Editeur : Editions Thot
Résumé :
Bientôt dix ans que le guitariste de blues Abel Diaz mène des enquêtes au hasard de ses tournées. Souvent au profit des oubliés du bord de route à qui la société conseille fermement de se résigner. Mais pas que. La grande descente en bleu de cet ancien assistant social n ayant pas suffi à lui cautériser l âme, il fallait cela aussi. Pour fuir la Chose. Un rien, et son neurone de l intrigue est en alerte. La photo d une jeune actrice décédée lors d un tournage en province. Une inconnue des médias dont l image lui rappelle un peu trop sa Lola. Du bizarre dans les circonstances, qui l empêche de laisser cette mort dans la rubrique des prétendus accidents. Une enquête entre petits comédiens paumés et stars initiées qui l amènera à creuser du côté de ceux qu on ne dérange habituellement pas. De quoi traîner sa Gibson sur les routes d ailleurs, pour tenter de trouver encore un peu d humanité, chez les autres comme en lui-même.
Mon avis :
Nous allons suivre dans ce roman Abel. Abel est un homme qui a sombré dans l’alcool et qui s’en est sorti grâce au blues. Avant cette période, c’était un homme heureux. Il avait une femme et un travail d’assistant social.
Aujourd’hui, il vit de sa musique et temps en temps il se laisse embarquer dans des enquêtes.
Et lorsque Abel voit la photo d’une jeune comédie décédée en province, il se laisse encore une fois guidé par son instinct et part à la quête de la vérité. Et puis, ce qu’il l’a poussé aussi, c’est cette troublante ressemblance avec sa Lola.
L’auteur nous emmène dans l’univers des petits comédiens au fil de l’enquête. Et l’on sent que l’auteur maitrise le sujet, et pour cause L’auteur est aussi comédien, réalisateur et scénariste. La plume de Sylvain Gillet est rempli d’humour qu’elle soit caustique, grasse, potache et noire. Un savant mélange ! L’auteur aime aussi jouer avec les mots.
J’ai passé un bon moment livresque même si ce pas tout mon style de lecture habituelle. J’ai aimé les transitions du présent par le passé et ainsi découvrir ce qui a fait sombrer Abel. Cette Chose (pour reprendre le mot de Sylvain Gillet), je ne la souhaite à personne.