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Et cette année 2009 ?

Par Daniel Sériot

Alors cette année 2009, que faut-il en attendre?

Je n’ai pas vraiment envie de débuter cette année 2009, par des commentaires de dégustation qui auront le temps de prendre toutes leurs places, dans les futures chroniques.

Que ce soit dans les diverses rencontres, familiales, ou extra familiales, et surtout à la lecture de la presse quotidienne, régionale ou nationale, ce sont des sentiments d’inquiétude, voire d’angoisse qui dominent, en cette fin d’année 2008, et ce début d’année 2009.

Que faut-il souhaiter, alors?

Que les responsables et cadres dirigeants des banques soient punis, à la hauteur, de leur rôle majeur, dans la crise mondiale que nous subissons tous, aujourd’hui?

Une nouvelle organisation mondiale définissant un nouveau cadre pour éviter de répéter les mêmes erreurs que celles commises par des apprentis sorciers surfant, sans vergogne, sur un capitalisme financier débridé?

Même si l’économie libérale, avec des règles pour l’encadrer (certaines existent déjà), parait le moins mauvais des modèles économiques, il est inacceptable que l’enrichissement de quelques uns se fasse par la mise en péril de l’ensemble du système, au détriment des êtres humains et des valeurs qui sont les nôtres.

Je veux parler de l’humanisme, qui a été un des fondements de nos sociétés occidentales, et qui a toujours été défendu, parfois par une petite poignée d’individus seulement, lors de temps autrement plus difficiles et plus noirs pour l’Europe, que ceux que nous connaissons aujourd’hui.

Et le vin, dans tout cela, à Bordeaux en particulier?

Il risque bien de subir une grosse tempête au cours de ces deux prochaines années, à commencer par les « primeurs » 2008 à Bordeaux.

Si les prix ne sont pas réajustés à la hauteur du marché potentiel, les caisses de vins risquent de rester dans les chais des propriétés, d’autant plus que certains négociants n’auront pas la trésorerie nécessaire (j’ose à peine parler de la frilosité des banques, pour les financer !!!) pour porter des vins qui ne se vendraient pas. Des dépôts de bilan ne sont pas à exclure, si l’on tient compte, déjà, des difficultés rencontrées pour vendre les millésimes 2006 et 2007.

Les amateurs français et européens se sont, petit à petit, éloignés des grands vins de Bordeaux, à cause des prix prohibitifs pratiqués à partir du millésime 2005, et surtout ceux des millésimes 2006 et 2007.

Ce n’est pas dans une période de crise, qui verra le pouvoir d’achat de nombreux passionnés stagner, voire diminuer, avec en ligne de mire, hélas, de possibles licenciements, que nous  allons nous précipiter sur les achats de vins.

Il ne faudra pas s’attendre, non plus, à des acquisitions, sans compter,  de la part des riches acheteurs étrangers, qui ont perdu plus de 50% de leur fortune en Bourse, et ce n’est peut-être pas fini !!!

Tout cela devrait faire, sérieusement, réfléchir les propriétaires des grand crus bordelais, avant de fixer leurs prix, pour un millésime 2008, qui, même s’il est réussi chez certains, n’est tout de même pas extraordinaire.

Chers lecteurs, j’ai été bien long, trop sûrement, je vous souhaite, une grosse santé, beaucoup d’énergie, du bonheur, avec vos proches, pour traverser cette année 2009 qui ne sera pas, si l’on en croit les informations plus pessimistes les unes que les autres, une ballade sur un long fleuve tranquille. En espérant que vous aurez les ressources, et l’envie de vous adonner à notre passion commune : la dégustation de bonnes bouteilles. Un peu de partage et de convivialité ne feront pas de mal au cours de cette année 2009!


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