Spaghettis Nippon
J’aurais bien voulu des pâtes Udon pour accompagner ma sauce assaisonnée de ses 7 épices, appelées Shichimi au Japon mais des spaghettis ont bien fait l’affaire, on n’a pas toujours besoin de spécialités.
J’ai d’ailleurs eu à affaire, il y a peu, à un spécialiste, de ceux qu’on peut qualifier de spécialiste de la spécialité (une expression empruntée à Namour et qui n’est pas un compliment).
Vous avez du remarquer qu’il y a différentes manières d’aborder le savoir, il y a ceux qui savent, ceux qui pensent savoir, ceux qui croient tout savoir, ceux qui pensent ne pas tout savoir, ceux qui étalent le peu qu’ils savent, ceux qui bavassent sans savoir, ceux qui n’ont aucun doute sur ce qu’ils savent, ceux qui savent (souvent peu) et qui ne partagent pas, ceux qui sont spécialistes dans un domaine et que le reste ennuie… J’arrête, mais vous pouvez compléter.
Celui-ci savait, un point c’est tout, et s’il avait un doute, il avait ses livres, bien pratique pour se renseigner et aussi, éviter de regarder, d’écouter et de communiquer avec son interlocuteur.
Certains spécialistes sont tellement ennuyés par les petits maux et la pauvreté des mots de leurs patients qu’au bout de cinq minutes on a presque envie de s’excuser d’avoir dérangé. Et puis, ce Grand Spécialiste, il sait tellement mieux que vous ce que vous ressentez, ben oui, il l’a lu dans les livres, alors c’est comme ça, il peut même finir par vous engueuler, il connait quand même mieux que vous les symptômes dont vous souffrez, vous n’avez pas oublié ? Ceux qui sont inscrits dans le grand livre de la médecine.
Pas question de le faire répéter, mais vous êtes idiote ou quoi ? Voilà trois fois qu’il vous le dit. Excusez moi d’insister, monsieur je sais tout, mais dans ce que vous décrivez, je ne me retrouve pas. Tant pis, il ne voudra rien écouter, il sait lui !
Et tous ces examens, pourquoi les avoir recommencer ? … Qu’en sais-je moi ! C’est donc moi le médecin ? Puisque lui force le trait, allons dans son sens, quitte à l’agacer, autant en rajouter !
Du coup c’est lui qui répète, bien envie de le lui faire remarquer, finalement c’est lui qui aime bien marteler quand il tient une idée. Il insiste. Plutôt crever que d’être d’accord avec lui. A bout je l’envoie paître, au généraliste il n’a qu’à s’adresser, moi je suis là pour consulter.
Pourtant on m’avait dit : son diagnostic est sûr, moi j’ai surtout trouvé que balayant la réalité il était sûr de son diagnostique.
Ah, on est bien soigné !
Puisque maintenant tout est emmêlé, il fallait bien un plat de pâtes, et puis il n’y en avait pas sur ce blog, si, si vous pouvez chercher, vous n’en trouverez pas, à part les lasagnes pour FilsAuLoin.
POUR 4 PERSONNES
LA SAUCE
Faire revenir
- 1 oignon
- 3 escalopes de poulet coupées en dés
Ajouter
- 3 c à s de rougail tomates (piment ciselé, tomates pelées, ail et oignon ciselés, citron, sel, poivre)
- 2 tomates pelées et coupées en dés
- 1 boîte de tomates pelées
- 2 c à s de sucre
- 2 c à s de Shichimi
- Sel, poivre
Mijoter et laisser réduire 35 à 40 mn à petite ébullition.
Servir avec des spaghettis ou des pâtes Udon si vous en avez.
LE SHICHIMI de Ciorane
- 2 cuillères à soupe rase de graines de sésame
- 1 de graines de pavot
- 1 de poivre de Shichuan entier
- 1 cuillère àcafé rase de poivre blanc fraîchement moulu
- 1 de gingembre en poudre
- 1 de sumac
- 0,5 de piment rouge en poudre (ou plus selon votre goût)
Griller les graines de sésame, lorsqu’elles ont doré ajouter celles de pavot.
Mettre toutes les graines dans un mortier et piler.