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Baracoa

Par Kinopitheque12

Pablo Briones, 2021 (Cuba)

Baracoa

Leonel, 9 ans, et Antuán, 13 ans sont deux gamins de la campagne cubaine. Ils habitent dans le petit village de Puebla Textil avant que le plus grand n'aille vivre avec son père à La Havane. Jusque-là, ils sont plutôt à faire les quatre cent coups. Ils sont en vacances et, sous le ciel orageux, ils se baladent, jouent, s'ennuient. Ils visitent une friche industrielle, explorent une grotte qui a pu servir de squat, jouent sur la carcasse d'une voiture... Ils profitent de leur liberté.

L'argentin Pablo Briones signe un premier son long métrage entre fiction et documentaire. Le réalisateur, qui a eu l'occasion de travailler par le passé avec l'Iranien Abbas Kiarostami, est au plus près de ses jeunes acteurs. Caméra à l'épaule, en plan serré, il prend le temps de suivre les deux garçons. Eux se racontent des histoires, se cherchent aussi beaucoup. Alors que ce n'est qu'une bataille de coussins entre quatre mômes, la scène dans l'appartement d'Antuán est assez brutale. Les mauvais mots que les enfants peuvent avoir entre eux ne mettent pas toujours très à l'aise.

Pourtant quand le plus grand disparaît pour la capitale, le plus petit s'en languit et cherche à le revoir. Leur relation est rude mais leur amitié réelle. Sur la plage de Baracao, la dernière scène (la plus belle) en témoigne.

Dans ses intentions, Pablo Briones évoque la période de transition que connaît Cuba (adoption d'une nouvelle constitution, manifestation pour la démocratie, répression de l'État, sans compter une ouverture toujours un peu plus grande au marché privé...). Tout ce que le film rappelle éventuellement, c'est l'attraction et le poids de la capitale. Une parole toutefois permet la parabole. À la fin, simple et sincère, Leonel dit bien toute l'incertitude que sera sa vie à présent. Et Cuba ?


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