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Grapillages 2011 (2)

Par Mauss

Notre dernière session au Laurent a suscité bien des commentaires ici et là. Purée ! Encore heureux que nous ayons imposé au commanditaire des règles précises et complètes de "A" à "Z". On imagine vite les commentaires qu'on aurait pu lire si jamais nous n'avions pas exigé de telles dispositions.

De tout ce qui a été écrit, des sagesses de Nicolas de Rouyn (notre Stendhal du vin) au commentaire de Dupont sur le site du Point, du blog du Grand Jacques (notre Lacan du vin) aux multiples points de vue exprimés sur le forum LPV, je retiens deux textes qui résument parfaitement la situation. L'un est de "Michel" (sur LPV) et l'autre d'Hervé Bizeul (aussi sur LPV). J'espère qu'ils ne m'en voudront pas de les citer ici.

De Michel :

Tout cela est bien amusant !
D’aucuns s’accordent à dire que les notes primeurs ont peu d’intérêt, certains vins seraient quelque peu « maquillés », la plupart des dégustations ne s’effectueraient pas à l’aveugle, les meilleurs se dégustent à domicile … et puis ces vins sont loin d’être finis !

Déguster les vins après la mise en bouteille est selon d’autres une erreur car il faut bien entendu un certain temps pour que le vin se remette de sa mise.

Comparer les vins quelques années plus tard est évidemment une horrible incongruité, dans la mesure où il existe des phases de fermeture et puis certains grands vins sont de vilains petits canards que seul le temps transformera en princes charmants alors que d’autres ont l’infâme audace d’être accessibles beaucoup plus tôt. Vulgarité que l'on ne blâmera jamais assez.

Par ailleurs, comparer des vins de 10 ou 20 ans d’âge est totalement impossible, les conditions de conservation étant fondamentales !

Bref comparer ces grands vins est impossible qui plus est cela relève du sacrilège, du blasphème ! C’est mettre en cause un ordre établi par le temps. C’est vouloir se battre contre l’immuable !

Heureusement, il existe le classement de 1855 qui permet à l’amateur de s’y retrouver. Amateur qui sait que ces grandes et prestigieuses propriétés bordelaises qui surfent sur l’excellence depuis des siècles ne peuvent se tromper et qui sait bien que pour atteindre le nirvana vineux, il faut les suivre aveuglément.

D'Hervé Bizeul :

"Enfin, la nuit portant conseil, je me disais au réveil, ce matin, qu'il était quand même étrange que des dégustatiions comme celles du GJE, qui sont orientées 100 % vers la défense du consommateur, au final, au point qu'elles pourraient, en quelque sorte, être publiées dans 50 Milions de consommateurs, qui sont destiné à lui permettre d'avoir plus de qualité pour moins d'argent, soit justement souvent mises en cause non pas par les châteaux eux mêmes mais par les consommateurs lambda qui, n'ayant pas les moyens de boire ces vins, veulent, au moins, au minimum, garder leurs rêves..."

C'est étrange comme le fait d'expliquer dans le détail les procédures que suit le GJE suscite des questionnements suspicieux alors même qu'on prend quand même pour argent comptant les sobres et très courtes phrases de la plupart des critiques qui expliquent (!) comment ils dégustent. Bon, on ne va pas en faire un fromage et pour le futur, notre réponse à ce genre de questions sera plus proche du "take it or leave it" que d'autre chose. Finalement ou on accepte le point de vue collectif à l'aveugle ou on ne l'accepte pas.

Paris

Une révision de tuyauterie m'ayant forcé à demeurer parisien plus longtemps que prévu, je reste étonné par la beauté de notre capitale. Rien ne vaut la balade à pieds, nonchalante ou rapide, avec du hasard pour tourner à gauche ou à droite, et hop, nous voilà ici :

conf

Quand Hervé confessera Bettane sur son amour démesuré du Languedoc-Roussillon

cc

François : dans quelle église ce Cavaillé-Coll ?

Si je n'arrive plus à réduire à 35 minutes à pied le chemin de l'Etoile à Notre-Dame (oui, oui, je fus jeune un jour), ce parcours reste l'un des plus beaux de Paris. Oui, je sais, il y a aussi la rue de Seine, le Marais, Montparnasse…

Vins

Un mien ami m'a offert ce cru :

bt

Très simplement : un vin impressionnant par sa finesse, son élégance, sa finale de classe : merci l'ami !

gv

Dégustation de blancs avec deux producteurs de Meursault : Jean-Baptiste Bouzereau et Ballot-Millot

J'ai été complètement bluffé par l'extraordinaire finesse du François Cotat que je ne connaissais que de nom. A côté, et très bizarrement, le Laville Haut-Brion a fait l'effet d'un Panzer en plein labour : très bizarre. 

Très sympa ces jeunes couples murisaltiens : il y a vraiment une nouvelle génération qui arrive aux commandes en Bourgogne avec des objectifs qualitatifs de très haut niveau ! Bravo à leur enthousiasme et merci de leur générosité.

Lectures

Assez étonnant de constater à quel point les magazines se copient ou aboutissent aux mêmes idées en même temps. Du Nouvel Obs au Spectacle du Monde en passant par Le Point, chacun y a été de son n° spécial sur les ORIGINES où notre ami Etienne Klein a pu chaque fois expliquer son point de vue sur le BIG BANG et le fameux mur de Planck.

Musique et film

Quelle belle initiative du Groupe UGC de passer régulièrement dans quelques unes de leurs salles des retransmissions en HD d'opéra au MET ou ailleurs. Et le plus surprenant là dedans, c'est de constater que ça marche ! Les gens viennent écouter Verdi et Puccini ! Bravo !

Travail

Juste reçu du Syndicat de St Emilion le texte final (?) du règlement concernant les demandes d'intégrer le futur classement des crus. Il va falloir le lire soigneusement. On va s'y mettre ce WE et on vous dira tout.

jab

Présentation des vins de la Famille Frey

Au Pavillon Gabriel (mon dieu : que de policiers désoeuvrés dans ce secteur de l'Elysée : vraiment une singularité française), présentation des vins de la famille Frey avec Caroline, passionnée tout autant par les crus Jaboulet que par son beau La Lagune. J'ai beaucoup aimé "La Petite Chapelle 2007" pour sa finesse et le simple Crozes-Hermitage. La découverte du jour : le Côte Rôtie "Les Jumelles" 2007. 

Certes, ces dégustations privées ont un coût, mais en une journée, un ou plusieurs producteurs peuvent ainsi se présenter à trois catégories de clients potentiels : sommeliers, cavistes, grands amateurs et sans oublier la presse.


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