Magazine Cuisine

La nage de poissons à l’anis étoilé qui t’envoie au plafond

Par Estebe

Coucou, contemporains connectés

Les lecteurs de Top Slurp ne le savent que trop: les desserts allégés et autres espumas de légumes gonflées à l’hydrogène gazeux ne courent pas ce blog. Ce qui ne signifie nullement que la popote maison soit de celles qui te boudinent aux entournures. Hou la, non.
Notre balance peut en témoigner, elle qui indique les mêmes valeurs qu’en 1978. Enfin, grosso modo.

On a pourtant reniflé çà et là comme un début de réputation honteuse (Top Slurp = Gros Blurp), tout en sentant l’haleine fétide de la désapprobation diététique nous filer le train, en s’insinuant dans les sombres corridors de la blogomiam comme un venin de rascasse (oui, on aurait pu faire un bon score à la municipale de Champignac).

Il fallait réagir. Voilà donc une nage de la mer parfumée à l’anis étoilé et au garam massala, qui s’avère d’une légèreté quasi inhumaine. Tu la boulottes, tu maigris. Magique. Il s’agit d’ailleurs d’arrimer solidement les convives à leurs sièges avant le repas, sous peine de les voir s’écraser au plafond une fois leur assiette achevée.


Pour quatre gulus à table, faut se payer 16 grosses crevettes crues, 24 palourdes et quatre tronçons de lotte d’une centaine de grammes pièce. Plus des carottes, un poireau, un céleri branche et de l’oignon frais.

Après, on rentre chez soi en lévitant sur le bitume

"Nage en devenir", nature morte pixellisée, Estèbe, 2008.
4e Prix au festival de la photo maritime de Vierzon.


Dans un litre et demi d’eau, on balance cinq anis étoilés, le blanc d’un poireau coupé n’importe comment, une carotte coupée n’importe comment, une gousse d’ail, deux grosses pincées de garam massala (en poudre de chez le marchand ou fait maison comme indiqué là), deux grosses pincées de curcuma (pour la couleur vangoghienne), deux oignons frais entiers, dix grains de poivre et un demi-déci de Pastis. Oui, du Pastis.


Décortiquez les crevettes. Et ajoutez les carcasses dans le bouillon.
Extrayez les os de la lotte, en séparant les tronçons en deux bouchées. Et ajoutez les os dans le bouillon.

Laissez glouglouter à feu pépère 40 minutes.
Pendant ce temps, émincez en brunoise une tige de céleri branche et une carotte. Taillez aussi un oignon frais en minirondelles.

Filtrez le bouillon, virez tout ce qui surnage, et remettez sur le gaz. Rectifiez l’assaisonnement. Intégrez le céleri et la carotte. Laissez glouglouter deux trois minutes.

Baissez le feu. Et immergez les crevettes, palourdes et morceaux de lotte. Cinq minutes. Pas plus.
Répartissez démocratiquement dans les assiettes. Coiffez d’oignon émincé et d’une pincée de fleur de sel.

On peut (on doit) servir ça avec du couscous, qui épongera le bouillon avec une ferveur admirable.


Du cholestérol dans Top Slurp? Plutôt mourir (de rire)!

Bises acaloriques


PS: Message personnel. Sai

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