Le millésime 2004 à Bordeaux peut être qualifié d’océanique, avec un cycle végétatif long, un été plutôt frais, et un automne assez sec, qui a permis d’obtenir de bonnes maturités, pour ceux qui ont la patience nécessaire.
La vigne a réagi à la grande sécheresse de 2003, en produisant beaucoup de raisins, dont il a fallu faire tomber une grande partie pour éviter des phénomènes de dilution, et élaborer des vins suffisamment charpentés.
Les vins de la rive droite sont aujourd’hui accessibles et commencent à offrir un bon plaisir. J’ai souhaité ouvrir un Haut Bailly, que je n’avais pas regoûté depuis les primeurs, pour voir s’il commençait à s’ouvrir. Le vin est fermé, il est nécessaire de lui laisser au moins cinq ans de plus, pour en profiter avec satisfaction.
Saint Emilion Larcis Ducasse 2004
La robe est jeune d’une bonne profondeur de couleur sanguine. Le nez, élégant et expressif évoque la cerise, la mûre sauvage, les épices douces, avec des notes réglissées. La bouche longiforme, offre une chaire veloutée qui habille des tannins fins et mûrs, le centre est rond, et bien tenu par des tannins finement texturés. La finale est allongée, fraîche, pulpeuse, soulignée par des fruits gourmands, de fines épices et des notes salines. Noté 16,5, même note plaisir
Pessac Léognan : Haut Bailly 2004
La robe est très soutenue avec des reflets de couleur violine, l’olfaction nette et un peu retenue, encore marquée par un élevage qui n’est pas encore intégré (café et merrain) laisse entrevoir des arômes de cassis, de cerises, et des notes fumées. La bouche est droite, avec des tannins fins et mûrs enrobés d’une chair délicate, le milieu de bouche rehaussé de fruits assez expressifs, finement texturé et tramé assez serré est plus austère dans le toucher de bouche. La finale, d’une persistance normale, un peu plus tannique est épicée, fruitée, mais un peu astringente en raison d’un élevage pas encore intégré. Note potentielle 16-16,5. A attendre impérativement.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble