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La Semaine NBA: Bilan de la Saison Régulière

Publié le 27 avril 2012 par Wtfru @romain_wtfru

La Semaine NBA: Bilan de la Saison Régulière

Ayé c’est fini! On connaît donc les seize franchises qualifiées pour les playoffs qui commenceront dès demain. L’occasion de revenir sur cette saison régulière tronquée entre surprises, déceptions et nos récompenses individuelles.

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Alors qu’en octobre dernier nous n’étions pas certains de voir une saison 2011-2012, la NBA a bien repris ses droits pour Noël. Une saison raccourcie donc, mais forcément intense. Loin de la bouillie de 1999, cette saison régulière a été particulièrement riche en événements. Entre l’avènement attendu d’Oklahoma, la lutte entre Chicago et Miami à l’est, celle de la suprématie de Los Angeles entre Lakers et Clippers, Jérémy Lin, les vieux Spurs et Celticsqui s’offrent du rab, c’est peu dire qu’il y a de quoi discuter.

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.AU NIVEAU ATTENDU
Pour tout ceux qui seront cités ici, il n’y a eu aucune bonne ou mauvaise surprise. On s’attendait à une bataille âpre pour le fauteuil de leader à l’est entre Bulls et le Heat et il n’en a pas été autrement. Les deux franchises ont dominé la Conférence de la tête et des épaules et nombreux sont ceux qui misent pour des retrouvailles en bonne et due forme d’ici un mois en finale de conférence.
Pas de surprise non plus pour Oklahoma qui a confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux déjà la saison passée. S’ils échouent dans leur quête de la première place à la toute fin, le jeu prôné par l’équipe toute la saison, menée par son tandem de feu Durant-Westbrook, laisse à penser que Okc ne sera pas loin cette saison.
Les Lakers ont également répondu aux attentes, tranquillement et sagement installé derrière le Thunder et les Spurs. Une saison qui aura laisser entrevoir une passation de pouvoir entre Kobe et Bynum, devenu roi dans la raquette.
Derrière, des équipes comme Memphis ou Denver à l’ouest et Atlanta à l’est ont elles aussi fait le travail pour s’assurer la meilleure place possible en vue des PO.
Et puis il y a ces franchises dont on savait à l’avance qu’elles ne se berceront d’aucunes illusions. On parle ici de New Orleans, Washington, Toronto, New Jersey, Detroit qui ont traversé la saison en fantômes. Et évidemment les Bobcatspronostiqué pire équipe de la saison et qui finalement rend le tablier de pire équipe de l’histoire. Bravo.

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.LES BONNES SURPRISES 
Cette saison a également eu son lot d’instant fraîcheur avec des équipes qui se sont battues avec leur moyen, parfois limités. Phoenix par exemple, dont on s’était gentiment moqué en pré-saison en annonçant que tout le monde se foutrait de leur classement. Les Suns échouent tout près des PO, faute à un départ quelconque. La franchise de l’Arizona a peut être dit au revoir à son meneur fétiche, Steve Nash qui pourrait aller relever un dernier défi chez un potentiel champion. Cette place en PO, Phoenix l’a perdu face à Utah, autre surprise de l’année. Une saison pas forcément magnifique mais où la régularité des mormons a été récompensé.
Il y a aussi les franchises qu’on annonçait sur la pente descendante après des années au top. C’est le cas des Spurs qui se fait un plaisir chaque année de démonter toutes théories. Cette saison encore, San Antonio finit en tête de la Conférence Ouest avec une gestion incroyable de l’effectif (stars et joueurs anonymes se partageant équitablement les minutes). Mais aussi des Celtics qu’on voyait mal barrés, notamment en début de saison. Mais les vieux Garnett et Pierce ont fait le taf dans la dernière ligne droite, aidés du magnifique Rondo.
Et puis celles dont on attendait quelque chose mais pas tant. Philadelphie, malgré une fin de parcours mauvaise, a enchanté la première partie de saison par son jeu collectif et sa jeunesse. Ca ne suffira sans doute pas cette saison mais c’est de bon augure pour la suite. Et Indiana surtout, impressionnant de justesse et d’équilibre et qui finit à la 3e position à l’Est. Sans s’affoler et dans l’ombre, les Pacers ont effectué une excellente saison, sans jamais aller puiser dans ses ressources.
On peut aussi parler de Milwaukee et Cleveland, les premiers, comme Phoenix, ayant échoué à la toute fin dans la course aux playoffs mais dont la seconde partie de saison laisse de bons espoirs l’an prochain. Les Cavs ont quand à eux surement trouvé à qui confier les clés du camion à l’avenir en la personne de Kyrie Irving, bon petit meneur. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard si Cleveland s’est écroulé après la blessure de son rookie..
Pour finir, un mot sur Minessota, la vraie équipe fraicheur de la saison. Avec Rubio à la mène et la paire Love-Pekovicdans la peinture, les loups ont ensoleillé l’hiver. La blessure du génie espagnol a freiné les ambitions de playoff de l’équipe au plus mauvais moment mais on a déjà hâte de revoir la franchise l’an prochain.

