Magazine Cuisine
Premier épisode d'un week-end chargé ce vendredi soir. Pour faire simple, et accompagner d'une part une salade de gésiers puis une pierrade, j'ai choisi un Morgon, côte du Py, cuvée réserve 2002 en magnum, du domaine Jean Marc Burgaud : un premier nez sur une évolution discrète, terre mouillée, mousse, humus et rose fanée. Avec une légère aération, ces notes disparaissent pour laisser place à des fragrances fruitées (kirsch, cassis) qui m'évoquent par certains côtés quelques crus nuitons, l'ensemble sur un registre très vineux et très profond où transparaissent des notes d'épices légères, de tabac et de réglissé. La bouche est raccord avec le nez. Elle morgonne et pinote en même temps. C'est un vin qui a du caractère (comme son géniteur), de la mâche, une granulosité salivante et un toucher de bouche soyeux. C'est très fin tout en étant profond, avec de jolis tannins fondus. Finale fraîche, sans l'acidité parfois 'mordante' du Gamay, sur un beau fruité intense et persistant (quelques touches d'agrumes), d'épices douces et de tabac. Vraiment excellent (merci Jean Marc ...). Un vin à son apogée qui peut - à l'instant t - faire la nique à pas mal de bourgognes (et pour 15 € le magnum).
La suite demain ... mais dans d'autres régions !
Bruno