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L'If Duo Bruno Angelini/Giovanni Falzone présente son deuxième Opus au Triton

Publié le 05 mars 2012 par Assurbanipal

Les Lilas. Le Triton.

Samedi 3 mars 2012. 20h30

If Duo

Bruno Angelini: piano

Giovanni Falzone: trompette

Giovanni Falzone + Bruno Angelini

La photographie de Bruno Angelini et Giovanni Falzone est l'oeuvre du Pianissimo Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Après un premier opus composé par Giovanni Falzone " Songs. Volume 1 ", voici le temps de présenter au public le deuxième opus de l'If Duo composé par Bruno Angelini et enregistré au Blanc Mesnil.

Ca commence par quelques grincements de cordes du piano, le souffle de Giovanni dans le micro puis la trompette. Il faudrait écouter cette musique en plein air pour qu'elle entre en résonnance avec le vent. Giovanni fait encore quelques bruitages. Il visse la sourdine Harmon dite la sourdine " Miles " en hommage à Miles Davis qui l'utilisait si bien. Giovanni, lui, en joue avec un son wah wah mais actuel, pas copié des années 30. Il souffle même dans un goulot de bouteille. Bruno poursuit son chemin au piano, fluide, tranquille. Giovanni enlève la sourdine. Ca démarre. Giovanni sort des sons ahurissants de son instrument alors que Bruno fouille, creuse son piano. C'était " La vie est un mensonge ".

" Déontologie Blues ", composition dédiée à une certaine frange de la classe politique française. Giovanni commence en wah wah avec le bouchon qui ouvre et ferme le pavillon de sa trompette. Ce n'est pas Bubber Miley chez Duke Ellington. Nous sommes bien en 2012. Ca grogne fermement. Bruno attaque dans le grave. Giovanni joue maintenant à pavillon ouvert. Ca bataille dur entre le piano et la trompette. Ils sont très fâchés et cela s'entend. Giovanni sonne l'alarme à la trompette alors que le piano tempête.

Retour au calme avec une belle ballade qui s'installe au piano. Bruno n'enseigne pas à la Bill Evans Academy de Paris pour rien. Il sait jouer les ballades. Trompette de velours. Une sorte de berceuse élégante. C'est la Méditerranée par temps calme, sous le soleil, avec une brise légère. Tout est doux: la température, la lumière, l'ambiance. C'était " A place.zen " une musique qui atteint son objectif.

" Il fanfarone " un hommage au " Fanfaron " de Dino Risi (en italien, " Il sorpasso "). Je connais ce morceau de Bruno Angelini dans la version chantée par Thierry Péala avec Bruno Angelini bien sûr et Francesco Bearzatti (saxophone ténor, clarinette). Giovanni se lance dans des jeux insensés avec sa trompette, un sifflet. La musique chante, danse, se moque, joyeuse, m'as tu vu et irrésistible comme Vittorio Gassman dans le film. Giovanni fait du wah wah avec les pistons sans bouchon. C'est drôle, mouvant et émouvant. Solo schotchant de trompette rejoint par les notes distillées du piano. Je sens la fin tragique arriver. Je ne la raconte pas pour ceux qui n'ont pas vu le film. Ceux qui l'ont vu voient ce que je veux dire. La mélodie demeure mais elle est devenue triste.

" Révolution? ", composition dédiée au printemps arabe à l'origine, aux Syriens en lutte ce soir. Bruno commence une ballade nostalgique alors que Giovanni crée différents bruitages animaliers avec sa voix, son souffle. Giovanni prend sa trompette, souffle doucement puis monte à incandescence, à ébullition alors que le piano vibre doucement sous les doigts de Bruno. Giovanni a vraiment un scat très personnel. Son jeu de trompette l'est aussi. Bref, c'est un créateur. Ca tombe bien, Bruno Angelini l'est aussi. C'est pourquoi les écouter ensemble sur scène est une expérience si stimulante, si enrichissante. Maintenant, c'est la révolution sur scène. Ca gronde, crie même.

BIS

" Salto nel vuoto " extrait de leur premier album " Songs volume 1 ", composé par Giovanni Falzone. Un morceau vertigineux, à nous faire perdre la tête comme son titre l'indique. Une fin gag comme ils savent le faire.

Lectrices avenantes, lecteurs sympathiques, faites comme moi: écoutez l'If Duo de Giovanni Falzone et Bruno Angelini, parlez en autour de vous. Ne soyez pas égoîstes. Ne gardez pas cette merveille pour vous.

PAUSE

Francesco Bearzatti

Le deuxième concert était l'oeuvre d'un autre duo:

Francesco Bearzatti: clarinette, saxophone ténor photographié par le Lyrique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

François Merville: batterie

J'apprécie Francesco Bearzatti en leader de son Tinissima Quartet qui comprend d'ailleurs Giovanni Falzone, en accompagnateur du chanteur Thierry Péala avec Bruno Angelini ou de l'organiste Emmanuel Bex.

Là, je n'ai pas aimé du tout. Le batteur frappait sans dégager la moindre pulsation. Le saxophoniste utilisait de l'outillage électronique pour faire sonner son biniou comme une guitare électrique.

Face à cette agression sonore, Mademoiselle L et moi avons fui avant la fin du premier morceau. D'autres sont restés, ont apprécié je le suppose. Demandez leur donc leur avis. 


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