne sont pas repertoriés dans le catalogue. Vous avez également des séries qui sont produites et délivrées en direct, épisode par épisode ou saison par saison. Cette variable montre que le modèle est plus complexe et perturbant pour le consommateur.
Et le consommateur ?
C'est le centre du débat, mais à mon sens, tant que les industries/opérateurs/distributeurs protègeront leurs platebandes respectives et refuseront de voir leur métier évolueront, les débats resteront à huis-clos, des espèces de tractations inter-industries qui exclueront le consommateur. Si on ne comprend pas, on pourra avoir tendance à prendre la tengeante, à savoir des sites de piratage et de streaming, ce qui évidemment ne fais pas avancer le schmilblick.
Avec notre invité, Philippe Logie :
Comment se négocie un achat pour une plateforme/chaîne?
Y'a-t-il des fonctionnements accords/particuliers entre distributeurs/chaînes?
Qu'est ce qui bloque aujourd'hui?
Comment contrecarrer le piratage? est-ce que le piratage individuel coûte au consommateur pour finir?
Quel serait le modèle idéal de chronologie des médias?
Maman et Fashion, possible? Talons aiguilles ET sortie enfants? Penser aux vaccins des enfants ET au à la vente privée chez Darel? Chiche :-) Voir tous les articles par FashionMama tribule!
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