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Le parmentier de lieu jaune au chorizo pour rigoler quand il ne fait pas très chaud (rizo)

Par Estebe

Tchou, les cop’s

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Le lieu jaune, ce poisson bien aimable qui se trémousse dans les eaux septentrionales, se fait appeler pollock en langue anglaise. Oui, comme Jackson Pollock. Drôle de coïncidence. De là à penser que le peintre américain a choisi son pseudonyme après avoir dégusté ladite bestiole, ou se soit même inspiré des taches jaunes de ses flancs pour créer son style inimitable, il n’y a qu’un entrechat. Voilà même qui pourrait être un nouveau rebondissement dans la grande histoire des petites coulisses de l’art moderne autant que fractal. Tu nous suis? Non. Peu importe. Never mind the Pollock, comme dirait l’autre.


Tout ça pour engloutir notre parmentier de lieu jaune au chorizo, plat à la fois écologiquement correct (le WWF veut bien qu’on le mange, ce poisson-là), diététiquement nourrissant (n’importe quoi), calorigène et savourissime.
Pour deux être humains à solides appétits, il faut une livre de lieu en filet, trois grosses patates à purée, un vieux quignon de pain, du thym, du persil, du piment d’Espelette, huit tranches de chorizo (fort ou doux, à vous de trancher), du lait et d’autres petites choses encore.

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Oignez les filets de lieu d’huile d’olive, sel, poivre, thym, persil et piment. Laissez macérer deux heures au frais.

Pelez les patates, détaillez grossièrement (soit en disant des gros mots: putaingue de merdouille de boxon de campagne). Hop, dans de l’eau bouillante pour une grosse demi-heure. Dix minutes avant la fin, ajoutez une énorme gousse d’ail pelée.

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Emincez le chorizo en fines lamelles. Faites griller à la poêle. Essorez sur du papier ménage.
Dans une grosse casserole, immergez le lieu dans de l’eau et du lait (à parité). Portez à ébullition tranquilou. Laissez glouglouter une minute. Virez la casserole du feu. Laissez tiédir.

Extrayez
ensuite le poisson du bain, en conservant le liquide de cuisson. Effilochez la chair, en virant arêtes et peaux moches. Puis mouillez largement avec le liquide de cuisson, additionné d’une cuillère à soupe d’huile d’olive. Assaisonnez vaillamment.
Essorez les patates et l’ail, écrabouillez le tout au presse-purée (à manivelle ou manuel), puis montez avec le liquide de cuisson de poisson et des giclées d’huile d’olive mesurées autant que successives, jusqu’à texture voluptueuse. Assaisonnez. Muscadez (je muscade, tu muscades, il muscate…). Touillez. Goûtez.
Beurrez un plat à gratin. Puis montez votre parmentier, en démarrant avec une mince couche de purée, une couche de poisson (n’hésitez pas à mouiller à donf’), une pluie de brindilles de chorizo, purée, poisson, purée et voilà. Râpez le quignon de pain sur le dessus, parsemez de minipluches de persil et d’une tombée de piment.
Enfournez un bon quart d’heure à 180°.
Ce bidule-là pourrait bien s’engloutir avec un verre de rosé frappé, bien vineux, fruité et vif, mais là, sous le coude, on n’a guère de suggestions. Les deux bouteilles de rosé genevois récemment acquises et dégustées ne nous ayant laissées dans la glotte qu’un arrière-goût de Canard WC éventé, on vous laisse dealer l’affaire avec le caviste du coin.
Bien à vous, les foufous


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