Magazine Cinéma
Parmi les réalisateurs qui travaillent au sein des studios d'Hollywood, on distingue quatre catégories.
Les premiers, ce sont les Rois du Monde. Forcément, les moins nombreux. Mais tout le monde les connaît. Forcément. Ce sont les Steven Spielberg, les James Cameron, les Peter Jackson. Ils font les films qu'ils veulent, avec l'argent qu'ils veulent, les acteurs qu'ils veulent et toute la coke et les putes qu'ils veulent.
Les deuxièmes, ce sont les Auteurs. Ils sont un peu plus nombreux mais pas trop quand même. On est à Hollywood. Faudrait pas exagérer non plus. Ce sont les Wes Anderson, les Paul Thomas Anderson et quelques autres qui ne s'appellent pas forcément Anderson. Ils écrivent leurs films, n'ont pas énormément d'argent mais s'en contentent et sont les rois des Festivals avant d'être ceux du Box-Office. Quant à la coke et les putes, c'est plus pour "l'expérience" que pour le "plaisir".
Les troisièmes, ce sont les "auteurs-faiseurs" qui, s'ils n'écrivent pas leurs films, ont assez de personnalités et de talent pour faire de leurs films des oeuvres à la fois reconnues par les plus exigeants des cinéphiles et le spectateur lambda qui se déplace juste pour se vider le cerveau. Ce sont les David Fincher, les Clint Eastwood, les Tim Burton ou les Martin Scorsese. Ils n'ont pas tout l'argent qu'ils veulent, ne font pas toujours ce qu'ils veulent mais le font quand même et sont souvent trop vieux pour la coke et les putes.
Et puis il y a la dernière catégorie, les plus nombreux, les "sans grade" qui réalisent des films "moyens" avec des acteurs "moyens" et de l'argent "moyen". Personne (ou presque) ne connaît leur nom. Ils réalisent des films d'horreur, des films d'action sans effets spéciaux, des comédies romantiques avec des actrices de séries télé, des teen movies avec la Lolita du moment et de temps en temps, après quelques succès d'estime, un blockbuster avec une énorme star qui prendra toute la place sur l'affiche. Ils font avec l'argent qu'on veut bien leur donner, ne font absolument pas ce qu'ils veulent et n'ont pas du tout le temps pour la coke et les putes. Trop occupé à se faire engueuler au téléphone par l'autre petit merdeux pré-pubère du service juridique qui, lui, a eu le droit à de la coke et des putes en guise de bonus.
Donc, comme ils n'ont pas une vie facile, voici les 10 meilleurs d'entre eux (à mon goût) de la décennie écoulée. C'est mon hommage personnel à ces artisans exploités au nom du divertissement global et mondialisé... J'espère ainsi que vous retiendrez enfin leur nom. Ce serait bien la moindre des choses !
1. Peter Berg
C'est comme acteur que débute Peter Berg au cinéma au milieu des années 80. Il a par exemple tenu le rôle principal de SHOCKER de Wes Craven en 1985 et celui du Dr Billy Konk dans les 6 saisons de la série médicale CHICAGO HOPE à la fin des années 90. Et s'il continue d'exercer fréquemment ce métier, c'est comme réalisateur qu'il fait tourner la tête des studios d'Hollywood. Révélé avec l'indépendant VERY BAD THING en 1998, il s'est depuis spécialisé dans le film d'action très esthétique avec un style ultra-nerveux caméra à l'épaule. De BIENVENUE DANS LA JUNGLE avec The Rock à FRIDAY NIGHT LIGHTS en passant par LE ROYAUME et HANCOCK, Peter Berg est le chaînon manquant entre Tony Scott, Oliver Stone et Michael Mann. Et aucune fausse note pour l'instant.
2. John Stockwell
John Stockwell aussi a débuté comme acteur. Mais son rôle le plus marquant reste celui du meilleur ami dans CHRISTINE de John Carpenter. Vous comprendrez donc que c'est lui aussi son métier de réalisateur qu'on retiendra. Un métier qu'il exerce avec une "ligne éditoriale" assez stricte. Car il a beau ne pas être scénariste de ses films, tous tournent plus ou moins autour d'une seule et même chose : les scènes aquatiques. De BLUE CRUSH à BLEU D'ENFER en passant par PARADISE LOST, tous ses films brillent par leurs incroyables scènes filmées sous l'eau. Mais, au-delà de l'efficacité narrative et visuelle de ses films, Stockwell a un petit truc en plus : une façon incroyable de rendre des personnages et des situations extrêmement réalistes malgré l'océan de clichés qui les entourent. Et c'est particulièrement vrai dans CRAZY BEAUTIFUL avec Kirsten Dunst (J'adore ce film !!!!).
3. Peyton Reed
Dans les années 90, c'est sur des séries et des émissions de télé que Peyton Reed s'est fait la main. Puis viendra le temps du cinéma avec le très fun et réussi AMERICAN GIRLS avec Kirsten Dunst. Mais rien de comparable avec les véritablement excellents BYE BYE LOVE, avec Ewan McGregor et Renée Zellweger, et YES MAN avec Jim Carrey et Zooey Deschanel. Excellant donc dans la comédie romantique, Reed a définitivement un oeil pour le craquant et le cute. Seul ombre au tableau : le cyniquement pas drôle LA RUPTURE.
4. F. Gary Gray
C'est dans le clip que s'illustre d'abord F. Gary Gray. Au milieu des années 90, c'est d'ailleurs un des réalisateurs les plus demandés par la scène Hip Hop west coast. On lui doit en effet les désormais classiques "Natural Born Killaz" de Dr Dre et Ice Cube, "It Was A Good Day" de Ice Cube ou "Fantastic Voyage" de Coolio. Normal donc que son premier film soit la très drôle comédie ghetto FRIDAY avec Ice Cube et Chris Tucker. Un des tous premiers réalisateurs afro-américain à travailler sur des grosses productions de studios, on lui doit ensuite de nombreux films d'action assez inégaux : des plutôt agréables NÉGOCIATEUR et BE COOL au très bon BRAQUAGE A L'ITALIENNE en passant par le franchement mauvais UN HOMME A PART avec Vin Diesel. Son dernier film en date, LAW ABIDING CITIZEN, avec Jamie Foxx et Gerard Butler, a l'air plutôt excellent, dans le genre...
5. Antoine Fuqua
Comme F. Gary Gray, il vient du clip Hip Hop. Le "Gangsta's Paradise" de Coolio, c'est lui par exemple. A une époque où les réalisateurs noirs n'avaient pas vraiment droit au chapitre à Hollywood, lui aussi s'est fait orienter dans l'action avec, dès 1998, UN TUEUR POUR CIBLE, le premier film américain de Chow Yun-Fat, et enchaînera avec le mauvais PIÉGÉ avec Jamie Foxx. Mais avec l'excellent TRAINING DAY sous le bras, Fuqua a pris du grade avec les plus mitigés grosses productions LE ROI ARTHUR, LES LARMES DU SOLEIL et SHOOTER. Pour la décennie à venir, sûrement bien conscient qu'il excelle dans les polar et le traitement de la vie du ghetto, il semble se diriger vers des projets plus personnels comme BROOKLYN'S FINEST et PABLO ESCOBAR.
6. Mark Waters
Auteur à la fin des années 90 du film indépendant cultissime THE HOUSE OF YES avec Parker Posey, Mark Waters a rejoint les gros studios depuis le début de la décennie en se faisant une spécialité des comédies romantiques et ados. Si FOLLES DE LUI est tout à fait oubliable, FREAKY FRIDAY et surtout LOLITA MALGRE MOI, les deux avec Lindsay Lohan, étaient purement excellentes, voire carrément démentielle pour la seconde. Quant à ET SI C'ÉTAIT VRAI et LES CHRONIQUES DE SPIDERWICK, certains n'aiment pas. Je les comprends mais ce n'est pas mon cas. Seule grosse ombre au tableau, son dernier film en date, HANTES PAR SES EX. Mais bon, la même année, il a produit 500 JOURS ENSEMBLE. Ça compense !
7. Shawn Levy
On a déjà vu traîné sa gueule de geek frisé dans quelques séries des années 90. Rappelez-vous Howard Banchek dans "Beverly Hills". Puis il a du se résoudre à passer à la réalisation, d'abord de séries B et téléfims que personne n'a jamais vu à part sa famille (et encore) puis à des productions familiales pour Hollywood. Et là, on y trouve du pas mal comme BIG FAT LIAR avec Frankie Muniz, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE RIRE avec Ashton Kutcher et Britanny Murphy, du moyen comme TREIZE A LA DOUZAINE et LA PANTHERE ROSE et du vraiment bon comme LA NUIT AU MUSEE et sa suite. Bref, sa filmographie est inégale mais son timing comique est vraiment bon et, surtout, ses films respirent la simplicité des comédies à concept des années 80. En espérant qu'il confirmera cela avec DATE NIGHT qui réunit Tina Fey et Steve Carrell... Non, parce que ça a vraiment l'air excellent dans le genre!
8. David R. Ellis
Cascadeur depuis les années 70, David R. Ellis a travaillé sur SCARFACE, L'ARME FATALE ou LA FAMILLE ADDAMS avant de devenir réalisateur de seconde équipe sur quelques grosses productions hollywoodiennes comme WATERWORLD, HARRY POTTER ou MATRIX RELOADED. Mais depuis 2003, il prend également les reines de ses propres films avec un goût certain pour l'action qui tâche. Il est ainsi le réalisateur du meilleur épisode de la franchise DESTINATION FINALE (le 2, un modèle du genre!), du très bon petit thriller CELLULAR et de l'incontournable DES SERPENTS DANS L'AVION, tous les trois modèles de séries B ultra-efficaces à la fois prenantes, drôles et jouissives. Dommage que son DESTINATION FINALE 4 soit, au contraire, un des plus faibles de la série.
9. DJ Caruso
Réalisateur de seconde équipe pour John Badham dans les années 90, DJ Caruso est devenu le petit prince du thriller hollywoodien de la décennie écoulée. De l'excellent SALTON SEA avec Val Kilmer en passant par TAKING LIVES avec Angelina Jolie, PARANOIAK et L'OEIL DU MAL avec Shia LaBeouf, il a démontré une belle efficacité et un beau sens de l'esthétique du suspense. C'est jamais parfait mais c'est souvent beaucoup mieux que les autres productions du genre. Seule ombre au tableau : TWO FOR THE MONEY avec Al Pacino et Matthew McConaughey.
10. Robert Luketic
Grand spécialiste de la comédie romantique excentrique et colorée, c'est avec LA REVANCHE D'UNE BLONDE qu'il débute en 2001. Coup d'essai plutôt très réussi qu'il confirmera avec le peu vu mais tout à fait excellent RENDEZ-VOUS AVEC UNE STAR avec Kate Bosworth et Topher Grace. Et si ses réussites en comédies romantiques s'arrêtent là, compte tenu des désastres que sont SA MÈRE OU MOI avec J.Lo et L'ABOMINABLE VERITE avec Katherine Heigl, il faut bien avouer que son petit thriller LAS VEGAS 21 était plutôt très cool. Malheureusement, il devrait arrêter de travailler avec Katherine Heigl parce que son prochain KILLERS a l'air réellement dramatique et affligeant...
Et je voudrais faire un petit BIG UP à trois autres réalisateurs qui n'ont pas réussis à franchir la frontière des 10 mais qui auraient pu avec un peu plus de films sur leur CV : David Frankel, réalisateur élégant du DIABLE S'HABILLE EN PRADA et de MARLEY & MOI, David Dobkin, à qui l'on doit SERIAL NOCEURS et SHANGHAI KID 2 et pour finir l'espoir de la bande, Sylvain White qui a l'énorme mérite d'avoir réalisé le meilleur film de danse Hip Hop de la décennie, STEPPIN, et dont la mise en scène est assez époustouflante.
Les premiers, ce sont les Rois du Monde. Forcément, les moins nombreux. Mais tout le monde les connaît. Forcément. Ce sont les Steven Spielberg, les James Cameron, les Peter Jackson. Ils font les films qu'ils veulent, avec l'argent qu'ils veulent, les acteurs qu'ils veulent et toute la coke et les putes qu'ils veulent.
