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Aujourd'hui, j'ai testé –2 smørrebrød

Par Ajdjaiteste

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Comme promis le 16 septembre, cette semaine je rends hommage à celles et ceux qui suivent Aujourd’hui, j’ai testé depuis le Danemark –autant pour les remercier que pour découvrir leurs traditions. Je vous avoue que c’est avec appréhension que je me suis lancée ce midi, et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que la cuisine danoise est pour moi méconnue –pour ne pas dire inconnue… Et pourtant ce n’est pas un pays lointain ! J’avais déjà goûté quelques spécialités scandinaves, mais je ne suis pas sûre de savoir distinguer les origines de chacune, de les déguster “correctement” et encore moins de les cuisiner ! 
Je pense ne pas être la seule dans ce cas et c’est donc une responsabilité : je ne voudrais pas induire en erreur les lecteurs gourmands qui, comme moi, méconnaissent la cuisine danoise.
Pression supplémentaire : ne pas décevoir la fidèle Franco-Danoise –que je remercie tout particulièrement– qui me lit assidûment depuis que j’ai ouvert la page Facebook !

Vous l’aurez compris, mes expériences d’aujourd’hui furent vraiment des tests à 100%… Pas complètement concluants, à vrai dire :/ Mais en tout cas très formateurs !

Vu que je n’y connais rien, j’ai fait appel à notre cher ami Google, et je suis tombée sur le blog du fils d’un Danois expatrié au Canada, qui explore et met en valeur ses origines en cuisine. Sur Danish Open Sandwiches (Smørrebrød), vous trouvez –entre autres– plusieurs recettes de tartines salées, que les Danois ont apparemment l’habitude de manger au déjeuner. Comme ça a l’air typique, et que sur Aujourd’hui, j’ai testé on aime bien les sandwiches, j’ai cherché de ce côté-là.

La tartine de steak tartare m’a semblé plutôt savoureuse, mais j’ai trouvé que ça ressemblait trop à ce que l’on peut manger en France. J’étais bien tentée par celle au hareng et sauce curry mais 1. Monsieur n’aime pas ce poisson et il n’est pas méga fan de curry et 2. je préférais laisser les influences indiennes pour une autre fois. J’ai finalement opté pour une tartine de boeuf, rémoulade et oignons ainsi que des pickles de concombre.

Smørrebrød au rosbif, rémoulade et oignons frits

L’auteur suggère de faire son rosbif soi-même car pour lui “c’est assez simple”… mais encore faut-il avoir un thermomètre alimentaire et assez de convives pour écouler la pièce. Pour les autres comme moi : votre traiteur, boucher ou supermarché pourra vous fournir une quantité modérée.

J’ai aussi acheté les oignons tout prêts pour limiter le nettoyage post-repas, mais j’ai fait la mayo pour la rémoulade moi-même :

1. Laver et sécher 2 ou 3 brins d’estragon frais, séparer les feuilles et réserver.
2. Rincer puis poser sur du papier absorbant 1 càs de câpres et 3 càs de cornichons taillés en petits morceaux.
3. Dans un bol, bien fouetter 1 jaune d’oeuf (à température ambiante et fraîchement pondu) avec 1 càs de jus de citron, 1 càs de moutarde de Dijon et 1 pincée de sel.
4. Sans cesser de fouetter vigoureusement, ajouter petit à petit 100 ml d’huile végétale (tournesol ou colza, par exemple).
5. Saler et poivrer la mayonnaise, rajouter les câpres, cornichons et l’estragon ciselé puis mélanger.

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Résultat ? Mitigé.

1) J’aurais dû frire les oignons moi-même. Ceux-là sont trop croquants, alors que des onion rings maison auraient été croustillants à l’extérieur et bien fondants à l’intérieur… Donc si vous essayez ce smørrebrød, surtout ne faites pas les choses à moitié ! Coupez plutôt en tranches un demi oignon blanc, saupoudrez-les de quelques càc de farine, puis plongez-les (en 2 fois) dans 350 ml d’huile de colza bien chauffée à feu moyen, avant de les déposer sur du papier absorbant pour éliminer l’excès de gras.

