Millésime "Triple 0"

Chose exceptionnelle depuis la création de notre petit cercle qui se réunit tous les mois, nous connaissons maintenant à l'avance le thème des 7 prochaines dégustations votées par tous, démocratie oblige ! Et plus il y aura d'autres événements comme des salons et un week end en Bourgogne dans moins de 2 semaines.

L'objectif de cette soirée "millésime 2000" avec le compte rendu qui va suivre était de voir où se situe tous ces vins, d'un point de vue gustatif mais également de savoir si aucun Bug ne pouvait se dissimuler pour une évolution et la garde de ces belles.

Revue de cette année adulée pour beaucoup en 9 vins, dégustés comme à l'accoutumée à l'aveugle.

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Jaune doré caractérise notre premier vin. Nez de pain frais avec quelques notes d'agrumes mais finalement douteux : liège suspecté. Autant le nez paraissait vif, autant la bouche commence assez mollement. Par contre, c'est d'une belle longueur mais c'est toujours liégeux. On dissimulait sous ce liège une belle trame. Dommage. C'est un Montagny 1er cru d'Olivier Leflaive, millésime 2000 (of course). Apporté par Sébastien. Désolé, on a oublié la photo !

On passe déjà aux rouges.
Jolie couleur framboise avec des reflets orangés. Le nez est réduit dans un premier temps, mais s'ouvre ensuite sur un registre animal, de cassis, framboise avec un petit côté végétal et une pointe de réglisse : ça pinote sévère ! La bouche montre une pointe végétale encore avec une très belle matière tout en rondeur. C'est un Ladoix Serrigny 1er cru "les Buis" du domaine Nudant. Apporté par Luc.

Notre 3 ème vin ce soir là présentait une couleur bigarot. Nez repoussant de civet de lièvre, de graisse et d'encre d'école. Bouche oxydée, fereuse, dissociée. Pas bon du tout ce Corbières du domaine de Fontsainte "réserve la Demoiselle". Apporté par Philippe

Autre vin. Il est rouge cerise. Un nez élégant qui est épicé, fumé, compoté. La bouche est marquée par la fraise, le poivre et un brin chaleureuse. On pourrait préférer la version 2003 bue il y a peu de cette "Grande cuvée" du Domaine de l'Hortus. Le 2000 présente des signes d'évolution certains, c'est quand même bon et il  en a encore sous la "godasse". Apporté par David (15 €)

Le 5 ème a une robe cerise bigarot. Nez très avenant situé entre deux âges : fruits mais également arômes de vieillissement (terre humide, sous bois, animal) avec de légères notes de tabac laissant percevoir une sucrosité. La bouche est jeune avec des tanins présents et poivroné, mais c'est équilibré et très bon. Quelle surprise au moment de voir que ce vin est un Côtes de Bourg, château Laroche. A l'époque, il coûtait 6 € et ça vient de la cave de Frédéric.

Le vin suivant est rouge violacé et opaque. Le nez livre des notes de sous bois, de graphite et de réglisse. La bouche est d'une étonnante jeunesse mais sèche un peu en final. On se dit qu'il serait souhaitable de laisser tranquille encore 5/10ans. Pas vraiment surpris de voir qu'il s'âgit finalement d'un Cahors Château la Caminade "la Commandery". 10 €. Bouteille apportée par Jean-Yves.

Très joli nez. "Une bête dans un champs" : c'est comme cela que l'on pourrait caractériser notre 7 ème vin. L'expression du cabernet sauvignon est bien là. Les tanins manquent d'un peu de mâturité, mais la bouche est élégante, bien faite avec une petite amertume bien intégrée. Ce joli vin, c'est un St Julien château du Glana. 10 €, apporté par Frédéric.

8 ème vin, il est rouge cerise. Nez équilibré, de cassis, d'épices telles le poivre.., de chocolat et de menthe. La bouche est puissante, mais un peu chaude (température). C'est très bon. Sur le repas, il s'est encore plus livré. Il s'agit d'un St Estèphe du château Marbuzet. Ca coûte 25 € et c'est Yves qui l'a apporté.

Le petit dernier. Ce vin n 'a jamais laissé indifferent. On a entendu ici et là de relatives déceptions. On  voulait en avoir le coeur net (apporté par Gildas). La robe est cassis. Nez jouant sur la finesse, de bourgeons de cassis, chocolat, fumé, baton de réglisse avec quelques notes poivronnées. La bouche est soyeuse, pleine d'un fruit pur, persistante. Les tanins sont d'une belle finesse. Ce qui marque le plus, c'est l'équilibre général de ce vin : du grand art, on a adoré. Un sacrifice pour la science qui confirme que cette bouteille est dans une bonne phase. Nous terminons donc cette très belle soirée sur un Sociando Mallet (30 €).

Rien à redire avec ce millésime 2000 qui possède déjà le charme d'être largement buvable tout en ayant avec la capacité à vieillir encore quelques années. Certes, ce soir une majorité de vins rouges plutôt situés au sud/sud-ouest mais s'il vous reste encore des belles de ces régions, n'hésitez pas à les garder.

Next pour le cercle : un Week end en Bourgogne avec la visite de 3 domaines. A suivre donc...

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