Pains briochés escargots rhum raisins
Avoir un flubber à la maison n’est pas de tout repos même s’il bulle à longueur de journée, il réclame, il mange, il grossit et avant qu’il ne se gonfle de colère, il faut l’utiliser dans du pain, des pains, des brioches, alors je boulange.
Histoire de donner du peps aux raisins, je les ai fait marinés dans le rhum dont le goût est fort prisé chez nous. Je rappelle pour les tenants d’une croyance pas totalement véridique que l’alcool s’évapore à la cuisson. Et zut en cherchant un peu, on trouve que si l’alcool s’évapore le goût risque bien de prendre le même chemin, aïe, faut-il en conclure que s’il reste du goût, il reste aussi de l’alcool. Alors info ou intox ?
« Les propriétés physiques de l’alcool : liquide – incolore – saveur brûlante – miscible dans l’eau – inflammable – volatil – évaporation à 78 ° C – densité inférieure à l’eau.
L’on peut en conclure qu’en chauffant suffisamment longtemps, l’alcool, ayant une densité inférieure à l’eau et s’évaporant à 78 °C, s’évapore complètement. Le risque étant que les molécules formant les arômes s’évaporent aussi. » (source : le guichet du savoir).
Mais le rhum non, le goût reste, chouette !
Si l’on y réfléchit un peu ; en admettant que l’alcool s’évapore pour la plus grande partie, pas forcément dans les plats marinés au vin, les bananes ou autres flambages (?) le goût de l’alcool restant peut-il rendre addict les enfants en leur donnant le goût de l’alcool ? En suisse on pense que oui. Les abstinents le détectent immédiatement et font beurk !
Je n’ai pas trouvé de sites vraiment sérieux donnant une explication claire, précise et chiffrée mais il semblerait que le plus grand nombre s’accorde pour dire que, oui, l’alcool s’évapore.
Du coup j’en ai fait un escargot parce qu’à force de goûter les raisins avant que la cuisson fasse évaporer le rhum, hips ! on va moins vite et pis on voit plus les chiffres de la balance pour faire des petits pains, alors on étale grossièrement, non on n’est pas grossier, c’est pas la peine, quoique lors d’étalage de pâte, je puisse me livrer à quelques jurons bien sentis.
Reprenons, on fait un rectangle plus ou moins régulier ou une bande de 40 cm, on roule dans un sens puis dans un autre, oups, au milieu on met les raisins restants. Qui a dit que j’avais tout bu ? euh, mangé ? Et on fait évaporer, donc, dans la chaleur du four. Snif, dommage tout ce bon rhum !
POUR UN ESCARGOT
Commencer par faire tremper
- 50 g de raisins dans du rhum. Si vous comptez en manger, doubler la quantité.
Pétrir à la MAP ou au robot
- 225 ml de lait tiédi (au MO)
- 1 oeuf
- 1/2 c à c de sel
- 1/2 c à c de bicarbonate
- 500 g de farine
- 50 g de beurre salé
- 80 g de sucre
- 150 g de levain ou 1/2 c à c de levure de boulanger
Programme « pâte levée » (laisser dans la machine après la fin du programme) ou faire pousser 2 h ou 3 h dans un endroit exempt de courants d’air. Etaler en rectangle de 40 cm X 20 (à peu près, oh, j’ai pas pris la règle non plus). Faire fondre 20 g de beurre, mélanger avec les raisins gonflés de rhum et quelques pincées de cannelle, étaler au milieu du rectangle, saupoudrer de sucre. Rouler dans la longueur, appuyer doucement pour chasser l’air, fermer bien en pinçant la pâte aux extrémités et tout le long du boudin. Laisser pousser 1 h ou 2.
Fariner la plaque et rouler délicatement pour former l’escargot. Pratiquer des entailles aux ciseaux, les miennes sont trop timides. Badigeonner avec un oeuf battu ou 1 c à s de lait additionné d’un peu de sucre.
Préchauffer le four à 180° (Th. 6), cuire 25 à 30 mn.
Brioche rhum raisins
46.777943 -56.185060