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Sarcelle à l'orange & ses légumes racines

Par Eric Bernardin

La sarcelle est un petit canard semi-sauvage que j'ai la chance de pouvoir trouver sur le marché de Sainte-Foy-la Grande. Je n'avais pas encore eu l'occasion d'en goûter. J'ai franchi le pas le week-end dernier: je voulais savoir si ça valait le coup que j'en rachète pour les Fêtes...

J'avais fait mon tour habituel sur le net pour trouver des idées et je m'étais arrêté chez Chef Simon qui conseillait de découper la bête en trois morceaux: les deux cuisses et la poitrine (filets non détachés). Cela permet d'obtenir une belle cuisson homogène des différentes parties. C'est donc ce que j'ai fait.

Il me restait donc pas mal de "déchets" dont je me suis servi pour faire le fond qui me servirait à cuire les parties nobles. J'ai donc fait revenir celles-ci dans de la graisse de canard et un oignon émincé, bien doré le tout, puis déglacé avec le jus d'une orange et recouvert le tout d'eau. Comme l'orange était bio, j'ai pelé le zeste à l'économe et l'ai mis dans la cocotte. J'ai laissé mijoté ainsi une heure à couvert. Puis j'ai filtré et remis le jus de cuisson sur le feu à réduire pendant 30mn. Puis l'ai réservé dans un bol en attente.

Dans la même cocotte, j'ai mis mes trois morceaux de sarcelle à dorer dans un peu de beurre, ainsi que des panais entiers et épluchés. Puis j'ai versé dessus mon jus de cuisson. J'ai refermé la cocotte et laissé cuire tranquillement 30mn.

Pendant ce temps, j'ai coupé en grosse brunoise du céleri-rave et quelques pommes de terre et je les ai fait "sauter" dans une poêle avec un peu de graisse de canard. Vers la fin de cuisson, j'ai rajouté un peu de jus de la cocotte voisine pour qu'ils s'imprègnent des saveurs de la bête.

J'ai alors détaché les filets de la poitrine: ils étaient parfaitement rosés. Je les ai poêlés tout de même 30sec de chaque côté en compagnie des légumes afin de les faire monter légèrement en température puis j'ai servi le tout dans des grandes assiettes.

Avec du canard, la Syrah me paraît incontournable. D'où le choix du Syrhus 2002 de Grès Saint Paul. Le nez est toujours aussi envoûtant que la dernière bouteille ouverte: liqueur de fruits noir, encens, bois précieux. Irréel! En bouche, le vin est fougueux, puissant, avec des tannins encore un peu trop présents, même s'ils ne sont pas agressifs. C'est bon, voire très bon,, mais il faudra du temps pour que tout cela s'assouplisse, se fonde. Je ne toucherai pas à une nouvelle bouteille avant au moins cinq ans.

Et la sarcelle? c'est plus dense que du canard, plus goûteux, sans avoir un côté giboyeux trop prononcé. Mais bon, vu le prix, si j'en refais, ce sera plus pour un tête à tête que pour une tablée de 15 personnes ;o)


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