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Opération Tonnerre (Thunderball)

Par Kinopitheque12

Terence Young, 1965 (Royaume-Uni)

Opération Tonnerre (Thunderball)

Goldfinger (Hamilton, 1965) américanisait les aventures de l'espion britannique, en raison notamment des goûts de son ennemi excentrique. Opération Tonnerre accentue la donne et, cette fois, non seulement envoie Bond aux Bahamas, où il passe une bonne partie de son temps, mais il lui donne également des moyens décuplés, ceux qui rapidement seront la norme sur ce type de production. Accumulation d'opposants, multiplication d'explosions et surenchère de filles, sur terre, dans l'air ou dans l'eau. Pour 007, c'est la routine à l'usine. Le voilà propulsé en jetpack de funérailles à la campagne jusqu'à une grand-messe de doubles zéros à Londres. L'enquête à la clinique le conduit tout droit dans le lit d'une blonde, puis au bord de la piscine à partager un aphrodisiaque avec une brune... Bond en caleçon ou nœud pap, Numéro 1 et son chat angora, Domino en noir et blanc (Claudine Aug, Largo, le cache-œil et les requins, Félix et ses chemises à fleurs... Un tapis vert pour organiser la rencontre, deux bombes nucléaires volées pour stresser tout le monde et des batailles sous-marines super-équipées qui n'en finissent pas... Opération Tonnerre offre une valse de motifs qui se succèdent les uns aux autres sans vertige ni tournis. Pas de quoi nous flinguer sur une danse (comme cette rousse qui y laisse sa peau), même si l'on peut retenir d'autres images et d'autres scènes, le canon du pistolet sorti du rideau, une autre réunion au sommet (celle des criminels numérotés à Paris), et cette idée empruntée à la séquence introductive de Bons baisers de Russie (Young, 1963) que les espions et les trompeurs en tout genre ont des visages interchangeables. Tout ne se vaut donc pas dans cette Opération-ci et s'il nous arrive de regarder les aiguilles durant le film, ce ne sont pas celles du compteur Geiger.

Cet article a été posté dans - a-z : Index pellicularum, Cinéma européen 1950-1980 et marqué comme Guerre Froide par Benjamin Fauré . Enregistrer le permalien.

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