Magazine Cinéma

The night

Par Kinopitheque12

Kourosh Ahari, 2020 (États-Unis, Iran)

The night

Le cinéma iranien s'aventure dans les terres de l'épouvante. Voici qui promet d'être intéressant et qui pourrait changer des standards hollywoodiens du genre.

The Night raconte l'histoire d'un couple iranien, Babak ( Shahad Hosseini, A Separation ) et Neda (Niousha Noor) accompagnés de leur petite fille , installé dans la mégalopole de Los Angeles qui se perd en pleine nuit alors qu'ils reviennent d'un dîner chez des amis. Harassés de fatigue, ils arrivent à trouver un hôtel isolé où ils pensent passer une nuit tranquille. Mais très vite des phénomènes inexpliqués arrivent. Babak et Neda vont devoir affronter l'indicible mais aussi leurs propres démons.

Le cinéaste Kourosh Ahari ne cherche pas la surenchère d'hémoglobine , ni la peur à outrance (fans de James Wan et The Conjuring, passez votre chemin !). Il installe plutôt une tension grandissante qui va générer le malaise puis la terreur chez nos deux héros. Sur ce plan là, c'est bien réussi. Les jeux d'ombre, la bande-son avec ses bruits étranges et les apparitions spectrales (comme le chat démoniaque), sans rentrer dans la surenchère, rendent l'atmosphère du film oppressante. Les personnages sont crédibles avec Shahad Hosseini impeccable dans son rôle de père et d'époux surmené et de Noushia Noor en épouse un peu perdue par ce nouveau mode de vie occidentale. Mais le cinéaste ne parvient pas vraiment à se démarquer des autres œuvres du genre. En effet, cet hôtel mystérieux, tenu par un étrange majordome, n'est pas sans rappeler le célèbre Overlook de Shining de Stanley Kubrick/Stephen King avec ses couloirs inquiétants qui semblent s'allonger pour ne plus avoir de fin et cette ambiance dans le hall avec cette musique d'une autre époque et son tenancier qui rappelle évidemment le fantomatique Grady du même film. Et, sans vouloir spoiler, la fin du film n'est pas sans rappeler Mirrors d'Alexandre Aja sorti en 2008.

Autre point, sans doute plus épineux : le message et la morale que le cinéaste cherche à faire passer dans le film. Comme il est dit un peu plus haut, ce couple a en fait des secrets qui pourraient bien être la clef pour se sortir de ce cauchemar. Et là, clairement, la gêne s'installe quant aux sujets abordés (avortement, adultère...). Et donc, prenez garde à vos péchés car il faudra les payer tôt ou tard. Kourosh Ahari se prend un peu les pieds dans le tapis et c'est bien dommage.

En bref, c'est avec un sentiment mitigé qu'on sort du film. Clairement, ça se laisse regarder et les amateurs de frissons et fantômes (mais pas trop !) y trouveront leur compte. Ceux qui, par contre, cherchent un une révolution ou un petit chef d'œuvre du genre et bien c'est raté. Un peu trop de déjà vus et parfois d'incohérences (oui, l'homme moderne dépend beaucoup des nouvelles technologies mais quand même, de là à ne pas retrouver son chemin dans une ville à cause d'une simple panne de GPS !) qui gâchent un peu le fil de l'histoire.

The night sorti chez First International Production en DVD, blue-ray et VOD, depuis le 20 mai 2021.

https://www.cinetrafic.fr/top/film/d-horreur
https://www.cinetrafic.fr/top/film/fantastique


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kinopitheque12 258 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines