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Le régime miracle du Dr Slurp et le bar barbecuté à l’estragon

Par Estebe

Coucou!

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L’été pointe gentiment son haleine brûlante. Et sur les plages océanes, il va bien falloir rentrer dans son petit bikini (itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini, qu’elle mettait pour la premièèèère foaaaa). Or, l’hiver saute aux hanches. Belle affaire pour les marchands de papier. Depuis des semaines dans les magazines pour dames, voire pour messieurs, voire pour animaux, grouillent ainsi les régimes amincissants – miracles, sans douleur, express, protéinés, végétaux, paraboliques, pyrotechniques… – qui promettent de faire la peau à nos bourrelets.

Dans ce blizzard de conseils boiteux et d’arnaques diététiques, le bon Slurp ne pouvait que faire entendre la voix du bon sens scientifique. Voilà donc la diète magique du Dr Slurp, qui devrait vous remodeler la plastique, du chignon aux petons, en dix petits jours de franche rigolade. Il s’agit d’une très couillonne formule arithmétique, prenant en compte vos paramètres corporels individuels. Trop fort.
A vos calculettes. Evaluez d’abord votre ration calorique quotidienne. Multipliez votre taille par votre poids, puis par votre âge. Par exemple: 165 X 60 X 45. Dans le cas du Dr Slurp (on ne va pas vous filer non plus nos mensurations intimes), cela donne 605172 calories à avaler tous les jours. Soit environ 30 côtes de bœuf, six saladiers de frites, une tonne de chocolat et vingt hectolitres de pinard. Pendant dix jours. Et pof!
Calculez ensuite votre temps d’activité physique quotidien, avec les mêmes paramètres, mais en les divisant successivement. Par exemple 165: 60: 45. Dans le cas du Dr Slurp, cela donne 0,05 seconde d’activité physique par jour. Soit un bâillement athlétiquement exécuté.
Résultats bluffants, on le répète.
Dans l’hypothèse improbable où le régime susdécrit ne vous intéresserait guère, voilà une recette light et goûtue de bar à l’estragon sur le barbecue.

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Pour quatre personnes, payez-vous un bar de ligne d’1,6 kilo. Belle bête. Prix exorbitant. Plus un bouquet d’estragon. Un pot de ricotta. Deux citrons. Et voilà.
Demandez au poissonnier de vider le poisson, mais de ne surtout pas l’écailler. Car, voyez-vous, les écailles forment une liquette naturelle qui protège de la violence du feu la précieuse chair maritime.
Préparez un foyer d’une ardeur mezzo. Farcissez le poisson avec la moitié de l’estragon, un citron coupé en quatre. Salez, poivrez. Oignez avec modération les écailles d’huile d’olive. Salez, poivrez l’extérieur.
Bricolez une petite sauce en touillant deux cuillères à soupe de ricotta, une lichette d’huile d’olive, un filet de citron, une pincée de piment, sel, poivre et deux feuilles d’estragon finement ciselées.
Rincez et séchez soigneusement le poisson. Barbecutez-le enfin, huit minutes de chaque côté. Achevez la cuisson tout doucement, dix minutes, en calfeutrant le bar dans une feuille de papier-alu, un brin à l’écart des braises, ou au four à 70°. Si la lame du couteau, plongée le long de l’arrête, ressort tiède, c’est que la messe est dite. Levez les filets. Servez avec la sauce.
Puis essayez votre maillot de bain.

Tchou!


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