Bordeaux 2004 chez IVV (fin)

Nous terminons cette série ,d’un très bon niveau, par un vin de la Rive Gauche, dont la qualité est désormais constante, ce qui laisse rêveur sur le potentiel des vins du Médoc, quand on connaît  l’aptitude de cette rive à pratiquer des rendements assez élevés. Certes la création de seconds vins, voire de troisième vin, pour les plus notables propriétés, a permis d’améliorer le Grand Vin, mais il faut tout de même arriver à faire mûrir les cabernets sauvignons en année pas très chaude !!!!

Vin n ° 24  Pauillac :  Grand Puy Lacoste  2004

La robe est foncée, avec des teintes rubis à pourpres, le nez, frais et expressif, évoque le cassis écrasé, la myrtille, la résine, et un peu d’épices, l’attaque est nette et fraîche, avec une matière assez compacte, des tannins mûrs, un rien fermes, le vin est présent, bien en place, ample et séveux en milieu de bouche, la finale, assez tendue, d’une bonne qualité aromatique, curviligne, est persistante, fraîche et d’un bel équilibre. Un vin assez racé et d’une belle justesse Noté : 16,5

Quelques remarques

Peu de vins, parmi les 24 dégustés, n’ont pas été à la hauteur de nos attentes (si nous faisons abstraction des Pagodes de Cos, qui m’a paru le moins réussi), le niveau d’ensemble est d’une bonne homogénéité, la qualité est au rendez-vous dans ce millésime classique (je n’ai pas noté de sous maturité dans les vins de la Rive Gauche), les deux styles cohabitent .

Des vins frais, assez classiques de construction, comme les deux vins les mieux goûtés Mission Haut Brion et Gruaud Larose (pour avoir goûté ce vin, peu après l’ouverture en Juin, je suis persuadé que la conservation, pendant 3 ou 4 heures, en bouteille entamée lui a fait le plus grand bien).

Des vins, de style opulent, avec des maturités plus poussées, des acidités gustatives moins évidentes pour les vins de la Rive Droite (sauf, peut-être La Conseillante).

A part une bouteille défectueuse, et quelques vins, pas tout à fait en place ou un peu fermés. Les possesseurs des flacons dégustés peuvent les laisser dormir en cave, quelques années, sans états d’âme…..avec sûrement, lors d’une future horizontale, des résultats encore différents de ceux de cette dégustation.