Les trois vins, commentés aujourd’hui, sont de très belles réussites dans le contexte de cette dégustation ; et pourtant, leurs géniteurs n’ont pas forcément la même idée sur la notion de maturité. Leur origine géographique très différente, pour l’un d’eux n’est donc pas un obstacle à la réussite du vin, lorsque les baies n’ont pas été flétries (voir trop flétries), il y avait donc la possibilité de réussir son vin, dans ce millésime caniculaire.
Faugères : Domaine de l’Ancienne Mercerie : Couture
La robe est très colorée, de couleur pourpre à sanguine, le nez est intense et pur : cassis, épices, olives noires, laurier, très belle bouche avec une belle qualité de tannins, des fruits mûrs, sans sensation de confiture, du volume de l’ampleur et une finale persistante, parfumée, très gourmande et d’un très bel équilibre. Noté : 16,5+
Haut Médoc : Sociando Mallet
La robe est profonde, brillante ; de couleur rubis à sanguine, très belle structure, avec une trame serrée, des tannins suffisamment fermes sous une enveloppe plutôt veloutée, belle assise en milieu de bouche, avec un corps bien formé, la finale est longue, avec des beaux fruits bien mûrs mais pas confiturés, c’est frais dans le contexte du millésime, et doté d’un beau potentiel. Noté : 17
Saint Emilion : Lynsolence
De la profondeur dans une robe, parfaitement jeune, de couleur sanguine, l’olfaction d’une bonne intensité nous offre une palette assez complexe de fruits variés très mûrs : cerises, prunes, mûres, accompagnés d’épices douces, et de notes d’élevage, très discrètes ; dès l’entrée en bouche le vin laisse parler sa puissance et sa concentration, du gras, des tannins sans mollesse, des fruits juteux, avec une grande présence en milieu de bouche, la finale est persistante, un peu exotique dans sa palette aromatique, mais avec un charme certain. Petite pointe d’astringence en ultime sensation. Rien ne presse pour boire ce vin. Noté : 16,5