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La “Villa Médicis”de Bernard Magrez par Idealwine

Par Elmarco

9 août 2010 par rédaction iDealwine

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Un mécénat au confluent de l’histoire et de la modernité : c’est ainsi que le grand passionné de vin et propriétaire de 35 châteaux et vignobles dans le monde voit sa nouvelle fondation.

Déjà impliqué dans de multiples événements à Bordeaux, comme le festival Opéra en plein air en 2008 ou encore l’aménagement d’une salle d’exposition permanente au musée d’Aquitaine, ce grand amoureux de la vie et de l’art souhaite soutenir des jeunes artistes en manque de moyens.

Il entend ainsi les aider à parfaire leur art dans les meilleures conditions possibles, au cœur de ses propriétés historiques abritant des grands crus comme le Château Fombrauge (grand cru classé de Saint-Emilion).

Tous les arts auront leur place au sein de sa « Villa Médicis » qu’il souhaite vivante et non figée comme peuvent l’être certains musées traditionnels. Dès le mois de septembre, une trentaine de peintres, vidéastes et photographes contemporains donneront vie au magnifique hôtel particulier du Château Labottière, siège du nouvel Institut culturel Bernard Magrez. Une large place sera faite aux jeunes de 18 à 25 ans, à qui sera confié la mission de transmettre leur expérience de l’art à des jeunes de leur génération.

Ses plus beaux châteaux bordelais, produisant des grands crus classés, à l’instar du Château La Tour Carnet qui accueillera des écrivains (un prix littéraire est à la clé), ou encore du Château Fombrauge qui hébergera des musiciens, sont au cœur de son entreprise philanthropique.

Le propriétaire du Château Pape Clément, à Pessac-Léognan, cherche à donner aux autres comme il a reçu durant sa vie, et souhaite faire profiter de sa passion pour l’excellence et les arts au sein de sa nouvelle fondation.

En savoir plus sur le château Pape Clément

L’histoire de Pape-Clément remonte au 13ème siècle, lorsque Bertrand de Goth, alors archevêque de Bordeaux, reçoit ces terres en cadeau. Elu Pape en 1306, il prend le nom de Clément V et rebaptise sa propriété « Pape Clément », avant de la léguer au clergé bordelais, qui garde la production pour sa propre consommation. Après la révolution, le domaine connaît une longue succession de propriétaires, qui semble le mener lentement à la déchéance, puis un épisode de grêle douloureux en 1937, qui manque de mettre définitivement un terme à sa légende. Par bonheur, les terres sont rachetées en 1939 par l’ingénieur agronome Paul Montagne, qui signe la renaissance du domaine en replantant les vignes et rénovant les chais, avant de passer la main à son fils Léo. Dès 1953, les millésimes réussis fleurissent de nouveau, mais une fois de plus, à partir de 1975, un déficit d’investissements nuit à la qualité pendant une dizaine d’années.

C’est l’arrivée en co-propriété de Bernard Magrez, figure bordelaise emblématique, qui marquera en 1985 le retour définitif à une production de haut niveau, un essor désormais conforté par les talents du célèbre oenologue consultant, Michel Rolland. Ce dernier pratique la vinification séparée, gage de complexité et de raffinement pour le vin : les raisins des différentes parcelles sont vinifiés dans des cuves à part pour leur permettre d’exprimer pleinement leur spécificité avant l’assemblage. Bénéficiant du même micro-climat que son voisin, le château Haut Brion, Pape Clément produit des vins rouges très aromatiques, souples et incroyablement raffinés. Le merlot en grande proportion, source d’un velouté remarquable, les rend accessibles dès leur jeunesse, quoi que leur aptitude au vieillissement s’avère exceptionnelle dans les grands millésimes.


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