Précisions botaniques

Un très honorable correspondant, par ailleurs mon hôte du réveillon, soucieux de certaines exactitudes régionales en sus de mon éducation en matière botanique basique, m'envoie le texte suivant qui devrait apporter quelque lumière sur le profond débat de mon dernier billet où, comme à l'accoutumé, je me suis pris les pieds dans le tapis de la rapidité, de l'approximation, du vague de vague. Il n'est que temps de se défaire de ce défaut latent, majeur, irritant à souhait !

Qu'il en soit vivement remercié, toute honte bue :-)

A l'écoute : le si beau Zauberflöte dirigé par Ferenc Fricsay (cadeau du mois de Diapason) avec les grands noms de notre jeunesse : Rita Streich, Maria Stader, Fisher-Dieskau, Ernst Haefliger (unique dans Bach) et Josef Greindl. Mono.

A lire : dans Sud-Ouest, l'édito de Guillebaud, rappelant, entre autre, le puissant opuscule que vient de publier - avec succès à la clé - Stéphane Hessel. ICI.

Il y a quelques plumes en province qui pourraient en remontrer si facilement à quelques parisiens si imbus d'eux-mêmes !

Je cite mon Honorable Correspondant citant lui-même Wiképédia et autres saines lectures du dimanche matutinal:

Le débat est un un peu compliqué car les gens confondent l'aillet de ce poireau sauvage et de surcroit l'un est pris pour l'autre dans le languedoc.
Rien qu'à l'aspect et au goût l'Aillet (allium ampeloprasum) n'a absolument rien à voir avec la Baragane (allium polyanthum). D'ailleurs les appellations latines les distinguent nettement même s'ils font bien sûr partie tout les deux de la famille des Alliacés.
A l'aspect l'aillet (ci-dessous) ne possède pas de bulbe et a une couleur violacée à son extrémité.

 

La Baragane (ci-dessous) possède un bulbe comme l'oignon et sa couleur est parfaitement blanche.

Caractères généraux et habitat :

Le poireau de vigne est une plante herbacée et vivace. Il ressemble énormément par l'aspect et l'odeur à un poireau cultivé. Il est cependant plus frêle. Son odeur, après cuisson, est très différente, beaucoup plus douce et sucrée, entre l'asperge et le poireau nouveau.
Il peut faire de 40 à 80 cm de haut, quand la hampe florale est développée.
Comme son nom l'indique, la plante se plaît dans les vignobles calcaires. Mais on peut aussi en trouver communément dans les prés et les jardins de régions viticoles. Elle est alors généralement au pied des arbres.
Ce poireau fleurit entre juin et juillet. Cependant, il est assez rare d'en voir fleuris dans les vignes en ces saisons. Les viticulteurs entretiennent leurs vignes, et coupent ou désherbent les poireaux.

Détail du bulbe et de ses bulbilles

Racine et tige :

Cet Allium a bien sûr un bulbe. Celui-ci est double. Il est entouré de nombreux bulbilles blancs, ce qui constitue un élément caractéristique de l'espèce.
Il n'y a qu'une tige, cylindrique, par individu. Elle est dressée et assez épaisse. Il y des feuilles dans le tiers inférieur. Il ne faut pas confondre la pseudo-tige visible à la fin de l'hiver, avec la tige qui croît secondairement.

Les feuilles :

Les feuilles sont alternes. Elles engainent la tige par leur base.
Elles sont très allongées, à bords parallèles.
Elles ressemblent à celles du poireau commun, planes et entières, d'un vert un peu bleuté.

L'inflorescence :
Les fleurs sont assez petites avec 6 tépales blancs à rosés, groupées au sommet de la tige en une ombelle globuleuse.

C'est-y pas culturel de culturel ce blog ? Ah mais !