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Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)

Par Jango
Warner Bros. France

Synopsis :

Freddy Krueger, un personnage étrange, hante les nuits des adolescents afin de les tuer dans leur sommeil...
Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)Jackie Earle Haley. Warner Bros. France
Critique :
Mercredi soir dernier, il y avait le choix entre 3 noms pour les projos privées/presse: Robin, Alice et Freddy. Apriori, le seul qui s’en sorte correctement est la disparation d’Alice Creed, HyacintheR était sur le coup, sa critique sera disponible prochainement. Pour Robin, il faudra attendre mercredi prochain mais les premiers retours ne semblent pas être transcendants. Ceci étant, je pense avoir tiré le gros lot en allant voir le remake du film de Wes Craven, Freddy les Griffes de la nuit. Inutile de maintenir le suspense très longtemps, il s’agit ni plus ni moins d’une purge indigne, mauvaise sur à peu près tous les tableaux.
Les premiers retours US étaient peu élogieux…Les craintes étaient donc légitimes. Depuis l’unique projo presse de mercredi dernier, c’est un véritable assassinat en règle vis-à-vis du film, motivé par le fait que les attentes étaient importantes. Au delà de passer totalement à coté de son sujet, le réalisateur (si on peut l’appeler comme cela) nous livre un « machin » bizarre, sans cohérence, sans jeu d’acteur, sans punch ni horreur.
Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)
Pourtant, l’intention de départ était honorable. Faire passer le Freddy grand-guignolesque à un Freddy torturé, très noir et finalement très sérieux. Malgré cette bonne volonté, je crois qu’il s’agit du premier film d’horreur (hors nanars que je regardais volontairement) durant lequel je n’ai pas eu l’ombre d’un sursaut, l’ombre d’un stress et pour lequel la fatigue s’est fait sentir aussi vite (dès le premier quart d’heure). L’histoire virevolte durant la première moitié entre plusieurs ados qui se font dézinguer les uns après les autres, tous dans les mêmes circonstances c'est à dire dans leurs rêves. Le passage de la réalité au rêve se voit immédiatement et une fois passé le premier « massacre », plus rien n’arrive à nous surprendre.
Un personnage, puis deux, puis trois et l’on commence à se dire que l’on a toujours pas de personnage ou duo central auquel se rattacher. Tous les repères sont faussés et si au moins les scènes avec Freddy étaient impactantes, on aurait pu être un peu plus tolérant…même pas. C’est de l’horreur aseptisé qui nous est servie et seule la mort de la blondinette du début saura être un peu plus marquante que les autres, suite à un charclage dans les airs assez intéressant.
 
Le personnage de Freddy est ici interprété par Jackie Earle Haley (Watchmen, Shutter Island…) et succède donc à Robert Englund qui avait interprété le croque mitaine depuis toujours (même dans Freddy contre Jason…c’est dire). Outre la voix caverneuse qui marque indubitablement, on peut dire qu’au niveau « tronche », c’est assez raté. Son visage brulé l’est tellement qu’on ne distingue plus grand-chose. Le boogeyman ne fait donc plus vraiment peur tant l’on peine à distinguer quoi que ce soit de jadis humain.
Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)Critique en avant-première : Freddy - Les Griffes de la nuit (par Jango)
Le seul enjeu du film et la seule chose pour laquelle on daigne avoir un minimum d’intérêt pour les adolescents est qu’ils cherchent par tous les moyens à ne pas s’endormir. Évidement, c’est impossible alors puisqu’ils anticipent l’inéluctable, ils vont chercher à vaincre le monstre. La solution sera trouvée en un clin d'oeil et fonctionnera aussi rapidement, désolant.
Le scénario est mauvais, la réalisation est mauvaise, le jeu d’acteur est uniformément catastrophique, le montage l’est tout autant et les effets spéciaux s’avèrent moins bons que certains films du début 90…
Bref, un ratage intégral, une absurdité qui n’aurait jamais dû exister, un remake simplement honteux !
PS : seule la musique de Steve Jablonsky est à sauver de ce désastre
Sortie officielle française : 12 mai 2010
 

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