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Confiture de rhubarbe ou comment aboutir la quête du Graal

Par Boljo

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De la rhubarbe, en veux-tu ? en voilà ! Après de longues années de sevrage sans pouvoir préparer des recettes à la rhubarbe en tous genres, j’avais entamé cette année, encore, la plainte de la frustration saisonnière due au manque. Comme il m’arrive assez souvent de parler cuisine, au risque de gaver mes interlocuteurs de parole avant de leur faire avaler quoi que ce soit sortant de mes fourneaux, mais tant pis. Une fois de plus, au printemps, bien qu’ici on ne voit pas bien la différence avec l’hiver, c’est l’époque où je raconte partout que j’en ai marre d’habiter dans des endroits où on ne trouve pas de rhubarbe.

Une droguée en manque ne serait pas plus pénible, un jour on va m’emmener à l’hôpital pour m’en injecter une dose, tellement je saoule tout le monde avec ça. Bien m’en a pris, j’ai trouvé, non seulement, une oreille attentive à ma litanie mais aussi une main secourable et un coeur charitable qui à défaut de me fournir une seringue ou la corde pour me pendre, m’a amenée devant… un pied de rhubarbe. Ne jamais sous-estimer le pouvoir de bienfaits de ses voisines ! Non c’est vrai, je l’avais sous le nez, ce pied de rhubarbe même si dans le jardin, il se trouve plutôt de son côté que du mien, rien ne séparant les deux carrés de mauvaises herbes, j’aurais pu le repérer. Si j’ai gagné une occasion de manger de la rhubarbe, j’ai perdu celle d’avoir l’air fine, pas la peine de pleurnicher autant après cette plante pour pas être foutue de la reconnaître, alors que ça fait des mois qu’elle pousse à deux pas.

A ma décharge  : le climat incite peu à la villégiature même dans le jardin. Il y a de l’herbe, c’est humide, je ne traîne pas dans ce coin. Je n’avais pas imaginé qu’un plant pouvait survivre en extérieur à Saint Pierre et Miquelon, non c’est vrai, s’il ne fait pas si froid que les gens mal renseignés le croient, il ne fait pas très chaud non plus. Aussi, les feuilles ne ressemblent pas tout à fait à celles que j’avais dans mon jardin ou ma mémoire me joue peut-être des tours, cela fait si longtemps que je n’en avais pas vu.

J’ai donc fait une razzia sur ce plant inespéré, la plante s’est mise de la fête, elle a même fleuri en mon honneur et pour la première fois m’a assurée sa propriétaire. Je l’ai photographiée sous tous les angles, j’ai cassé avec soin chaque tige pour qu’elle puisse reprendre, je l’ai emportée, lavée, épluchée, cuisinée, dégustée, partagée. J’ai préparé de la confiture, du clafoutis, de la gelée et demain un crumble avec une chantilly au chocolat blanc, je ne m’en lasse pas. Cette plante n’a qu’un défaut, elle fait consommer du sucre et je crois cette espèce d’un rouge flamboyant plus acide que la moyenne.

Confiture de rhubarbe ou comment aboutir la quête du Graal
Confiture de rhubarbe ou comment aboutir la quête du Graal
Confiture de rhubarbe ou comment aboutir la quête du Graal
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LA CONFITURE

La veille : laver, éplucher (à l’économe, ou en coupant le bout et en tirant sur les fibres), tronçonner (1 à 2 cm)

  • 900 g de tiges de rhubarbe.

Faire dégorger dans une passoire avec :

  • 2 c à s de sucre
  • 1 c à c de jus de ctron

Le lendemain : dans une bassine à confiture ou une casserole ou un faitout, faire cuire

  • la rhubarbe
  • 600 g de sucre
  • 1 gousse de vanille fendue en deux (gratter les grains avec la pointe d’un couteau)
  • 1 à 2, c à s de citron

Porter à ébullition, baisser le feu et cuire, 25 à 30 mn

Confiture de rhubarbe ou comment aboutir la quête du Graal

TRUC EN PLUS

La quantité de sucre dépendra de l’acidité et de votre goût pour cette dernière. La rhubarbe est très peu sucré et acide, suivant son degré de mûrissement et la l’espèce elle peut l’être plus ou moins, à vous de vous adapter.

Cuisson, la confiture (comme le caramel) continue à cuire après l’arrêt de la source de chaleur. La confiture est cuite lorsqu’elle a une jole couleur translucide. Une odeur trop prononcée de sucre ou de caramélisé (pas encore de brûlé) doit vous alerter, arrêter immédiatement la cuisson et si possible transvaser dans des pots ou dans un récipient froid pour stopper la cuisson.

Conservation, en pots, paraffinés si on compte les garder longtemps ou stérilisés.

Ma technique : remplir les pots avec la confiture bouillante, fermer les pots, les poser sur le couvercle pour chasser l’air.


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