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VDV 28 : le joli val de Val Joanis

Par Oenotheque

vdvlogo.pngC'est un petit val qui mousse de rayons... Pour cette 28ème édition des vendredis du vin, le thème retenu par notre monomaniaque préféré (tout le monde aura reconnu Patrick…) est bien de saison : l’œnotourisme. J’ai choisi de vous relater mon passage au domaine Val Joanis, où le hasard avait conduit mes pas voici cinq ans. Ma fille participait à une randonnée équestre avec le club de Pertuis, nous avions donc une petite journée à passer à proximité, mon épouse et moi. Comme je m’enquis d’un domaine à visiter, on me conseilla Val Joanis, à la sortie du bourg, sur la route de Villelaure.

Impossible de le manquer, le chemin est en effet balisé par de larges panneaux. Il fallut cependant faire plusieurs kilomètres d’une route bien chaotique, avant de découvrir un magnifique domaine composé d’une bastide du 18ème Siècle et de dépendances plus modernes, mais construites dans le respect de l’harmonie des lieux. L’accueil par un concert de cigales fut des plus charmants. Je devais cependant un peu déchanter en pénétrant dans le bâtiment, puisque le visiteur passe par une boutique proposant d’innombrables objets autour du vin et … du jardinage (j’allais bientôt découvrir pourquoi). « Piège à touriste » fut ma première pensée. Mais puisque nous étions là de notre plein gré et qu’une dégustation nous était proposée par une charmante étudiante au délicieux accent anglais, je n’allais pas m’enfuir !

Bien m’en pris. Je n’ai pas de souvenir précis des rosés et des blancs du domaine, seulement de leur richesse aromatique dénuée de toute lourdeur, des vins fruités et très équilibrés. J’ai craqué pour un Viognier 2004, issu d’une sélection parcellaire et classé en vin de pays, aux très délicats arômes fumés, mêlant fruits blancs et fleurs d’acacias. Un vin que je servais généralement en apéritif et qui a toujours enthousiasmé mes convives. Trois vins étaient proposés en rouge (Syrah majoritaire, avec un peu de Grenache), à l'époque en AOC Côtes du Lubéron, aujourd'hui AOC Lubéron. La cuvée générique 2003, aux puissants arômes de cassis, mais un peu trop marquée par le bois et la chaleur du millésime. La réserve « les Griottes » 2001, à la robe très dense, m’a réellement emballé. Le nez offrait un chaleureux bouquet de fruits rouges, d’olives noires et de garrigue. La bouche était très ronde, gourmande, le vin suave tout en se montrant structuré, bref un superbe équilibre que l’on trouve peu dans cette région. Plus puissant, et à nouveau avec une sensation alcooleuse un peu trop forte, la « Réserve du chanoine Trouillet » m’a à nouveau moins plu.

Nous avons également eu des informations sur le travail (titanesque) réalisé par Jean-Louis Chancel (frère de Jacques Chancel) depuis la fin des années 70 pour faire revivre le domaine : une histoire largement décrite sur le site Internet du domaine. Nous sommes également attardés dans le superbe jardin créé de toutes pièces par Cécile Chancel. Un jardin qui s’articule en trois terrasses construites avec les pierres d'un ancien bassin romain et protégeant légumes, roses, iris du mistral. On y trouve notamment une rangée de platanes rapportés du Mont Athos, et une impressionnante tonnelle, créée à partir d'un couloir à autruche du 19ème Siècle. Un jardin aujourd’hui classé, qui vaut à lui seul le détour.

Pas de photos des bouteilles achetées, il ne m’en reste malheureusement plus, car bien qu’ayant un bon potentiel de garde, la gourmandise e depuis eu raison de ma caisse de « Griottes ». Ce pourrait être une bonne raison pour y retourner prochainement…


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