L’après-midi était caniculaire. Pas une feuille ne bougeait sur la cime des arbres. La terrasse de notre maison girondine avait l’avantage d’être presque totalement ombragée. La chaleur appelait à une légère somnolence. Zouzou S se laissait aller à rêvasser dans sa chaise longue et ses pensées devaient naviguer comme toujours entre l’imparfait et le plus-que-parfait.
La sonnerie du téléphone résonna. Zouzou S saisit le combiné et j’entendis la voix de stentor d’Albert*.
« Alors les tourtereaux, c’est terminé la belle vie, la bronzette et les roucoulades. J’ai lu sous la plume d’un critique français que le château Grand Pontet produisait des vins dignes d’intérêt, surtout dans les derniers millésimes.
Je vous donne quinze jours pour vérifier le bien-fondé de ces écrits et vous me faites un rapport circonstancié.
L’ordre comme d’habitude était net et précis et n’exigeait aucune discussion.
Adieu le doux farniente et l cure d’eau minérale entrecoupée tout de même de quelques verres de Sauternes à la tombée de la nuit ou de vins de Bordeaux ou du Rhône pour accompagner les grillages au barbecue aux sarments…
J’appelai mon contact à Saint Emilion et rendez-vous fut pris avec Pascal Ducin le conseiller techniques de la propriété.
Albert Dubois de
la Forest
de Tronçais, dit le « Tonneau », notre patron qui nous avait envoyés en Loire en décembre 2009.
Daniel (XY 33)