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Festival Inrocks Black XS : Laura Marling, James Blake et les autres

Publié le 06 novembre 2011 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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Titre alternatif : Où j'ai découvert qu'en fait j'adore le post-dubstep (alors que jusque là, crois moi si tu veux, je n'avais jamais entendu ce mot DE MA VIE).

Vendredi soir j'étais du côté de la Cigale. Après une journée pénible qui terminait une semaine qui ne l'était pas moins. Chagrin.  

J'étais à deux doigts de ne pas aller jusqu'à la Cigale d'ailleurs. De renoncer à ma soirée.

De tout le festival des Inrocks, alors que j'avais la possiblité d'assister à plusieurs dates, c'est la seule que je pouvais couvrir, question de disponibilité toussa toussa donc bon, je me force un peu et j'y vais.

Il faut savoir que ce soir là il y a aussi Alex Beaupain au Bataclan (mais bon, en même temps je l'ai déjà tellement vu sur scène) et surtout SURTOUT Patti Smith à l'église Saint Eustache. Et que j'ai reçu une invitation pour cet évènement quelques jours auparavant. Mais que je l'ai déclinée pour pouvoir assurer ma présence au concert de James Blake (ahhhhhh *soupir d'admiration*).

Donc ce vendredi là après une journée bien chargée je file direction le métro Pigalle.

J'arrive sur place trop tard pour le premier groupe programmé "SingTank". Je me garderai donc bien de tout commentaire à leur propos du coup tu comprends.

La suite est assurée par Cults.

Côté son, bon, ça va, je ne suis pas charmée non plus hein mais bon. C'est surtout côté jeu de scène que ça coince.

Je me focalise sur la façon de bouger de la chanteuse et je n'arrive pas à détacher mon attention de ça (la fatigue sans doute). Ca m'énerve. Elle pose. Et puis sa gestuelle, là, c'est plus fort que moi, je ne peux pas.

J'essaie de me frayer un chemin dans la foule pour faire quelques clichés mais suite à deux remarques particulièrement hargneuses de spectateurs plutôt mal lunés je décide de quitter l'endroit pour aller me poser plus loin et discuter un peu. En décidant que Cults, à mon sens, ça mérite plus d'être écouté sur disque que d'être vu sur scène (encore que sur disque ça ne me fait pas un effet fou non plus m'enfin).

Echantillon : 

Du coup je fais bien, d'ailleurs, parce que j'en profite pour papoter avec une des seules personnes dont je tolère la compagnie en ce moment (je suis dans une phase plutôt asociale, il ne faut pas m'en vouloir, ça finit toujours par me passer mais de temps en temps ça fait du bien, je te promets) et on croise furtivement Mathias Malzieu. Il n'en faut pas plus pour me convaincre que j'ai bien fait de quitter la salle.

Quand c'est au tour de Laura Marling de chanter, je suis toute ouïe, vraiment, pour la première fois de la soirée. Parce qu'elle, elle est de celles qui envoutent. Défendre du folk un peu orchestré, avec cette élegance là, je salue déjà le projet. Sur scène, c'est juste superbe. La présence du banjo n'est bien sûr pas étrangère à mon enthousiasme du moment (j'ai je crois  déjà mentionné, à plusieurs reprises, que cet instrument me fascine un peu...) mais n'explique pas tout. Sa voix, son charisme, la diversité des arrangements des titres présentés : je suis subjuguée.

Et puis bon, cette blondeur extrême, étincelante sous les projecteurs : j'adore.

En inter-plateau, la surprise du soir est assurée par Milkymee. Sobrement vêtue, elle ne manque pas d'assurance (ce qui peut être suprenant, dans ces conditions, étant donné qu'elle est seule devant le grand rideau rouge ce qui lui laisse très peu de possiblité de se mouvoir et qu'elle est en prise directe avec les réactions d'un public qui ne l'attend pas).

Elle joue quelques morceaux, très détendue, s'esclaffant des menus problèmes techniques rencontrés (une réverbe de folie sur le premier morceau en particulier dont on se demande tous, perplexes, si c'est volontaire et dont on apprend donc assez vite, soulagés, qu'il s'agit d'un mauvais réglage). Ca me plait assez mais je crois qu'il faudrait que je prenne le temps de la revoir dans d'autres conditions pour me prononcer vraiment. Ceci dit son sourire et sa voix m'ont bien plu. A suivre.

Ensuite vient le moment tant attendu.

Pour patienter en attendant "la tête d'affiche de la soirée" les morceaux passés sont un peu surprenants compte tenu de l'ambiance du soir mais on en profite pour bouger un peu et c'est bien (Ah, House of Pain! (entre autres)). Enfin vu notre état de fatigue respectif, avec mon binôme du soir nous décidons quand même d'aller nous poser sagement sur les sièges de l'étage. Au calme. Tranquilles.

On a bien fait. Le set de James Blake est dingue.

Je me dois pourtant d'avouer que j'avais quelques craintes.

Parce que ce genre de musique, défendu sur scène, c'est parfois un peu déçevant.

