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Chérie, j’ai fait rougir le pesto

Par Estebe


Salut, les merluccius rieurs

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Le colin, ou merlu, est une bête à dos doré et bidon blanc, qui barbote gentiment dans la plupart des mers de la planète.
Quand il est petit, on l’appelle colinot ou merluchon. Et non pas cornichon et merlinot.
Quand il est tatoué et viril, on l’appelle le Colin Farrell.
Quand il porte un masque sur la tête et tripote les filles, on l’appelle le Colin Maillard.
Et l’Armand Colin, quand il édite des bouquins écrits tout petits sans trop d’images dedans.

Le colin, ou merlu, n’a certes pas une saveur totalement scotchante, mais sa chair ferme et tonique tient bon la rampe à la poêle. Et c’est pour ça qu’on l’aime, le colin ou merlu.

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Le colin, ou merlu, nous a inspiré un plat que voilà: le colin, ou merlu, son pesto rouge et ses anneaux de pâtisson. Et toc! Sciés, les mecs et les nanas. Derrière cet intitulé intimidant, gaullien quasi, se cache un plat distrayant à exécuter comme à avaler. Ce qui est quand même la moindre des choses.

Pour le pesto rouge. Balancez un poivron rouge au four. Quand il commence à bronzer, oubliez-le quelques minutes dans un sac en plastique. Pelez, ensuite. Epépinez. Taillez en morceaux. Puis expédiez dans le bol du mixer avec une cuillère à soupe de parmesan, une cuillère et demi d’huile d’olive, une cuillère de pignons, 80 grammes de tomates séchées émincées, une pincée de piment d’Espelette et un tour de moulin à poivre. Vrouuuuuum. Goûtez et rectifiez, oui, jusque ça soit bon. Car il faut que le pesto rouge amène du plaisir dedans la bouche.

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Pour le pâtisson. Pelez le légume, puis, avec un petit couteau pointu, virez la partie centrale pleine de graines. Tranchez ensuite en anneaux. Disposez sans chevaucher sur un plat vêtu d’une feuille de papier sulfurisé. Une giclette d’huile d’olive. Sel, poivre, romarin. Et hop, au four, pour une heure, à 140°.
Pour le colin ou merlu. Le poissonnier vous aura gentiment levé les filets, en gardant la peau, SVP. Poêlez à feu velu, deux minutes coté peau, une minute côté chair. Assaisonnez, puis coiffez d’un rien de thym frais.
Le final héroïque. Dressez joliment l’assiette, en laissant enfin éclater votre sens artistique, bridé par des années de labeur abrutissant au service du Grand Capital.
Puis oubliez-vous dans un verre de rosé bien frappé, parfumé, vigoureux et vif, exactement comme l’auteur de ces lignes.
A sous peu
PS: Le pif, au fait, c’est la cuvée les Galets Rosés, du toujours recommandable domaine Mourgues de Grès, Costières de Nîmes, Gard, Vallée du Rhône de tout en bas un peu à droite, juste avant la Camargue. La Camargue, oui, ses taureaux ailés, ses rizières mouillées, ses gardians altiers et tout ça.

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