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.LES DECEPTIONS
Il y a de quoi dire là aussi. Alors certaines déceptions sont somme toutes relatives, pour les Clippers déjà. La franchise de la loose n’a jamais été aussi bien portant que cette saison et pourtant on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. On attendait tellement d’eux que l’on tique aujourd’hui, jamais vraiment impressionné ou même fasciné par le jeu de l’autre équipe de L.A. Cette 5e place finale après avoir été dans le carré magique tout du long est peut être le signe qui ne trompe pas.
Relative aussi pour Orlando qui vit une saison pourrie mais réussit tout de même à finir à la 6e place. Entre un Van Gundy plus contesté que jamais, le vrai-faux départ d’Howard et les blessures, le Magic n’a pas chômé dans le malheur cette année. Et on ne voit pas trop comment il pourrait passer le 1er tour des PO.
Saison moyenne du côté du champion, Dallas, qui n’a jamais démarré sa saison et n’a pu compter sur son Nowitzki de gala qu’à partir de mars. Chandler, Butler partis, Odom coupé pour dégueulasserie et un premier tour contre OKC et la franchise texane peut regretter cette saison quelconque. Mais attention à l’orgueil du champion dirons-nous.
Déception aussi pour New-York qu’on attendait comme la troisième force de l’Est. Sauf que les Knicks se sont embourbés dans une crise comme ils savent bien les faire et ont attendu l’éviction de D’Antoni pour enfin lâcher les chevaux (lire Anthony). Résultat: un premier tour compliqué contre Miami qui risque de faire des étincelles cependant.
Le con de l’année se nomme Houston. Tranquillement installés entre la 6e et la 8e place à l’Ouest, les Rockets ont enchainé une belle série de défaites dans le money time, privant les texans de playoffs qui leur tendaient les bras.
On peut aussi parler de Portland, qui s’est suicidé tout seul après un très bon départ, tout ça pour virer le coach. Même chose pour Golden State, qu’on pronostiquait comme outsider à l’Ouest et qui finit aux côtés des Hornets à l’arrière du classement. Puis il y a ces débiles de Sacramento, au potentiel de fou mais incapable de se contrôler. On attend tellement de cette franchise qu’on ne peut qu’être déçu de les voir se saborder de telle sorte. Mais attention, le jour où les fils seront démêlés, ça peut faire des dégâts.

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.LES RECOMPENSES DE L’ANNEE
-MVP de la saison: LeBron James
Il n’y avait pas 36 choix cette saison, et le duel James-Durant a livré toutes ses promesses. Si le leader du Thunder n’a jamais été aussi clutch et saignant même aux rebonds, on ne peut pas fermer les yeux sur ce qui ressemble à la meilleure saison de LeBron. Ultra-complet et régulier, l’ancien Cavs a réalisé une saison tout simplement dantesque, certainement l’une des meilleurs à titre individuelle depuis l’époque Jordan.
-Ne pas oublier:Kevin Durant, Andrew Bynum, Rajon Rondo, Tony Parker, Kevin Love

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-Coach de la saison: Gregg Popovich
On a à peu près tout dit sur le génie de Popovich. Mais cette saison, le coach des Spurs a inventé le concept de gestionnaire de patrimoine. Il a su jongler entre les vieilles jambes de ses stars, la faim de ses jeunes loups et le recrutement de joueurs de complément (Diaw, Jackson). En vue des Playoffs, San Antonio a certainement l’effectif le plus complet et le plus homogène des prétendants au titre.
-Ne pas oublier: Doug Collins, Doc Rivers, Tom Thibodeau, Scott Brooks, Scott Skiles, Frank Vogel

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-Rookie of the Year: Kyrie IrvingIssu d’un cru plus que moyen, le meneur de Cleveland est l’un des rares à avoir su tirer son épingle du jeu. S’il a eu un prétendant sérieux en la personne de Rubio, le suspens a vite coupé court avec la blessure de l’espagnol. Des qualités de scoreur et de leader très intéressantes, ainsi qu’une faculté à élever son niveau de jeu dans le money time et Cleveland tient peut être de quoi sourire pour les prochaines années.
- Ne pas oublier: Ricky Rubio, Kenneth Faried, Kawhi Leonard, Brandon Knight

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-Meilleur 6e homme: James Harden
Pas d’énorme suspens ici non plus, le barbu d’OKC n’a pas de concurrence. Alors qu’il serait titulaire dans 90% des franchises, Harden tient son rôle de leader de la second unit comme personne. Très bon scoreur, il vient suppléer le tandem Westbrook-Durant à chaque sortie et colle parfaitement à l’image spectaculaire de l’équipe.
- Ne pas oublier:Al Harrington, Mike Dunleavy jnr, Jrue Holiday

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-Meilleur progression: Avery Bradley
Le trophée le plus compliqué et le plus subjectif. En effet, sur le papier, ce trophée pourrait revenir à Andrew Bynum ou Jérémy Lin. Mais sérieusement, peut-on mettre en avant le meneur des Knicks pour une folie qui aura durer un mois et pour le pivot des Lakers, qui, finalement, n’a juste fait que retrouver son vrai potentiel ? C’est ainsi que l’on a décidé de donner ce trophée à Avery Bradley, le jeune arrière de Boston. Parce qu’il s’est parfaitement adapté à l’univers des C’s, qu’il est peut s’avérer intéressant au scoring mais qu’il l’est encore plus en homme de l’ombre, parce qu’il est sûrement l’avenir de la franchise à la place de Ray Allen.
- Ne pas oublier: Ryan Anderson, Andrew Bynum, Ersan Ilyasova

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-1er Cinq Type de l’année:
Rajon Rondo (Boston) – Kevin Durant (Okc) – LeBron James (Mia) – Kevin Love (Min) – Andrew Bynum (LAL)

-2e Cinq de l’année:
Tony Parker (SAS) – Kobe Bryant (LAL) – Rudy Gay (Mem) – Dirk Nowitzki (Dal) – Tyson Chandler (NY)

-3e Cinq de l’année:
Chris Paul (LAC) – Monta Ellis (GS/Mil) – Paul Pierce (Bos) – LaMarcus Aldridge (Por) – Kevin Garnett (Bos)


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