Premier constat, l'homme est aussi discret qu'on l'imaginait. Empreint d'une humilité qui ne semble pas simulée il salue la remarquable prestation de celle qui l'a précédée (Laura Marling, t'as suivi, hein dis?) et partage son plaisir d'être là avec le public (il le précisera d'ailleurs plusieurs fois : c'est charmant).

Second constat, même si visuellement ça n'est pas fou (il faut reconnaitre qu'il y a relativement peu de mouvement), les ambiances lumineuses changeantes, sont de toute beauté (on regrettera seulement l'idée (saugrenue) d'allumer des spots aveuglants en direction du public quasiment à chaque changement de morceau) et surtout, surtout, dès que la voix de James emplit la salle on a un peu l'impression de changer de dimension.

James Blake je l'ai entendu la première fois un peu par hasard et j'ai tout de suite était frappée par sa musique qui semblait ne ressembler vraiment à rien de ce que j'avais entendu avant. Immédiatement je le rangeais au côté des "grands défricheurs de la musique" et j'inscrivais en tête de la liste des "concerts à ne pas rater", son nom.

Depuis j'ai appris qu'il est considéré comme un pionnier du post-dubstep. Je ne comprends absolument pas ce que ça signifie, je ne sais déjà pas ce qu'est le dubstep alors le post-dubstep imagine un peu.

Mais si c'est ce qu'il fait, alors c'est clair, j'aime bien.

Bien sûr, (c'est la vie tu m'diras, on ne peut pas être partout à la fois), chaque fois que j'aurais pu assister à une de ses scènes cette année, je n'étais pas disponible. Là c'était VRAIMENT l'occasion et c'était merveilleux alors  je ne vois rien de mieux à faire que t'inviter à aller écouter son album si tu ne l'as pas déjà fait (c'est une petite pépite) et à aller le voir sur scène parce que l'émotion est au rendez-vous, crois moi et qu' il y en a peu des artistes qui font cet effet là.

En plus, soit dit en passant, il a 22 ans

Tu te rends comptes? Déjà, si jeune, tout ce talent. Vlan!

Bon et puis je ne résiste pas à te livrer deux anecdotes de la soirée parce que quand même ça a été l'occasion de s'en amuser un peu:

Alors que je squattais le sol de l'étage en attendant que des sièges se libèrent, passe devant moi une jeune femme qui me semble blonde sous la lumière des projecteurs (en fait elle est plutôt rousse. Blonde vénitienne à la rigueur mais est ce vraiment important, hein, je te le demande, au fond?) vêtue...comme moi. Un body noir dont-on-dirait-bien-qu'il-s'agit-exactement-de-mon-petit-bateau-en-coton-à-fines-bretelles et une jupe patineuse trop courte ceinturée haut. Des collants noirs, des bottines lacées serrées.

Hey!!!!!! Et autour de son cou que vois-je? Tiens toi bien : Un appareil photo.

Heeeeeeey (bis) : Mais halte au plagiat enfin!

Je glisse à l'oreille de mon binôme qu'il faut d'urgence que je dépose un copyright sur le profil de la blonde court vêtue qui prend des photos aux concerts sous peine de me retrouver confondue.

On pouffe bêtement.

C'est bon.

Ensuite, pendant TOUT le concert de James Blake se trouvait à notre droite, sur la petite surface qui surplombe les escaliers menant à l'étage, une femme qui dansait.

Elle ne balancait pas doucement sa tête sur la musique comme l'ont fait la plupart des spectateurs de la soirée. Non. Elle ELLE DANSAIT GENRE ELLE IMPROVISAIT UN BALLET CONTEMPORAIN.

Sauf qu'elle a un talent tout relatif (pardon mais bon) et une souplesse qui reste à travailler (oui voilà tu te diras peut être que c'est l'hôpital qui se fout de la charité mais moi je ne me donne pas en spectacle devant tout le monde comme ça).

Je t'assure qu'on aurait pu croire qu'elle était habitée (par un esprit malin?).

Elle faisait de grands gestes, suivant une choré dont la cohérence m'a un peu échappé, enchainant les mouvements d'assouplissements et les figures imposées. J'avais beau me concentrer sur le concert, dès que mon regard tombait sur elle c'était plus fort que moi il y restait accroché plusieurs dizaines de secondes ce qui déclenchait invariablement un coup de coude en direction de ma voisine de strapontin et une crise de fou rire difficilement contenue.

Mais en fait elle avait l'air vraiment bien. Elle. Alors du coup, pour rire (on est vraiment des gamines. Je sais) on s'est dit qu'on allait essayer de faire comme elle. Chacune de nous a donc esquissé quelques gestes d'une ampleur démesurée (bon, nous sommes restées assises tout de même, hein) mais ça nous a bien fait marrer en tout cas.

Du coup il n'est pas impossible qu'un prochain défi de blonde voie le jour d'ici quelque temps. Bien sûr je te tiens au courant : Je sais qu'il y a des amateurs de ce genre de choses... ;-)

Bon voilà, pour le retour sur cette unique soirée au festival des Inrocks Black XS cette année. Je dois t'avouer que je ne suis pas grande fan de l'ambiance qui règne là bas, je trouve que ça pose un peu-beaucoup mais il faut reconnaitre que la programmation est à tomber!


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