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De la puissance érotique du radis (en fondue balsamiquée et pimentée pour réveiller ton grenadin de veau qui pionce)

Par Estebe
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"Souvent femme radis, bien fol qui s'y fie"
François 1er

Tchou!

Certes, il n’a pas de vertus aphrodisiaques notoires. Ni même une saveur susceptible de déchaîner la passion amoureuse. Et encore moins une forme libidineusement évocatrice. N’est pas la figue ou la banane qui veut. Rien à faire: le radis n’est pas une bête de sexe. C’est une crucifère charmante, mais sans libido. Une petite chose à croquer sans arrière-pensée. Un ange planqué dans un coin du jardin potager.
Alors, me direz-vous, pourquoi avoir claironné son pseudo-pouvoir érotique dans le titre de ce billet? Ben, juste pour attirer un peu de monde sur Top Slurp. Oui, c’est malhonnête en diable. Mais nous autres, petits blogueurs indépendants, souffrons aussi de la crise. D’où cette tentative pathétique de booster notre trafic souffreteux.
Cela dit, le radis a de multiples talents et utilités. Oblong et bicolore, il fait un parfait bouchon auriculaire aux concerts de Motörhead. Rouge et rond, il devient un cochonnet valable pour vos parties de pétanque entre amis. A moins de servir de boule pour bowling miniature. Au cinéma, le saviez-vous, il lui est même arrivé de crever l’écran. Par exemple dans Qui veut la peau de Roger Radis? et Les Aventure de Radis Jacob (lol de lol de chez lol).
En cuisine (oui, on y vient, pas trop tôt), il se montre drôlement distrayant dans le navarin, dans le risotto de prinprin, caramélisé à l’orange, ou simplement accompagné d’un beurre de fanes. T’en veux d’autres, des idées furieuses? Y’en a .

Et puis gobe donc ce grenadin de veau flanqué d’une fondue de radis et ciboule au balsamique. Une recette, mine de rien, venue du fond des âges, car inspirée des gastriques des maîtres-queux médiévaux, qui maniaient vinaigre et sucre en alchimistes, bien avant la découverte du chutney en Occident.

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Pour le veau. On s’offre un beau morceau de grenadin (un cube inspirant de 400 grammes, par exemple), qu’il s’agit de colorer presto de tous les côtés. Avant de l’expédier une demi-heure (ou plus selon poids de la bête) à 100°, caché dans du papier-alu, en compagnie d’un bout d’échalote et d’une feuille de sauge. Et gare à la surcuisson! Le bon veau s'avale über rosé. Et pas blanc blanc et sec comme le derrière d'un vieil énarque.

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Pour la gastrique. Détaillez dix radis en tous petits morceaux lilliputiens. Idem avec deux branches de ciboule. Flanquez le tout dans une petite casserole, avec un demi-déci de vin blanc, une cuillère de balsamique, une larme de vinaigre de Xérès, un sucre brun, sel, poivre, piment soft. Faites réduire tout doucement. Goûtez et rectifiez jusqu’à ce qu’un bonheur simple et vrai vous embrase la papille.
Découpez le veau. Coiffez avec le machin. Et servez en chantant Raddy Cool de Boney M. 

She's crazy like a fool / What about it raddy cool

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