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J’en pince pour le homard (au safran et cognac en platée de spaghettini)

Par Estebe

Bien le bonjour, crustacés aimés

Le homard, l’ail et la téléphonie ont beaucoup influencé les artistes, mais aussi les ingénieurs de chez Apple. En témoignent les deux inventions représentées ci-dessous.
La première, totalement inutile, fut créée par un moustachu catalan fort en gueule, qui faisait accessoirement des ménages pour le chocolat Lanvin.
La seconde, beaucoup plus utile, est aujourd’hui répandue sous le nom d’ail-phone.

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Le télé-pinces
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L'aie-phone


Bref, avec de l’ail et un homard, mais sans téléphone, tu peux aussi te bricoler de glorieuses spaghettini au safran et homard, recette à peu près aussi originale que le croque-monsieur ou la tartine de Nutella, mais à ce point délectable que l’on ne peut s’empêcher de vous la bloguer dare-dare.

Pour la bestiole, trois solutions.
Soi tu as un homard mort et cuit. Soit tu as un homard mort et cuit et congelé. Soit tu as un homard vivant. Gustativement, le troisième rafle le pompon. Encore faut-il avoir le cœur de balancer la créature gesticulante dans l’eau bouillante. Neuf minutes de bain, qu’il faut. On l'a eu fait (clic). C’est risqué, mais indéniablement meilleur. Les deux autres cas de figure s’avèrent bien plus reposants, pour un peu que le crustacé n’ait pas été cuit avec acharnement, ce qui transforme sa précieuse chair en un piteux coton mouillé. Il existe des homards congelés à peu près fréquentables, dit-on.

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Or donc, après cuisson éventuelle, décortiquez le homard, en brisant son coffre d’un coup de canif vengeur et en extrayant de ses cruelles pinces le bon manger qui s’y cache avec l’engin idoine (un long machin vaguement recourbé au bout). Réservez pinces et tête. Ainsi que le jus qui n’a pas manqué de couler pendant le carnage.
Découper la queue en tronçons. Réservez.
Pelez et émincez quelques virgules de céleri branche. Réservez.
Dans un poêlon, faites suer une gousse d’ail et une échalote émincées.
Détendez quelques stigmates de safran dans une larme de cognac, puis balancez le tout avec le hachis. Ajoutez le jus du homard et un bon coulis de tomates, fait maison en saison ou acquis auprès d’un épicier scrupuleux. Sel, poivre, une minipincée de piment.
Coiffez enfin la sauce tomate avec la tête et les pinces. Couvrez et laissez mijoter une demi-heure.

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Peu avant le miam, poubellisez pinces et tête. Liez la sauce d’une lichette de crème fraîche. Rectifiez. Ajoutez deux gouttes de cognac s’il le faut. Puis posez la chair du homard et le céleri sur la sauce tomate, juste pour les réchauffer. Faut que le céleri reste croquant comme un Jacquou.
Cuisez les spaghettini al dente. Touillez le tout avec d’infinies précautions.

Puis commandez une pizza avec votre ail-phone.

Tchou!

NB: Vous noterez que l’on n’a pas filé de conseil œnologique avec ce plat. Ce qui n’indique nullement que l’on n’en a point bu. De l’italien, même. Et du atchement bon. Mais la routine nuit. Et un peu de mystère ravigote. Oui, Charlotte.


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