18 ème rencontre officielle du cercle LPV Haute-Normandie. Un thème à faire pâlir un caviste : "coup de cœur".
Le principe est simple : chaque participant apporte son coup de cœur du moment ou de toujours, le défend et l'explique devant l'assemblée une fois dégusté. Les vins sont servis à l'aveugle, accompagné du repas.
C'est parti pour 17 vins : 2 bulles, 6 blancs, 7 rouges et 2 sucrés
Le nez est assez simple et pour tout dire, commence à s'exprimer une fois qu'il se réchauffe. La bouche se montre dense et ferme sur une acidité qui s'impose. Assez bien ce Champagne Gosset Brabant 1er Cru (100 % Pinot Noir)
Bon, avec ce qui est dans le verre, on monte clairement d'un cran : beaucoup plus complexe sur des notes de pommes et de bergamote. L'attaque de bouche est suave et ronde et puis tout à coup, l'effet ressort se produit : elle se tend, un peu comme un filet pour vous attraper et ne plus vous lâcher. Finale tonique et salivante. Très bien ce Champagne 2002 "la Vigne d'Or" de Tarlant (100 % Pinot Meunier). Mais 3 fois le prix du premier ;-)
On passe aux vins clairs et plus précisément au premier blanc. Robe trouble et qui avec le nez annonce clairement qu'il n'y a que du jus de raisin et rien d'autres ! Après, j'ai entendu "ça pue le cidre", "ça sent la pomme". Oui, mais avant tout, ce que j'aime dans ce vin, c'est l'expression qu'il dégage : pas de maquillage que du raisin. L'acidité est soutenue, comme il faut. Pour amateurs de jus de fruits au petit déjeuner. Ce Pinot Blanc 2009 "sans soufre" de Jean Ginglinger était mon coup de cœur, découverte du dernier salon Vinseine de Rouen.
On change radicalement de registre et on retourne dans le plus classique, rien qu'à la couleur (très claire et limpide) et le nez : pas exubérant, très fin, ananas, poivre blanc. Différent en bouche, on s'attend à trouver un vin recroquevillé, mais pas du tout : riche et large, servi un peu chaud peut-être, l'alcool s'affiche malheureusement. Mais j'aimerai goûter de nouveau ce Cassis blanc 2008 de la Ferme Blanche. Assez bien du coup. Quand l'ami Jeff m'a proposé ce vin comme coup de cœur, il m'a averti que c'était un vin fin, plus de gastronomie que de dégustation. Je veux bien le croire, d'autant qu'avec la poêlées de St Jacques à la normande, l'accord fût très bon (25 Ugni blanc, 25 Marsanne, 20 Clairette, 20 Bourboulenc, 10 Sauvignon)
Superbe nez, classieux, que les années ont patiné. D'une belle profondeur sur des notes de truffe blanche et de miel avec une pointe d'oxydation. La bouche est du même niveau : mature, ample, même si la longueur n'est pas énorme, c'est la classe ! J'ai adoré ce Pessac-Léognan blanc 1993 à maturité du domaine de Chevalier (70 Sauvignon, 30 Sémillon). Très bien. Merci Jeff (2ème) !
Ce qui est bien avec ces dégustations éclectiques, c'est qu'on voyage avec chaque bouteille ! Le vins suivant offre un nez très rond, sur des notes de caramel appuyées. Les fruits blancs et notamment la pomme se font un peu discrets. La bouche est très ronde. Au final, un vin original, un brin vanillé, taillé pour une cuisine à base de safran par exemple. Bien ce Côtes du Jura 2007, cuvée Chardonnay ouillé, dernière née du domaine Jean Macle. Apport de Sébastien.