Ébullition à la cour
Excallibur de John Boorman (1981)
Quand Lancelot arrive à Camelot, son écuyer, Kay, est envoyé aux cuisines. Il passe d'abord un hall où se trouve beaucoup de monde, d'outils, d'instruments et d'expérimentateurs (une brouette portée par un page, une presse actionnée à laquelle se cogne Merlin, un métier à tisser dans le fond...). Là, Kay passe aussi devant une table d'alchimistes sur laquelle figurent différentes matières, une balance, un mortier, un sablier, deux cornues et des ballons dans lesquels des eaux de couleur dégagent une épaisse fumée blanche. La bande son insiste sur le brouhaha. Elle nous fait entendre le bruit des conversations, une musique orientale (une zurna ou un pungi ?) et surtout une ébullition de liquides qui dit tout de la vive animation qu'il y a dans cette partie du château. Au milieu des artisans et des amuseurs, les alchimistes et leur table d'expérimentations ajoutent une pincée de mystère à un monde déjà régit par la magie et les croyances.
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