et alors ce millésime 2011 ?

Bein voilà on y est presque ! Les cagettes, sceaux et autres vendangettes vont bientôt sortir des placards. Il va falloir nettoyer le pressoir, faire de la place dans le chai, mécher les fûts, rincer les cuves, constituer les équipes de vendangeurs, faire une cure de sommeil,… bref ça sent bon les vendanges du millésime 2011 !

Mais au fait il se présente comment ce millésime 2011 ? Bein il suffit de demander aux vignerons d’amicalement vin et on sera fixé. Si vous voulez faire le tour des popotes avec nous lisez plus bas, sinon les grandes tendances sont :

- une inversion Nord / Sud avec de belles conditions de pluviométrie régulée et d’amplitude thermique dans le sud et du stress hydrique, une évolution précoce et peu de pression de maladie dans le nord… allez comprendre !

- on dirait 2007 ! C’est un peu le repère que les vignerons septentrionaux ont pris. Démarrage précoce, puis été plus calme… les dernières semaines seront surement décisives.

- un beau millésime se présente dans le sud… tout est réuni pour des conditions de maturation optimales.

Bon si ça vous dit de faire le tour des vignerons, c’est maintenant.

Honneur aux gens du sud…

A Faugères, un millésime sans stress hydrique, Pierre Jacquet a même pu gérer les apports en eau par de petits labours avant la pluie qui aura été pour le moment bonne et régulière. L’oïdium a pointé son nez début juillet mais sans poser de problème. Côté raisin tout se passe bien, les grappes sont belles et la véraison se passe, pour une fois, sans stress hydrique. Les conditions de maturation sont top : nuits fraiches et journées chaudes. Encore quelques travaux en vert et les vendanges sont attendues pour fin août au domaine Binet-Jacquet.

Pas loin de là dans le Minervois, le vignoble du loup blanc profite des mêmes belles amplitudes thermiques jour/nuit, la pluie régulière durant tout l’été est plutôt appréciée. Pas d’avance particulière au niveau des dates de vendanges, voir pas du tout pour les parcelles en altitude… Nicolas et Carine sont plutôt satisfait du millésime pour le moment.

Et du côté de Malpère alors ? Bein l’ami Fred Palacios au Mas de mon Père est plutôt d’accord avec les deux précédents, nuits fraiches et journées chaudes sont les indicateurs d’un millésime intéressant ou en tout cas dans la norme… fin juillet il était pour lui encore un peu tôt pour être fixé.

Voilà pour le sud… passons au nord…en commençant par l’ouest…

Dans le Muscadet et chez Jo Landron, le printemps n’a pas fait semblant, un mois d’avril très chaud a lancé la floraison et la fructification, résultat : 3 semaines d’avance. Depuis la météo a calmé les hardeurs (euh pardon les ardeurs) et l’avance diminue. L’état sanitaire est excellent, les dernier travaux se passent bien et les vendanges sont prévues pour fin août.

Du côté de la Touraine, Stéphanie Caslot du Domaine de la Chevalerie est plutôt contente de l’état des vignes même si, contrairement au sud, les précipitations se font plus rares. Comme dans le Muscadet, c’est parti fort au printemps et les cabernets francs attaquent le sprint final avec 1 mois d’avance. Les soutirages se font gentiment, le chai se vide… 2011 arrive.

Du côté de Montlouis et Amboise, chez les Jousset et à La Grange Tiphaine tout va bien, une avance aussi de l’ordre de 3 semaines, qui tend à se réduire. Les précipitations du début d’été ont vraiment fait du bien, un peu de mildiou mais rien de méchant. Tout le monde est fin prêt… restera à voir la quantité au niveau du Chenin.

Et dans le centre ? Et bien au domaine Jean Teiller à Menetou-salon, à peu près le même son de cloche. Le printemps chaud a lancé les vignes dans de bonnes conditions. Mais avec l’été on dirait le Sud, le stress hydrique s’est fait sentir, mais la pluie (enfin) et le travail du sol (aussi) ont fait leur oeuvre pour stopper tout ça. Étonnamment l’oïdium a pointé le bout de son nez… lui qui se fait pourtant très rare par ici.

Et en Bourgogne alors ?

Chez Thomas Pico à Chablis même constat de précocité du fait d’un printemps chaleureux… les vendanges s’annoncent donc pour début septembre.

Du côté de Beaune, Emmanuel Giboulot va dans le même sens, de l’avance toujours, un millésime proche de 2007, des averses de juin qui ont fait du bien. Une vigne belle, saine et un dernier mois qui marquera surement l’empreinte du millésime.

Maintenant, y a plus qu’à… nous on s’arrête là pour le moment.