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Des Bordeaux du millésime 2008

Par Daniel Sériot

Le millésime 2008

Après un début avril, froid , même gélif sur la rive gauche de la Garonne au sud de Bordeaux, le printemps est resté humide et frais, ce qui a provoqué une floraison chaotique, avec pour conséquence de la coulure et du millerandage sur les merlots âgés. En même temps, ces conditions climatiques défavorables ont favorisé le développement des maladies, en particulier du mildiou, ce qui a eu pour effet de réduire, naturellement, de façon conséquente dans certaines propriétés, les rendements. Le mois de juillet, dans ces deux derniers tiers, a été chaud et sec. Août  a été frais mais sans précipitations notables, il a fallu attendre la deuxième quinzaine de septembre pour voir revenir des journées ensoleillées et sèches avec des nuits fraîches, accompagnées de vent du nord qui ont favorisé le murissement lent des baies, sans risque d’attaque des raisins par la pourriture grise. Ce temps sec et frais a duré pratiquement jusqu’à la fin octobre. Certaines vignes ont même été vendangées début novembre.

2008 est un millésime de cycle long, avec un printemps de type océanique, un été plutôt frais mais sec, un début d’automne sans gros orages ou pluies abondantes, comme c'est le cas depuis 2007. La concentration des baies n’est pas due à un été solaire, mais à la sécheresse qui a régné à partir de la mi-juillet. Les vins sont aromatiques, avec des tannins fins, des milieux de bouche, très cohérents, (pour les meilleurs) avec des finales persistantes, savoureuses et fraîches.

 

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Saint Emilion : Larcis Ducasse 2008

La robe est profonde, avec un liseré de couleur pourpre à sanguine, le nez est net, intense, avec des arômes de fruits mûrs et frais ( cerises et mûres sauvages), de fines épices, avec des notes de violettes et de pivoines. L’attaque est pleine avec des tanins fins et racés, le vin prend de l’ampleur dans un milieu de bouche dense, charnu, à la texture fine, souligné par des fruits purs et expressifs. La finale est très persistante, étirée, élégante, fraîche, d’une grande délicatesse, savoureuse (fruits, épices, réglisse), avec des notes salines. Noté 17+

Le plus grand Larcis Ducasse en bouteille, avec le 2005.

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Saint Emilion : Les Astéries 2008

La robe est très foncée, avec des reflets de couleur violine, l’olfaction est soutenue et avenante, avec dans un premier temps des parfums de moka et de café, des arômes de petites baies sauvages se révèlent à l’aération, rehaussés de notes épicées et florales, et prennent le dessus sur ceux de l’élevage. Des tannins fins et raffinés sont perceptibles dès la mise en bouche, les sensations sont ascendantes, le centre est bien en chair, avec une matière serrée, finement texturé, les fruits sont expressifs frais et mûrs. La finale d’une très bonne persistante, est longiligne, bien dessinée, fraîche, fruitée, épicée, avec une sensation saline de bon aloi. Noté 16,5


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