Les deuxièmes, ce sont les Auteurs. Ils sont un peu plus nombreux mais pas trop quand même. On est à Hollywood. Faudrait pas exagérer non plus. Ce sont les Wes Anderson, les Paul Thomas Anderson et quelques autres qui ne s'appellent pas forcément Anderson. Ils écrivent leurs films, n'ont pas énormément d'argent mais s'en contentent et sont les rois des Festivals avant d'être ceux du Box-Office. Quant à la coke et les putes, c'est plus pour "l'expérience" que pour le "plaisir".
Les troisièmes, ce sont les "auteurs-faiseurs" qui, s'ils n'écrivent pas leurs films, ont assez de personnalités et de talent pour faire de leurs films des oeuvres à la fois reconnues par les plus exigeants des cinéphiles et le spectateur lambda qui se déplace juste pour se vider le cerveau. Ce sont les David Fincher, les Clint Eastwood, les Tim Burton ou les Martin Scorsese. Ils n'ont pas tout l'argent qu'ils veulent, ne font pas toujours ce qu'ils veulent mais le font quand même et sont souvent trop vieux pour la coke et les putes.
Et puis il y a la dernière catégorie, les plus nombreux, les "sans grade" qui réalisent des films "moyens" avec des acteurs "moyens" et de l'argent "moyen". Personne (ou presque) ne connaît leur nom. Ils réalisent des films d'horreur, des films d'action sans effets spéciaux, des comédies romantiques avec des actrices de séries télé, des teen movies avec la Lolita du moment et de temps en temps, après quelques succès d'estime, un blockbuster avec une énorme star qui prendra toute la place sur l'affiche. Ils font avec l'argent qu'on veut bien leur donner, ne font absolument pas ce qu'ils veulent et n'ont pas du tout le temps pour la coke et les putes. Trop occupé à se faire engueuler au téléphone par l'autre petit merdeux pré-pubère du service juridique qui, lui, a eu le droit à de la coke et des putes en guise de bonus.
Donc, comme ils n'ont pas une vie facile, voici les 10 meilleurs d'entre eux (à mon goût) de la décennie écoulée. C'est mon hommage personnel à ces artisans exploités au nom du divertissement global et mondialisé... J'espère ainsi que vous retiendrez enfin leur nom. Ce serait bien la moindre des choses !
1. Peter Berg
C'est comme acteur que débute Peter Berg au cinéma au milieu des années 80. Il a par exemple tenu le rôle principal de SHOCKER de Wes Craven en 1985 et celui du Dr Billy Konk dans les 6 saisons de la série médicale CHICAGO HOPE à la fin des années 90. Et s'il continue d'exercer fréquemment ce métier, c'est comme réalisateur qu'il fait tourner la tête des studios d'Hollywood. Révélé avec l'indépendant VERY BAD THING en 1998, il s'est depuis spécialisé dans le film d'action très esthétique avec un style ultra-nerveux caméra à l'épaule. De BIENVENUE DANS LA JUNGLE avec The Rock à FRIDAY NIGHT LIGHTS en passant par LE ROYAUME et HANCOCK, Peter Berg est le chaînon manquant entre Tony Scott, Oliver Stone et Michael Mann. Et aucune fausse note pour l'instant.
2. John Stockwell
John Stockwell aussi a débuté comme acteur. Mais son rôle le plus marquant reste celui du meilleur ami dans CHRISTINE de John Carpenter. Vous comprendrez donc que c'est lui aussi son métier de réalisateur qu'on retiendra. Un métier qu'il exerce avec une "ligne éditoriale" assez stricte. Car il a beau ne pas être scénariste de ses films, tous tournent plus ou moins autour d'une seule et même chose : les scènes aquatiques. De BLUE CRUSH à BLEU D'ENFER en passant par PARADISE LOST, tous ses films brillent par leurs incroyables scènes filmées sous l'eau. Mais, au-delà de l'efficacité narrative et visuelle de ses films, Stockwell a un petit truc en plus : une façon incroyable de rendre des personnages et des situations extrêmement réalistes malgré l'océan de clichés qui les entourent. Et c'est particulièrement vrai dans CRAZY BEAUTIFUL avec Kirsten Dunst (J'adore ce film !!!!).
