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Philippe Alliet (Chinon) : (6)

Par Daniel Sériot

Philippe Alliet, Chinon (6)

Pour ceux qui n’auraient pas suivi, je précise que Daniel est souvent déjà à quai quand me concernant je réussis à peine à grimper dans le dernier wagon. (http://rivedroite.canalblog.com/archives/2010/01/04/index.html)

Je prends donc le relais seulement maintenant des commentaires de la visite du Domaine Alliet.

Les méthodes de vinification chez les Alliet se veulent les moins interventionnistes. Les fermentations durent trois semaines en moyenne, depuis 2006, le pigeage n’est plus pratiqué, et les malolactiques sont faites si possibles en barrique (Pour les cuvées de 2005, les malolactiques ne se sont terminées qu’en juillet 2006). En terme d'élevage, s'est posée la question du choix des barriques. puis celle de la durée de l'élevage.

Concernant les vins issus de graviers (Vieilles Vignes et Tradition), ils ne sont jamais élevés en barriques neuves. Quant aux autres cuvées le pourcentage entre les barriques d’un vin et les barriques neuves dépend du potentiel des millésimes. Normalement de 50 à 60 % de neuves… Si 2005 a pu bénéficier de 80% de barriques neuves avec bonheur, les Alliet regrette avoir opéré ce même choix pour les 2006.

En fait jusque maintenant, le millésime 2005 représente pour le domaine l’équilibre parfait recherché dans les vins. Le millésime a supporté un élevage long de 20 mois.

Philippe n’est pas certain que 2009 soit à la hauteur de leur 2005, pour la raison que les vins de Loire doivent être particulièrement bien domptés en terme d’acidité. Or, en 2009, les vignes ont stressé en août et Philippe pense que l’acidité ne sera pas aussi structurante pour ses vins qu’elle ne l’a été en 2005…

L’Huisserie 2005

Belle chaleur olfactive de tabac, de fruits mûrs, et d’épices, dont le cumin sans doute.

Ouverture en bouche des mêmes arômes (la myrtille et la cranberry en plus), portés alors par une charpente assez massive, mais dont les résonances dans la finale en terme de saveurs (sureau) prouve la bienveillance d’une acidité porteuse, rafraîchissante et capable de se délester de la corpulence du maintien. C’est une finale diserte, dense, riche et expressive.

Le coteau du Noiré 2006

nous invite à respirer la noisette grillée et les fleurs en pourtour d'impressions de fruits frais.La bouche apporte les succulences de la fraise en contrepoint de saveurs mentholées, pour en rendre une harmonie gustative originale et des plus intéressantes, se tissant sur un maillage tannique plutôt bien serré en milieu de bouche et se raffermissant encore dans une finale qui en traduit peut-être les amertumes. L'acidité est structurante et dessine bien la trajectoire inflexible d'un vin droit, étiré et minéral en ultime sensation.

Isabelle

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