2) Beaucoup trop de mayo :( C’est peut-être parce que je ne suis pas une grande fan, mais j’ai voulu faire comme l’auteur de la recette qui, à en voir sa photo, n’y va pas de main morte. J’en ai quand même mis moins que lui, et c’était quand même beaucoup trop pour Monsieur et moi. La prochaine fois, je n’utilise que la moitié de la mayonnaise préparée, ou bien je double la quantité de végétaux (câpres, cornichons, estragon). Et j’en sers beaucoup moins. Je pense qu’en tartinant légèrement le pain avec cette préparation avant de mettre la viande et les oignons, on peut obtenir une tartine plus équilibrée (autant du côté du goût que de la diététique).


Concombres marinés (“agurkersalat”)
 

Là aussi, comme je n’y connais rien j’ai cru bien faire en suivant la recette à la lettre. J’ai utilisé du vinaigre blanc car après 3 tests, l’auteur de l’article affirme que c’est le plus adapté… Je suis désolée mais le vinaigre blanc ne doit être utilisé que pour lustrer votre intérieur et déboucher vos canalisations ! En tout cas, celui que j’ai utilisé (8% d’acidité) est beaucoup trop fort et il m’est vraiment resté sur l’estomac. C’est dommage car je suis sûre qu’en écoutant mon instinct j’aurais pu apprécier ces pickles maison. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois. Voici donc la recette à retenir :

1. L’avant-veille ou la veille, bien laver et sécher 1 concombre. Le tailler en tranches très fines (1 ou 2 mm maxi) et régulières.
2. Les mettre dans une jatte ou un saladier, les saupoudrer d’1 càs de sel et bien mélanger.
3. Directement sur le concombre, poser un bol et du poids dedans (j’ai mis mon pot de sel, mais vous pouvez mettre de l’eau ou autre chose), pour exercer une pression sur le légume.
4. Deux à trois heures plus tard, éliminer toute l’eau salée et bien égoutter les tranches de concombre.
5. Verser dessus 350 ml de vinaigre DE VIN blanc (ou de cidre) mélangé à 2 càs de sucre semoule.
6. Ajouter 20 g d’aneth rincée et ciselée, un peu de poivre et conserver au réfrigérateur dans un récipient hermétique.

Dans son article, l’auteur propose de déguster ces concombres sur des tartines de pain de seigle et de pâté de foie de porc. Euh… J’y ai pensé, j’ai même consulté les prix de cette charcuterie, mais j’ai finalement décidé que ça ne servait à rien de se forcer à manger des trucs qui n’allaient pas nous plaire et à cause desquels j’allais me faire engueuler. Je suis donc restée sur l’ingrédient principal, mais en version plus sage : du jambon blanc, ça devrait aller sur un bout de pain, non ? :p

Hier j’ai donc acheté du pain de seigle, que je consomme rarement mais qui me plaît depuis longtemps. Ce matin au petit-déjeuner, j’en ai mangé un petit bout avec la confiture qui pour moi lui va le mieux : l’abricot. Miam !

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Mais revenons à notre repas danois. J’ai donc tartiné ce pain avec très peu de beurre demi-sel, puis mis une tranche de jambon, taillé des disques à l’aide d’un emporte pièce et déposé un peu de concombres égouttés et deux petits brins d’aneth. C’est plutôt joli, non ?

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Mais comme je vous le disais, le degré d’acidité m’a semblé trop élevé. Et la prochaine fois, sur le pain je mettrai plutôt du poisson fumé (hareng ou saumon) à la place du porc.

Conclusion : ce repas n’a malheureusement pas répondu à nos attentes… C’est de ma faute : je ne fais que débuter sur cette planète ! Je pense avoir identifié les erreurs et j’ai bien noté les solutions imaginées… Ce fut donc une expérience très enrichissante. Mais je reste vraiment navrée pour mon public danois –qui, j’espère, me pardonnera ? Je me rattrape sur la prochaine recette, promis.

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