3. Peyton Reed
Dans les années 90, c'est sur des séries et des émissions de télé que Peyton Reed s'est fait la main. Puis viendra le temps du cinéma avec le très fun et réussi AMERICAN GIRLS avec Kirsten Dunst. Mais rien de comparable avec les véritablement excellents BYE BYE LOVE, avec Ewan McGregor et Renée Zellweger, et YES MAN avec Jim Carrey et Zooey Deschanel. Excellant donc dans la comédie romantique, Reed a définitivement un oeil pour le craquant et le cute. Seul ombre au tableau : le cyniquement pas drôle LA RUPTURE.
4. F. Gary Gray
C'est dans le clip que s'illustre d'abord F. Gary Gray. Au milieu des années 90, c'est d'ailleurs un des réalisateurs les plus demandés par la scène Hip Hop west coast. On lui doit en effet les désormais classiques "Natural Born Killaz" de Dr Dre et Ice Cube, "It Was A Good Day" de Ice Cube ou "Fantastic Voyage" de Coolio. Normal donc que son premier film soit la très drôle comédie ghetto FRIDAY avec Ice Cube et Chris Tucker. Un des tous premiers réalisateurs afro-américain à travailler sur des grosses productions de studios, on lui doit ensuite de nombreux films d'action assez inégaux : des plutôt agréables NÉGOCIATEUR et BE COOL au très bon BRAQUAGE A L'ITALIENNE en passant par le franchement mauvais UN HOMME A PART avec Vin Diesel. Son dernier film en date, LAW ABIDING CITIZEN, avec Jamie Foxx et Gerard Butler, a l'air plutôt excellent, dans le genre...
5. Antoine Fuqua
Comme F. Gary Gray, il vient du clip Hip Hop. Le "Gangsta's Paradise" de Coolio, c'est lui par exemple. A une époque où les réalisateurs noirs n'avaient pas vraiment droit au chapitre à Hollywood, lui aussi s'est fait orienter dans l'action avec, dès 1998, UN TUEUR POUR CIBLE, le premier film américain de Chow Yun-Fat, et enchaînera avec le mauvais PIÉGÉ avec Jamie Foxx. Mais avec l'excellent TRAINING DAY sous le bras, Fuqua a pris du grade avec les plus mitigés grosses productions LE ROI ARTHUR, LES LARMES DU SOLEIL et SHOOTER. Pour la décennie à venir, sûrement bien conscient qu'il excelle dans les polar et le traitement de la vie du ghetto, il semble se diriger vers des projets plus personnels comme BROOKLYN'S FINEST et PABLO ESCOBAR.
6. Mark Waters
Auteur à la fin des années 90 du film indépendant cultissime THE HOUSE OF YES avec Parker Posey, Mark Waters a rejoint les gros studios depuis le début de la décennie en se faisant une spécialité des comédies romantiques et ados. Si FOLLES DE LUI est tout à fait oubliable, FREAKY FRIDAY et surtout LOLITA MALGRE MOI, les deux avec Lindsay Lohan, étaient purement excellentes, voire carrément démentielle pour la seconde. Quant à ET SI C'ÉTAIT VRAI et LES CHRONIQUES DE SPIDERWICK, certains n'aiment pas. Je les comprends mais ce n'est pas mon cas. Seule grosse ombre au tableau, son dernier film en date, HANTES PAR SES EX. Mais bon, la même année, il a produit 500 JOURS ENSEMBLE. Ça compense !
7. Shawn Levy
On a déjà vu traîné sa gueule de geek frisé dans quelques séries des années 90. Rappelez-vous Howard Banchek dans "Beverly Hills". Puis il a du se résoudre à passer à la réalisation, d'abord de séries B et téléfims que personne n'a jamais vu à part sa famille (et encore) puis à des productions familiales pour Hollywood. Et là, on y trouve du pas mal comme BIG FAT LIAR avec Frankie Muniz, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE RIRE avec Ashton Kutcher et Britanny Murphy, du moyen comme TREIZE A LA DOUZAINE et LA PANTHERE ROSE et du vraiment bon comme LA NUIT AU MUSEE et sa suite. Bref, sa filmographie est inégale mais son timing comique est vraiment bon et, surtout, ses films respirent la simplicité des comédies à concept des années 80. En espérant qu'il confirmera cela avec DATE NIGHT qui réunit Tina Fey et Steve Carrell... Non, parce que ça a vraiment l'air excellent dans le genre!
