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Le vin des copains

Par Daniel Sériot

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Cour d’Argent 2005 ( Denis Barraud )

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Le vin des copains, c’est évidemment le vin que l’on peut croquer avec le quignon de pain… Pourquoi, évidemment ?

Allez, je ressors de mon cartable les vieilles histoires de notre bon français.

« copain » est compagnon de « compagnon », ce mot qui nous vient tout droit du latin "cum panis", qui veut dire "avec le pain"!

Et, au Moyen Age, ces deux mots n’en faisaient qu’un. Parce que notre cher Ancien Français déclinait comme le latin les mots. De copain, on passait à compagnon lorsqu’il s’agissait d’un COD.

Exactement comme pour gars, garçon… comme pour pute, putain…Bon ! J’arrête là !

Alors, Daniel et moi, on a voulu mordre le bout de gras avec Denis. Denis Barraud.

Et s’il est un vin qui nous plaît beaucoup, c’est justement son Cour d’Argent 2005

Fait d’un nez rempli d’épices orientales, de notes de thé fumé épicé, de fruits denses et écumeux, il offre en plus une bouche pleine de douceur dès l’attaque, qui se remplit de tannins d’une belle finesse pour supporter toute la concentration d’un fruit mûr (cerise, groseille, mûre, myrtille), net et immédiat.

Je goûte ce vin chez Denis, à l’occasion des Portes Ouvertes de Saint Emilion, et vraiment il me plaît. Je dis à Daniel… qu’on peut terminer la baguette chez nous.

Pour faire simple, on repart avec une caisse…

A la maison, l’on a rouvert une autre bouteille… comme ça ! pour le plaisir.

J’ai pris mon carnet, et je crois que j’ai mieux noté encore ce vin.

Le nez dévoile une superbe cerise noire, complètement épicée. Cette cerise est parfumée, presque florale : on pense à des odeurs de rose ou de violette..

En bouche, les tannins sont fins, enrobés, se dévoilent en douceur mais sont d’une impressivité progressive pour se marquer davantage dans la finale. Pour autant, les acidités sont elles aussi remontantes pour exacerber dans cette finale, devenue particulièrement expressive, une cerise fraîche, et douce amère.

Comme on aime le pain, … on a fini la bouteille !, avec des mouillettes…


La robe est soutenue, avec des reflets de couleur pourpre à rubis, l’olfaction est nette, d’une bonne intensité avec une palette aromatique, au spectre assez large : cerises, mûres rehaussées de notes florales, de cassis, d’épices douces, l’attaque est franche avec des tannins finement enrobés, des fruits mûrs, et bien définis, le centre est soulignée par une trame tannique plus ferme, qui charpente le vin avec une juste vigueur, la finale portée par une acidité gustative de bon aloi, un peu tannique, offre une bonne persistance, avec des fruits mûrs et juteux, accompagnés de fines épices. Noté 15+

Une vin encore plus plaisant à table, pour accompagner l’entrecôte sur les sarments entre copains et sans chichis...

Isabelle, Daniel... et notre "copain" Denis...

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