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Halloween 2

Par Kinopitheque12

Rick Rosenthal, 1982 (États-Unis)

Halloween 2

Entre les villas d'Haddonfield, les secrets se libèrent à coup de lames. Michael Myers manque d'afficher son visage mais gagne un lien familial avec Laurie (Jamie Lee Curtis). Le tueur est cette fois incarné par Dick Warlock. Jadis petit garçon assassin, mais aussi - c'est nouveau - frère de Laurie, Boogeyman pour les uns, démon immortel aux yeux des autres, Michael Myers incarne (toujours) le mal. Criblé de balles ou plongé dans les flammes, il se relève et frappe encore.

Halloween 2 est plus épuré que La Nuit des masques (1978), moins original également, le film quadrille le même quartier dans la seconde partie d'une nuit criminelle devenue interminable pour ses victimes (cette même nuit alors commencée dans Halloween). Ça ressemble bien à du Carpenter, ça sonne comme du Carpenter... mais le réalisateur et scénariste délègue la mise en scène à Rick Rosenthal qui débute alors à ce poste (on lui devra plus tard quelques films comme Les oiseaux 2 avec Tippi Hedren, 1994, et Halloween : Resurrection en 2002). John Carpenter et Debra Hill sont à la production et, pour Rosenthal, c'est un film clé en main.

L'histoire commence et finit sur la chanson de Pat Ballard, Mr Sandman. Michael est-il vraiment le frère de Laurie ou Laurie cauchemarde-t-elle cette nuit ? À moins, que cette suite ne soit que le trauma du premier ? Le nom de l'hôpital où se déroule toute une séquence de traque travaille d'ailleurs cette idée de résurgence et de (mauvais) souvenirs : le HMH, Haddonfiel Memorial Hospital. Myers n'est pourtant pas Krueger et s'il y a quelqu'un pour qui l'assassin d'Haddonfield est bien réel, c'est le Docteur Loomis (Donald Pleasance) qui, lui, imper sur le dos et arme à la main, renonce à son expertise de psychiatre pour chasser le monstre.

Dans une scène à l'hôpital, le tueur observe les infirmières avant de les éliminer (planter au couteau, à la seringue à très longue aiguille ou au scalpel : la variété des armes utilisées comme indice supplémentaire de dérèglement ?). Très vilain personnage, on le voit se cacher et épier dans une maternité, entre les lits berceaux en plastique où les bébés dorment. Les nourrissons ne bronchent pas et on craint un instant le massacre. Mais Myers n'assassine pas les innocents, en tout cas pas les tout petits et les tout mignons. Le reste du temps, alors que tous courent et s'affolent, comme les Morts-Vivants de Romero (1968) aperçus sur un poste tv, la silhouette masquée avance tendue, froide, implacable.


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