8. David R. Ellis
Cascadeur depuis les années 70, David R. Ellis a travaillé sur SCARFACE, L'ARME FATALE ou LA FAMILLE ADDAMS avant de devenir réalisateur de seconde équipe sur quelques grosses productions hollywoodiennes comme WATERWORLD, HARRY POTTER ou MATRIX RELOADED. Mais depuis 2003, il prend également les reines de ses propres films avec un goût certain pour l'action qui tâche. Il est ainsi le réalisateur du meilleur épisode de la franchise DESTINATION FINALE (le 2, un modèle du genre!), du très bon petit thriller CELLULAR et de l'incontournable DES SERPENTS DANS L'AVION, tous les trois modèles de séries B ultra-efficaces à la fois prenantes, drôles et jouissives. Dommage que son DESTINATION FINALE 4 soit, au contraire, un des plus faibles de la série.
9. DJ Caruso
Réalisateur de seconde équipe pour John Badham dans les années 90, DJ Caruso est devenu le petit prince du thriller hollywoodien de la décennie écoulée. De l'excellent SALTON SEA avec Val Kilmer en passant par TAKING LIVES avec Angelina Jolie, PARANOIAK et L'OEIL DU MAL avec Shia LaBeouf, il a démontré une belle efficacité et un beau sens de l'esthétique du suspense. C'est jamais parfait mais c'est souvent beaucoup mieux que les autres productions du genre. Seule ombre au tableau : TWO FOR THE MONEY avec Al Pacino et Matthew McConaughey.
10. Robert Luketic
Grand spécialiste de la comédie romantique excentrique et colorée, c'est avec LA REVANCHE D'UNE BLONDE qu'il débute en 2001. Coup d'essai plutôt très réussi qu'il confirmera avec le peu vu mais tout à fait excellent RENDEZ-VOUS AVEC UNE STAR avec Kate Bosworth et Topher Grace. Et si ses réussites en comédies romantiques s'arrêtent là, compte tenu des désastres que sont SA MÈRE OU MOI avec J.Lo et L'ABOMINABLE VERITE avec Katherine Heigl, il faut bien avouer que son petit thriller LAS VEGAS 21 était plutôt très cool. Malheureusement, il devrait arrêter de travailler avec Katherine Heigl parce que son prochain KILLERS a l'air réellement dramatique et affligeant...
Et je voudrais faire un petit BIG UP à trois autres réalisateurs qui n'ont pas réussis à franchir la frontière des 10 mais qui auraient pu avec un peu plus de films sur leur CV : David Frankel, réalisateur élégant du DIABLE S'HABILLE EN PRADA et de MARLEY & MOI, David Dobkin, à qui l'on doit SERIAL NOCEURS et SHANGHAI KID 2 et pour finir l'espoir de la bande, Sylvain White qui a l'énorme mérite d'avoir réalisé le meilleur film de danse Hip Hop de la décennie, STEPPIN, et dont la mise en scène est assez époustouflante.
Dossiers Paperblog
- Monde
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Musique
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Musique
- Marques
- Films
- Sites
- Sites
- Régions du monde
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Films
- Acteurs
- Scénariste-Réalisateur
- Films
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Marques
- Films
- Films
- Scénariste-Réalisateur
- Acteurs
- Films
- Scénariste-Réalisateur
- Acteurs
- Films
- Scénariste-Réalisateur
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Scénariste-Réalisateur
- Musique
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Marques
- Films
- Scénariste-Réalisateur
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Monde
- Acteurs
- Scénariste-Réalisateur
- Scénariste-Réalisateur
- Films
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Films
- Hommes d'affaires
- Acteurs
- Acteurs
- Acteurs
- Films
- Acteurs