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La discrète sensualité du boudin noir aux pommes épicées

Par Estebe

Comment que ça va bien? 

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L’autre jour, un exégète hirsute a pondu une ode au boudin dans la Fureur des Vivres
La Fureur de Vivres, c’est le mag culinaire on line pas comme les autres, consacré ce mois-ci aux cuisines canailles, dont la lecture quotidienne s’avère donc indispensable à tous les gourmets et gourmettes dignes de ce nom.
Bref, cette histoire de boudin, nous ayant titillé la papille, on s’est rué chez notre charcutier favori pour s’offrir une beau boyau.
C’est qu’il ne faut pas acheter son boudin chez n’importe qui. Le boudin, c’est une affaire de morale. Le boudin, c’est un artisannat délicat, une science, un acte d'amour. Le bon boudin ne poque ni ne suinte. Ne colle ni ne perle. Il doit être frais et inspirant. Noir et lisse comme le pectoral d’un tirailleur sénégalais.
Nous, on le réchauffe tout doux à la poêle dans une mininoisette de beurre.
On le pacse avec des pommes épicées. Des galas par exemple, découpées en quartier, puis attendries dans une casserole à couvert, avec une larme d’eau, deux gouttes de citon et une lichette de beurre. Il s’agit d’épicer les fruits, bien sûr. En glissant deux anis étoilés et quatre chatons de poivre long dedans la casserole, puis en saupoudrant ces dames de piment d’Espelette et d’une tombée de muscade râpée.
C’est là un plat méga canaillou que voilà, qui tapisse la cavité buccale d’une douceur espiègle. Et se partage entre convives initiés, dans un silence voluptueux.
Autant dire que du boudin à l'alcôve, il pourrait n'y avoir qu’un entrechat.
Mais c'est là un autre débat.

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Tchou.


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